La thermodynamique, c'est pas logique...

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Bonjour,

maintenant que le titre provocateur de ce post vous à obligé à venir consulter ce sujet, pourriez vous m'expliquer...

Quand j'étais jeune, à l'école, on calculait des enthalpies de réactions assez simplement en décomposant l'énergie de chaque liaison des produits et des réactifs puis en soustrayant.

Aujourd'hui, on me dit que ça marche à peu près toujours pareil, sauf qu'une pour un corps pure style O2, ou H2 à une énergie de liaison de 0... A l'époque, aucune liaison n'était à 0! qui plus est, suivant le corps pur, l'énergie de liaison n'était pas forcément toujours la même, ce qui me semble logique (entre N2 et O2, c'est quand même pas le même effort pour rompre la liaison). Pourquoi en thermodynamique, ce n'est pas aussi simple ? Qu'est ce qui change ?
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[jeanne08]

On ne dit pas que l'énergie de liaison des O dans O2 est =0 mais c'est l'enthalpie de formation de O2 gaz à 298K qui est prise nulle. On ne sait déterminer que des variations d'enthalpie donc on a choisi des valeurs = 0 tout à fait conventionnelles. L'enthalpie de formation à 298K d'un composé est l'enthalpie de la réaction (fictive) de formation du composé à partir des corps simples stables à 298K et l'enthalpie de formation des corps simples ( à partir des corps simples stables ) est nulle à 298K ... rien à voir avec l'enthalpie de liaison ( formation à partir des atomes séparés )

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Je ne dirais pas que c'est plus clair pour moi, mais peu être un peu moins flou... en fait, je n'arrive vraiment pas à voir l’intérêt de cette façon de raisonner par rapport à la technique à l'ancienne, où l'énergie de liaison réelle et les capacités calorifiques (et latentes) suffisent pour prédire exactement ce que va donner une réaction (c'est bien le but ?)... Où est la valeur ajoutée ?

[jeanne08]

Les tables donnent les enthalpies de formation et les enthalpies libres de formation de différents composés étudiés.
Le calcul des enthalpies de réaction à partir des enthalpies de liaison sont faciles quant on a affaire à des gaz ( seules les liaisons intramoléculaires interviennent ) mais deviennent un peu lourdes à manipuler quand on a des solides ou des liquides. J'imagine que la manipulation des données de formation est plus aisée...

[A voir en vidéo sur Futura]

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Toujours pas convaincu... j'arrive vraiment pas à voir à quel moment ça rend les choses plus simple que ça ne les rend compliquées (enfin surtout combiné à ces histoires d'entropie qui n'ont ni queue ni tête)...

bon...

Je vais tacher d'essayer d'apprendre ça par coeur et de le garder en mémoire le temps de passer les exams, mais ne trouvant toujours pas la logique, peu de chance que je m'en rappel...

[jeanne08]

La thermochimie est une discipline qui n'est sans doute pas simple et qui demande des bases solides. La notion d'entropie n'est pas quelque chose d'évident mais on ne peut pas dire que "cela n'a ni queue ni tête !" Tu as, bien entendu, le droit de ne pas aimer !!! Je reconnais qu'apprendre des choses par coeur sans trop comprendre n'est certainement pas enthousiasmant.

[002]

A la base, le titre du post, c'était juste un appât à thermodynamicien...

Mais tu sais, où que tu regardes quand tu essayes de comprendre, tu tombes sur un cours qui te trouvent une métaphore du genre "si tu jettes un truc d'un immeuble, tu vas augmenter le désordre", "le désordre ne fait qu'augmenté" ect... puis on te dit plus loin que l'entropie est nulle à 0°K... Genre si tu refroidis un vase après l'avoir jeté d'un immeuble, il se répare ? En tout cas, l'expérience montre qu'il reste dans le même "désordre" si tu le refroidis. En fait, rien que le mot désordre, c'est tellement subjectif... Si je trouvais un cours qui commence par donner une définition stricte à ce genre de terme avant de se lancer dans ce genre de métaphores vaseuses...

Aujourd'hui encore, je tombe sur un truc qui dit qu'en thermochimie, si on augmente la pression, on diminue la chaleur (U = W + Q = cte)... J'ose imaginer qu'il doit falloir comprendre qu'il s'agit de l'énergie interne des réactifs, que la chaleur n'est pas la température ou un truc alambiqué comme ça, mais pour moi, c'est juste anti-intuitif... Quand la pression augmente, la température augmente, c'est ce qui fait la pluie et le beau temps (et je dis ça littéralement).