Bonjour,
Nulle part je trouve la réponse a La filière biocarburant peut-elle se passer des combustibles fossiles?
Les combustibles fossiles sont employés pour les tracteurs, le transport, les usines. Dans le cas des usines une partie de la biomasse peut , le cas échéant (bagasses de canne a sucre) servir a chauffer la distillation.
Bonsoir ecolami,
Ta question est légitime dans le sens où nous sommes beaucoup dépendant de l'énergie dont majoritairement de l'énergie fossile, de plus pour produire des biocarburants (type ester d'huile végétale..) on a souvent besoin d'agriculture dont les combustibles sont généralement de l'essence en effet, pour pouvoir répondre de façon pertinente et concrete à ta question il faudrait effectuer une analyse de cycle de vie sur la filière.
Dans un premier lieu il faudra nécessairement une source énergetique qui en premier temps sera certainement fossile, puis une fois que la production de biocarburant (EMHV, ETBE...) est lancée il faut voir si le jeu en vaut la chandelle et peut subvenir à sa propre production (d'où l'ACV)
Après il y a aussi la question technique du moteur, la plupart des moteurs adaptés biocarburants ne sont pas faits pour être rechargés à 100% en biocarburant chaque fois (souvent tout les x plein en éthanol/EMHV/ETBE il faut mettre de l'essence).
En espèrant t'avoir aiguillé un petit peu sur ta question qui pourrait être sujet à débattre longtemps !
P.S : si tu es intéressé il existe une classification des biocarburants (1ère, 2ème et 3ème génération) dont la dernière est tournée vers les microalgues (qui ne feraient pas de concurrence alimentaire)
Bonne soirée à toi
Bonjour,
Merci pour cette réponse. Je m'interesse depuis longtemps au sujet et je suis persuadé que toute cette filière n'est pas capable de s'auto alimenter.
Les carburants de 3° génération emploient un maximum de biomasse mais leur obtention necessite des techniques couteuses souvent d'organisme génétiquement modifiés. La biosynthèse dirigée permet de faire produire de l'ISOBUTENE gaz a partir d'une certaine biomasse (pas de détails à dessus..) l'avantage du gaz est d'éviter une complexe séparation du milieu de fermentation. Ce gaz sert a produire l'ETBE . donc avec du bioéthanol et du bio-Isobutène on obtient un carburant type SUPER a plus de98.
Bonjour
J'ai fais un bilan énergie rapide pour la filière blé. Il est difficile de donner des chiffres car les filières sont intriquées, par exemple le résidu du blé est valorisé en alimentation animale, mais j'ai pris l’hypothèse que l'on peut bruler les drêches pour donner un ordre de grandeur.
L’énergie de distillation peut provenir du gaz mais aussi de la biomasse. Celle du sécheur peut venir de gaz naturel ou de méthaniseur à base des déchets, ou de la combustion des huiles de fusels.
Pour la filière betterave est plus compliqué car l'alcool est produit à base de résidu de la fabrication du sucre, résidu que l'on peut difficilement valoriser autrement. Le bilan est donc nettement plus favorable. Le résidu de distillation est épandu pour les cultures suivantes (source d'azote, phosphore et potassium).
https://forums.futura-sciences.com/a...1&d=1658163020
Dernière modification par RomVi ; 18/07/2022 à 18h54.
Ces chiffres sont interessants, si je les comprends bien la filière ethanol de betterave serait positive en énergie.
Pouvez vous citer la source de ces informations?
Oui je peux le faire !
Les données de PCI de la paille ou de l'alcool se trouvent facilement sur le web, idem pour le rendement à l'hectare. La conso en énergie de culture de la filière blé se trouve ici :
https://moselle.chambre-agriculture....SE_2020_01.pdf
En ce qui concerne la conso en énergie de la distillation il faut faire un bilan enthalpique d'une unité de distillation. Je peux détailler mais j'ai peur que ce ne soit un peu obscur ; toutefois je suppose que l'on peut trouver des valeurs de référence sur le web.
Pour le séchage des drêches j'ai pris l'enthalpie de vaporisation de l'eau, sachant qu'avant séchage la bouillie initiale contient environ 20/30% d'eau. Pour avoir le rendement alcool on prend le pourcentage d'amidon, que l'on converti en sucre, puis alcool + CO2.
