Problème coloration bas voltage titane

[invite353c7a20]

Salut a tous


Je viens vous faire part d'un pb que j'ai avec l'anodisation du titane, et je pense que certains d'entre vous ici pourraient avoir une solution.

Après mes anodisation de bas voltage (14V -25V du marron au bleu roi) je me retrouve avec des très belles pièces mais qui sont sensibles aux empreintes de doigt !
Même avec mes mains super propres, dès que je touche la pièce le beau bleu vire au bleu gris..

Quand je lave la pièce avec du savon, elle revient telle qu'elle était après l'anodisation, d'un beau bleu, mais si je la touche a nouveau, rebelotte j'ai une vieille trace de doigts... ce qui est un problème pour des bijoux...

J'essaye de trouver un type de vernis qui pourrait le protéger, mais tous m'amènent à la même couleur moche bleu-gris ..
Avez vous déjà rencontré ce problème? Connaissez vous un vernis, cerakote ou autre qui pourrait fonctionner?


Ps
J'utilise un titane de grade 1
Différents savons et acides pour nettoyer le titane avant l'anodisation
Solution d'électrolyte TSP
Feuille de titane comme contrôleur d'arc 0-120V d'anode / cathode

Pour toutes les autres couleurs je n'ai absolument aucun problème, je pourrais même atteindre des couleurs vertes vraiment sympas.


Merci

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[40CDV20]

Bsr,
C'est d'utilisation courante dans l'aéronautique et l'armement, et ça ne pose aucun problème dans des limites électrolytiques std, ddc 0.2 à 2 A/dm², >15°-<30°C
Il s'agit d'un film dit "barrière", d'oxyde en fait, dont l'épaisseur ne peut excéder 650 A. Pour les couleurs il convient de distinguer le titane T40/60 des alliages usuels TA6V, TA5Zr et TU2 (alliages alpha et alpha-bêta). Généralement la plage est fixée de 2V pour le gris argent à 30V pour le bleu clair ou bleu roi. Si des exigences élevées de couleurs sont présentes, il faut automatiser pour être reproductible
La gamme opératoire est simple mais stricte :
dégraissage alcalin, activation fluonitrique et anodisation. quid du savon ?
Ca demande un savoir faire car le risque de procéder à des attaques superficielles de révélation métallographique est loin d'être nul, avec des mise en évidence et des révélations de structures, souhaitées ou non !
Toutes ces surfaces oxydées laissées en l'état sont fragiles à la manipulation, mais à part quelques exceptions affectées au repérage (des connecteurs de fluides par ex), la finalité est un support pour application d'un lubrifiant sec, MOS2, PTFE,.etc,...en fait une bonne trentaine
Il est tout à fait possible de protéger ces surfaces laissées nues par application d'un vernis mat, satiné ou brillant usuellement(*) à base acrylique solvaté. Bien entendu selon la finesse des détails il peut être obligatoire de passer du pistolet pneumatique à l'aérographe.
(*) variable selon l'agressivité des fluides en contact évidemment
Bref une application électrolytique à part entière
Cdt

[invite353c7a20]

Merci
Pour le dégraissage (re quid du savon?) j'utilise un bain d'acétone puis un substitu triclo puis un décapage avec une solution le fluorure de sodium et le persulfate d'ammonium à 45°C et enfin anodisation avec bain de rinçage à l'eau déminéralisé entre chaque.

J'entends bien que "Toutes ces surfaces oxydées laissées en l'état sont fragiles à la manipulation" mais je vois par la pratique que les surfaces de voltage faible sont beaucoup plus sensible que les autres. J'imagine que le problème peut être lié à l'épaisseur très fine de l'oxyde réalisé par l'anodisation à ce voltage bas, mais je ne comprend pas pourquoi ce problème ne semble pas généralisé a tous ceux qui font ce tipe de traitement de surface, d'où ma question sur le forum.

Merci pour les lubrifiants sec, j'en avais essayé un dont le résultat n'était vraiment pas concluent, je vais en chercher d'autre.
Le problème auquel je fait face avec des vernis protecteur et le lubrifiant sec que j'ai essayé est que la pièce est très sensiblement ternit et ce pour toutes la gamme colorimétrique réalisé.

[40CDV20]

Bsr,
Pour être clair, je suis aussi compétent en joaillerie qu'en danse classique. Mon premier intérêt pour l'OAT avait pour objectif de permettre d'identifier le titane de l'inox sur des pièces sensibles du chasseur MF1
En réalité ces traitements sont plus complexes qu'il n'y parait, dans certaines configurations il est nécessaire d'employer des bains chromique, phosphorique ou sulfophosphorique. La concentration est également à considérer. En fait la règle est simple, la ddp contrôle l'épaisseur du film et in fine la couleur. Il faut également considérer l'état métallurgique du Ti ou de l'alliage à la mise en œuvre (traitement thermique par ex. recuit, trempé, revenu). A noter qu'une foultitude de formes de courants faisaient également l'objet d'études. Situons ça fin de la décade 80.
Pour m'être intéressé il y a longtemps (à la définition d'un alliage TI) pour un célèbre lunettier transalpin, je pense que c'est l'axe des montures qu'il vous faut approfondir. Les résultats actuels en tenue et durabilité des montures en titane OAT sont remarquables et durables. Bien entendu au vu des quantités, l'unité d'OAT était totalement automatisée. La protection anti usure ou anti tache était obtenue par le dépôt de qq nm d'un polymère en phase vapeur dans un autoclave (sorte de PVD ou IVD selon les besoins). Vous pouvez également vous rapprocher d'entreprises spécialisées dans les dépôts sous vide de polymères appliqués à l'électronique ou aux composites
Personnellement il m'en avait été offerte une de couleur or foncé, donc autour de 250A, laquelle près de 25 ans après est dans un état remarquable
Il faut quand même préciser que selon la finalité les montures subissaient n traitements automatisés (mécaniques tel le brossage de long, le polissage,....et/ou électrolytique pour un poli spéculaire), avant d'être dirigées vers l'OAT. Ce sont j'imagine des pièces plus simples que celles de joaillerie, mais je ne pense pas bloquant pour autant
CDT

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