Bonjour Mme Masson-Delmotte et/ou M. Kandel,
On sait que la Terre subira d'ici peu un réchauffement climatique non négligeable, ce qui entraînera différentes rétroactions.
Je me suis demandé si certaines de ces rétroactions ne pourraient pas atténuer le réchauffement, comme par exemple un accroissement de la couverture nuageuse, qui entraînerait donc une augmentation du réfléchissement des rayons solaires la journée. Est-ce que ce phénomène serait plus important que le piège de chaleur que les nuages pourraient constituer la nuit, réchauffant ainsi la planète? D'après ce que j'ai lu, il semble que cet effet est particulièrement difficile à modéliser mais peut-on déjà dire ce qui va dominer?
En toute généralité, peut-on croire à une atténuation considérable du réchauffement par des rétroactions négatives?
Et en ce qui concerne des puits de carbone. Connaît-on leur potentiel réel? La diminution de leur efficacité est-elle prévue de manière certaine? La tranformation de ces puits en sources est-elle admise de manière unanime par les scientifiques?
Que penser des autres rétroactions évoquées ( fonte des glaces -> moins de réfléchissement-> + de chaleur absorbée par l'océan ; libération du méthane contenu dans les glaces et des carbonates contenus dans les sédiments ; plancton absorbe le CO2: productivité augmentée grâce à l'augmentation de ce gaz ou alors survie menacée par le réchauffement + pollution des océans + diminution de la couche d’ozone entraîne une augmentation des UV qui pourraient être dangereux? etc.)
Sont-elles scrupuleusement étudiées ou sont-elles reléguées au second plan? Les incertitudes des scientifiques à leur sujet constituent-elles un facteur de perturbation important pour l'établissement des scénarios? Enfin, leur intervention se situe-elle dans un futur proche ou ne concerne-elle pas le 21e siècle?
Merci de m'éclairer sur le sujet.
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