liaisons ioniques-hydrogènes

[merins]

Bonjour tout le monde;

Les liaisons ioniques, sont-elles des liaisons de faibles énergie? est ce que la rupture de ces liaisons est facile? Quelles sont les facteurs qui contribuent à la rupture de ces liaisons?

Même questions pour les liaisons hydrogènes


Merci d'avance
-----

[inviteef483d16]

bonjour merins,

La force des liaisons ioniques sont en générales fortes, voire très fortes, mais ça dépend des ions impliqués et en particulier de leur charge. L'énergie d'une liaison ionique est donnée par la loi de Coulomb:

L'énergie est donc proportionnelle au produit des charges portées par les ions et inversement proportionnelle à la distance entre les deux ions, la valeur de l'énergie est donc très variable en fonction des ions.

Par exemple, pour les deux ions Na⁺ et Cl^-, pris dans le vide, séparés de 1,15 angströms (=1,15x10^-10m),E= 2x10^-18 J. Pour une mole de ces ions ça fait environ 1200 kJ/mol. C'est beaucoup plus que pour la liaison covalente C=O du monoxyde de carbone (750 kJ/mol) dont la longueur de liaison est sensiblement égale 1,15 angströms.

Si maintenant on prend le sel de table (NaCl) qui est constitué d'un empilement alterné d'ions Na⁺ et Cl^- l'énergie ionique "tombe" à environ 800 kJ/mol (si je me souviens bien) mais ça reste une énergie forte.

Et pourtant, l'eau est capable de rompre ces liaisons puisque le sel se dissout dans l'eau! C'est du à la constante qui est élevée pour l'eau (80) et qu'on appelle la permitivité relative du milieu (ici l'eau). Pour le vide . Donc dans l'eau, l'énergie ionique qui maintient la cohésion des ions dans le sel est divisée par 80! L'énergie n'est donc que de 10 kJ/mol.

En résumé,les liaisons ioniques peuvent être très fortes, mais elles peuvent aussi être rompue "facilement" lorsque les espèces impliquées sont placées dans un milieu très dissociant (comme l'eau).

D'une manière générale, les liaisons hydrogène sont des liaisons faibles: de 5 à 15 kJ/mol grand maxi. Il suffit de chauffer un peu (50-80°C) pour les rompre. Au passage, on ne connait pas d'expression mathématique pour ces interactions. En gros, il s'agit d'un mélange d'interations ionique et covalente.

Pargnus