Bonjour,
j'ai une question a propos des liaison covalente.
Dans mon cours, il y a marqué qu'une liaison forte est généralement irréversible mais peut etre deplacée par catalyse enzymatique.
Or, on apprend souvent des réactions de substitution, d'élmination etc ... Ou la liaison est rompue.
Je ne comprends donc pas bien la notion d'irréversible.
Quelqu'un pourrait t'il m'éclairer ? Merci.
Tu comprendras peut-être mieux avec un exemple.
L'exemple type de la réaction irréversible est la combustion. La combustion d'une bougie à l'air dégage du CO2 et de l'eau. C'est un phénomène irréversible. Il est absolument impossible de prendre du gaz carbonique et de l'eau, de le comprimer, de le chauffer, de le soumettre à du courant électrique ou quoi que ce soit d'autre, pour refaire de la cire de bougie et de l'oxygène.
On peut dire aussi que la formation d'une liaison forte est "presque" irréversible, et c'est probablement ce que ton prof a voulu dire. Pour reprendre l'exemple de CO2, la liaison C=O de CO2 est forte. Dans un laboratoire, avec des réactifs ordinaires, il est impossible de briser la liaison C=O. Il y a bien des enzymes dans la chlorophylle des feuilles qui le font. Mais on ne sait pas le faire en laboratoire.
Merci je comprends bien ton exemple, mais qu'entend-t-on dans "peut être déplacée" alors ?
A aucun moment je n'ai employé l'expression "peut être déplacée" !
Je voulais parler dans ce que mon prof avait dit, il dit que les liaisons sont irréversibles, mais peuvent etre déplacées. Que signifie etre déplacée ?
Je ne sais pas !
En fait, je voulais dire que je ne comprends pas la notion de "déplacement d'équilibre". Je comprends que c'est pour un meilleur rendement, qu'on peut le faire via une augmentation de température mais je ne comprends pas ce qu'il se passe microscopiquement.
Il faudrait savoir de quoi tu parles. Un déplacement d'équilibre est un phénomène qui caractérise une réaction chimique, et pas une liaison.
Le premier équilibre qu'on ait réussi à faire est celui de l'oxyde de mercure, et il a été étudié par Lavoisier en 1786
Si tu chauffes de l'oxyde de mercure HgO (poudre orangée) à plus de 500°C, elle se décompose selon la réaction 2 HgO --> 2 Hg + O2. Si tu effectues donc cette réaction en mettant un peu de HgO au fond d'un tube à essais, tu obtiens du gaz O2 qui sort du tube, et de la vapeur de mercure qui va se déposer sur les parties froides du tube sous forme de gouttelettes de mercure. Tu vois qu'il y a de l'oxygène, car le gaz qui sort ranime un tison de bois à demi-éteint. A la fin il ne reste rien au fond du tube à essais chauffé.
Par contre, si tu empêches le gaz O2 de sortir, par exemple en mettant un ballon de baudruche à la sortie de ton tube à essais, et que tu laisses refroidir, tu verras qu'il va se reformer une poudre orange sur les parois qui se refroidissent. Cela veut dire que la réaction marche en sens inverse à basse température. A 300°C, la réaction se déroule selon : 2 Hg + O2 --> 2 HgO. A température ambiante, elle se déroule aussi ainsi, mais la réaction est si lente qu'on ne la voit pas progresser.
Donc à 500°C, la réaction va dans un sens, et à 300°C dans l'autre. Et que se passe-t-il à des températures intermédiaires ? Eh bien les deux réactions évoluent en même temps. C'est un équilibre. Il subsiste HgO, Hg et O2 en même temps, car ils ne font que se transformer l'un dans l'autre. A 400°C, il y a probablement autant de Hg (et O2) que de HgO. On peut déplacer l'équilibre en chauffant ou en refroidissant.
Merci !!!
