Chloration des eaux usées

[invite3f0fecc5]

Bonjours tout le monde,

je suis entrain de preparer mon PFE qui porte sur la décoloration des eaux résiduaires d'une levurerie déjà épurées biologiquement (STEP à boues activées) par l'eau de Javel (traitement tertiaire donc).

J'ai prouvé expérimentalement que 7 ml de Javel (12°Chl) réduira la couleur vraie et les MES de 94% et 31% respectivement. Au delà de 7ml la couleur vraie augmente mais la MES restent cte.
Mais, ce qui m'étonne est que la turbidité et la DCO restent constantes

Alors, je me demande comment expliquer ce paradox??? Et y a t il des propositions pour développer mon travail (autres paramètres et/ou analyses à faire) si ce n'était pas trop à demander!!

PS: les eaux usées levurières sont à prédominance organique et sa couleur brun-rougeâtre est du à des composés dites Mélanoidines (sucres-acides aminés) et des substances caramels (organiques non azoté). Ce couleur toujours persiste après l'épuration biologique!!!

Merci d'avance...
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[lft123]

Bonjour,

Grâce à l'eau de Javel (7mL/L ?) tu réussis à "détruire" les chromophores responsables de la couleur de ton effluent (couleur mesurée sur échelle Pt-Co ?).
Cependant, la DCO ne sera pas impactée, tu transformes une substance en une autre mais elle n'est pas pour autant complétement oxydée (ce qui pourrait expliquer la perte en MeS : "flocs" moléculaires de taille inférieure)...
Quant à la néphélométrie elle donne une indication sur le fait que l'effluent est trouble ou non. La turbidité n'est pas forcément liée à la couleur de l'effluent.
Autre piste de travail pour la décoloration :
- ozonolyse
- passage de l'effluent sur charbon activé
- traitement enzymatique de l'effluent,....

@+

[invite3f0fecc5]

Salut,
J'ai compris ce que vous voulez dire et je suis reconnaissant pour ça.

Ce que je savais est que l'action du Javel est du à sa pouvoir d'oxydation donc toute "transformation" et/ou "destruction" est, en fait, lié à ce propriété là, non? Alors, je me demande comment, même après oxyder les MES, la DCO reste cte... Et si l'oxydation n'a pas eu lieu, seulement les MES sont "fractionnés", la turbidité doit théoriquement augmenter, ce que n'est pas mon cas!
En effet, la couleur est due en plus part à des mélanoidines (organiques dissoutes) selon des littératures récentes, ce qui explique mon choix pour la couleur vraie (pas apparente ou réelle qui exclue les chromophores). Ces mélanoidines persistent aprés épuration biologiquee (seulement 6 à 7% sont éliminés) et j'ai prouvé, indirectement, la présence de l'azote ammoniacal par ph-métrie et dosage contenu du Javel (courbe forme "N", break-point).
C'est la raison pour laquelle j'attendais une réduction du DCO ou une augmentation de la turbidité...

Encore, j'attendais que vous me proposez autre paramètres de suivi comme COD (carbone org dissout), NH4+ ou le chlore résiduel...etc (qui ont rapport à la chloration par le Javel). Pas d'autres procédés de décoloration (oxydation, coagulation, adsorption, ultafiltration...)

Merci...

[lft123]

S
Ce que je savais est que l'action du Javel est du à sa pouvoir d'oxydation donc toute "transformation" et/ou "destruction" est, en fait, lié à ce propriété là, non? Alors, je me demande comment, même après oxyder les MES, la DCO reste cte...

Il se pourrait que l'oxydation ne soit que "partielle" et "casse" juste "quelques" liaisons sans pour cela que cette oxydation ait un impact significatif sur la mesure de DCO dont la méthode de mesure est autrement plus agressive (milieu sulfurique et trés oxydant bichromate) que le simple ajout d'ions hypochlorite...

Si vous voulez des méthodes de suivi des paramètres chimiques alors une mesure du COT (carbone organique total) semblerait appropriée puisque visiblement les polluants sont organiques...
A comparer avec l'évolution de la mesure de DCO...

Une mesure du chlore résiduel est appropriée dans le cas où il reste un "potentiel" oxydant après ajout de Javel (ou de chlore) mais est-ce bien le cas dans votre process ?

Afin de connaître réellement la "nature" de l'effluent une mesure du potentiel redox est suffisante puisqu'elle indiquera si la solution est oxydante ou réductrice.

Une mesure de l'ammonium et du NTK peuvent être envisageables (via microtubes par ex) donnant ainsi une indication sur les parts respectives d'ammonium et d'azote organique...

Quant à la turbidité, des MeS, en concentrations très différentes, peuvent avoir les mêmes valeurs de turbidité si elles sont de types très différents.
La mesure de turbidité est fonction de la concentration, de la taille, de la forme et des coefficients de réfraction des MeS présentes.

Désolé de ne pouvoir vous être plus utile.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite3f0fecc5]

Salut,

Aujourd'hui, j'ai refait la même expérience... Tout est inchangé: potentiel Redox, la DCO et la turbidité évoluent sans façon ou style claire. Franchement, j'ai nul compris.
Il se forme des "flocs" visibles à l'œil nue au fur et à mesure que la couleur brune disparaisse, mais j'ai pas pu les "quantifier"!!

Je ne sais pas trop sur l'électrochimie, mais les mesures du potentiel RedOx sont tous négative (méme à forte dose d'hypochlorites).. on dirait quoi alors, que ma solution est réductrice (la DCO est si grande que la RedOx est moin négative, mais toujours pas de marge précise)?

Encore, je me demande, pourquoi les mesure de pH avec dosage contenu d'eau de Javel (toujours en forme de "N") diffèrent de celles mesurés dans un série de Béchers (presque constante jusqu'à là où le Javel "importe" et le pH ne cesse d'augmenter)...

Bah, je comprends si vous ne répondrez pas.. j'ai trop abusé de votre gentillesse je croix.. Alors c moi qui devrai s'excuser!