Salut, je cherche un lien qui pourrait m'expliquer comment nommer une formule chimique composée de 3 sortes d'atomes différents.(et vice versa,c-a-d retourner à la formule à l'aide du nom de la formule)
merci !
-----
Salut, je cherche un lien qui pourrait m'expliquer comment nommer une formule chimique composée de 3 sortes d'atomes différents.(et vice versa,c-a-d retourner à la formule à l'aide du nom de la formule)
merci !
Il faudrait être plus précis : s'agit-il d'un complexe de coordination, d'une autre molécule inorganique ou d'une molécule organique ?
Si c'est une molécule organique, presque chaque fonction possède 2 noms : un que l'on utilise si la fonction est prioritaire et l'autre que l'on utilise si elle ne l'est pas. Donc tout dépend de la molécule. Donne-nous un exemple.
Je te recopie in extenso une partie de mon cours à ce sujet.
Nomenclature minérale.
I. Molécules à 2 éléments A et B, de formule AxBy
B est plus électronégatif que A.
Pour nommer AxBy, on prend le nom latin de B (parfois raccourci), on lui ajoute la terminaison –ure, et on fait suivre de la préposition « de » suivie du nom français de A.
Ex. : Cas du soufre S (Sulfur en latin)
FeS est le sulfure de fer
SCl2 est le chlorure de soufre
Cas de l’azote N (Nitrogenum en latin)
NF3 est le fluorure d’azote
AlN est le nitrure d’aluminium
Cas particuliers :
1. Oxydes. Les composés où B est l’oxygène ne s’appellent pas « oxygénure ». Ils s’appellent « oxyde », pour s’aligner sur la pratique anglosaxonne (-ure devient -ide en anglais)
Ex. : CaO est l’oxyde de calcium
2. Préfixes. Il existe des cas où deux molécules contiennent les mêmes atomes, mais en nombre différents. Dans ce cas, on ajoute un préfixe mono-, di-, tri-, tétra-, etc. devant le mot considéré.
Ex. : Il existe deux chlorures de phosphore : PCl3 et PCl5. On les nomme ainsi
PCl3 est le trichlorure de phosphore
PCl5 est le pentachlorure de phosphore.
Ex. : Il existe deux oxydes de carbone :
CO est le monoxyde de carbone
CO2 est le dioxyde de carbone
Il n’est pas faux d’ajouter systématiquement ces préfixes partout. Mais on ne le fait qu’en cas de preuve que cette adjonction est nécessaire, pour ne pas alourdir ces mots.
3. Acides. Les molécules où A = H et appartenant à la classe des acides se nomment souvent « acide B-hydrique ».
Ex. : Le chlorure d’hydrogène HCl est souvent appelé acide chlorhydrique.
Le sulfure d’hydrogène H2S est souvent appelé acide sulfhydrique
4. Exceptions. Certaines substances communes ont conservé leur nom commun. L’eau par exemple est H2O. Personne ne l’appelle oxyde d’hydrogène, ou même monoxyde de dihydrogène.
Quelques exemples de molécules communes.
NH3 est l’ammoniaque CH4 est le méthane
H2O est l’eau CO2 est le gaz carbonique
II. Molécules à trois éléments, de formule AxByCz
II.a. Cas où l’atome final C est l’oxygène O.
Comme ce cas est très commun, on ne nomme pas la présence de l’oxygène, mais on applique la règle précédente, en changeant la terminaison –ure, qui devient –ate.
Ex, : CaCO3 est le carbonate de calcium
FeSO4 est le sulfate de fer
K2SnO4 est le stannate de potassium
Dans les cas d’ambiguïté, on ajoute des préfixes, comme dans le cas des molécules binaires.
Ex. : K2CrO4 est le chromate de potassium
K2Cr2O7 est le dichromate de potassium
Exceptions :
Acides. Les acides HxByOz sont souvent nommés selon une ancienne terminologie, qui contient le mot « acide » suivi du nom de l’atome B en latin, et de la terminaison –ique.
Ex. : H2CO3 est l’acide carbonique
HNO3 est l’acide nitrique.
Mais voir aussi 3 paragraphes plus bas !
Nombre d’atomes O. Il existe des cas où deux substances différentes ne diffèrent entre elles que par le nombre d’atomes O. Dans ce cas, on applique la règle précédente (en –ate) à la substance qui contient le plus d’atomes O. L’autre voit sa terminaison modifiée en –ite.
Ex. : Na2SO4 est le sulfate de sodium
Na2SO3 est le sulfite de sodium
KNO3 est le nitrate de potassium
KNO2 est le nitrite de potassium
Dans les cas où il existe plus de 2 possibilités, on se base sur l’exemple suivant, contenant 4 possibilités différentes. On applique la règle précédente aux deux cas du milieu. Etz on ajoute un préfixe hypo- à la substance qui a le moins d’atomes O, et per- à celle qui en a le plus. Cela donne :
NaClO hypochlorite de sodium
NaClO2 chlorite de sodium
NaClO3 chlorate de sodium
NaClO4 perchlorate de sodium
Rappel : NaCl chlorure de sodium
Si on ne connaît que trois variantes, on en invente une quatrième pour pouvoir les nommer. Et on n’a jamais trouvé de cas avec 5 variantes possibles.
On adapte les mêmes règles pour les acides. Mais au lieu de changer –ate en –ite, on change –-ique en –eux. Cela donne :
H2SO4 acide sulfurique
H2SO3 acide sulfureux
HNO3 acide nitrique
HNO2 acide nitreux
Et même :
HClO acide hypochloreux
HClO2 acide chloreux
HClO3 acide chlorique
HClO4 acide perchlorique
N.B. L’application des règles précédentes, avec les préfixes –ite, -ate. –ique et –eux présuppose que le nombre d’atomes A ne change pas. S’il change d’une molécule à l’autre, on considère que deux molécules ont la même terminaison si elles diffèrent entre elles par le nombre de molécules H2O qu’on peut théoriquement enlever. Celle où on peut en enlever le plus reçoit le préfixe ortho-. La suivante le préfixe méta-. Ces cas sont très rares.
Ex. : H3PO4 acide orthophosphorique
HPO3 acide métaphosphorique
II.b. Cas où l’avant-dernier atome B est l’oxygène O.
On ne connaît que le cas des hydroxydes, de formule AxOyHz
NaOH hydroxyde de sodium
Ca(OH)2 hydroxyde de calcium
II.c. Cas où aucun des atomes A, B et C n’est l’oxygène O.
Comme ce cas est assez rare, on applique la règle du cas II.a., en ajoutant en préfixe le non de l’atome C.
Ex. K2SiF6 fluosilicate de potassium
NaAlCl4 chloraluminate de sodium
K2HgI4 tétraiodomercurate de potassium