Argenture d'une rose par électrolyse
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Argenture d'une rose par électrolyse



  1. #1
    2pacshakur

    Talking Argenture d'une rose par électrolyse


    ------

    Bonjour!
    Nouveau sur ce forum, j'aurai, pour un projet audiovisuel, quelques questions à poser concernant l'argenture par électrolyse.

    Je sais que déjà des discussions sont ouvertes à ce sujet, mais je n'ai malheureusement pas trouvé les réponses que je cherchais, alors peut-être aurai je plus de chance si je centralise mes questions ici!

    Je cherche ainsi, pour ce projet, à filmer l'argenture d'une rose par électrolyse.
    En appliquant tout d'abord une peinture conductrice sur cette dernière, la transformant ainsi en cathode,
    et en utilisant en anode, une cage d'argent, entourant et emprisonnant la rose sans la toucher.

    Et n'étant pas du tout chimiste, j'ai donc des questions à poser pour y voir plus clair,
    et savoir si déjà ce projet est réaliste et réalisable.

    Nom : Capture d’écran (185).png
Affichages : 352
Taille : 19,2 Ko

    La première question concerne le type de métal à utiliser pour la confection de la peinture conductrice.

    J'ai vu qu'il était possible de préparer une telle peinture a l'aide d'Acétone, de Paraloïde B-72,
    et d'une poudre de métal.
    Seulement, je ne sais pas que métal utiliser entre ; le graphite, le cuivre, le nickel, et l'argent.

    En effet je connais mal les propriétés de ces métaux.
    J'ignore si il est possible d'argenter sur une peinture elle même à base d'argent,
    ou a base de graphite par exemple.

    Et pour des raisons esthétiques qui accompagnent le projet, j'aimerai beaucoup pouvoir respecter deux première contraintes.

    La première est de pouvoir argenter la rose sans étapes intermédiaires,
    donc sans passer par un cuivrage au préalable par exemple.
    Et la seconde est que la peinture puisse prendre naturellement une teinte noir,
    si possible évidemment.

    La seconde question concerne la composition du bain électrolytique.

    J'ai vu sur internet que l'idéal serait un bain composé de nitrate d'argent,
    de chlorure d'argent et cyanure d'argent, le tout dans un solution de cyanure de potassium.

    Malheureusement je ne pense pas qu'il me soit possible de préparer un tel bain,
    ni même de l'acheter.
    Trouver du cyanure risque de s'avérer plutôt compliqué,
    et étant donné que je n'ai pas de réelles compétences, en manier ne serait sûrement pas sans risque.

    Cependant j'ai vu qu'il y avait d'autres solutions qui pouvaient être envisagées,
    mais lesquels ? Et quel dosage ?

    Et est ce possible de procéder à cette électrolyse dans un aquarium de 60 L ou plus ?

    Je ne sais pas si cela est exagéré mais cela entre aussi dans les contraintes du projet malheureusement,
    Si cela est possible,
    y a t-il des informations a prendre en compte pour un tel volume, ou une limite ?
    Ou suffit il juste de rester proportionnel dans les dosages et ça ne devrait pas poser de soucis ?

    Une autre question concerne le voltage et l'ampérage

    Sur combien les régler ?
    Et faut-il les surveiller pendant l’électrolyse et/ou les adapter en fonction d'une réaction ou d'une
    autre ?


    Egalement, y aurait-il un moyen de limiter les bulles dues à la réaction ?

    Est ce possible d'une manière ou d'une autre, même si la réaction doit prendre 4 jours,
    de limiter les bulles pour pouvoir filmer plus précisément, et avec plus de clarté, l'évolution de la rose ?

    Cela fait beaucoup de questions j'en suis conscient, mais si vous êtes en mesure de m'aider,
    ou en tout cas d'essayer,
    je vous en serai vraiment très très reconnaissant et vous en remercie d'avance si je peux me le permettre!

    Merci et bonne journée a vous !

    -----

  2. #2
    40CDV20

    Re : Argenture d'une rose par électrolyse

    Bjr,
    C'est plutôt bien structuré et les points durs correctement ciblés.
    Le préalable est de correctement stabiliser le végétal. Je passe rapidement là-dessus, il y a quantité de méthodes exposées sur la toile.
    Selon "ses moyens", on distingue trois process conduisant à une métallisation des surfaces :
    - par application d'un "silver conductive", tel le 4817 N de Du Pont
    - par création de sites colloîdes-palladium activés à l'étain, dépôt chimique d'alliage Nickel/Bore et poursuite par électrodéposition d'argent
    - par dépôt par voie physique (souvent de l'Inconel qui est un alliage de nickel) et poursuite au choix, soit par voie physique, soit par électrodéposition.

    Non, il n'y a aucune option sérieuse de bidouillage maison en lieu et place d'un silver conductive. Il s'agit non pas de poudre métallique ou de graphite, mais de particules d'une extrême finesse dans une matrice d'un polymère complexe dédié à l'application, solvatée. C'est un produit coûteux, mais d'application courante dans le domaine de l'hyperfréquence et des réflecteurs radar passifs.
    Le mode d'application usuel est une pulvérisation pneumatique à l'aide d'aérographes.
    Si ceci est bien exécuté, l'aspect est gris moyen sans éclat métallique.
    Un argentage de charge par électrodéposition en milieu cyanuré est effectivement le bon choix. C'est un type de bain très pénétrant qui permet des dépôts réguliers, denses et de grande finesse. Idéalement, on fait suivre d'un strike de rhodium pour éviter une agression soufrée inévitable dans le temps.

    Un électrolyte cyanuré d'argent ne contient qu'un cyanure double d'argent et du cyanure de potassium. En aucun cas de nitrate ou de chlorure. Ces bains tous formulés avec mouillant, nivelant et brillanteurs se trouvent aisément sur la toile (CLAL pour n'en citer qu'un)
    À l'origine, les spécialistes distinguaient le pré-argentage de type amalgame garant d'une adhérence optimale de l'argentage de charge.

    Pour ce qui est du montage électrolytique, c'est à peu près ça. Un anodage spécifique (cylindre, cloche, cône, sphère,...), et probablement un cathodage de voleurs de courant. Généralement, en "mode bijouterie" on opère en mode anode insoluble (grillage de titane platiné). Il faut bien entendu disposer d'une alimentation stabilisée.
    60 litres d'électrolyte, c'est confortable et sans doute excessif.
    Attention, tout ceci en ordre de marche affiche un prix conséquent
    Je n'ai pas compris l'intérêt d'une teinte noire souhaitée de la couche métallisante ?
    Cdt

  3. #3
    moco

    Re : Argenture d'une rose par électrolyse

    Il y a deux problèmes à résoudre.

    Le premier problème me paraît être la déposition d'un revêtement adhérent et conducteur sur les feuilles et sur les pétales, sur lequel déposer ultérieurement de l'argent par électrolyse. Le seul moyen possible me paraît le dépôt de nickel par réduction chimique comme le signale 40CDV20. Reste à savoir si les feuilles et les pétales supporteront ce processus.

    Le deuxième problème est le dépôt d'argent par électrolyse. Si on prend un sel d'argent ordinaire, le dépôt sera granuleux et peu adhérent. Il faut absolument utiliser un complexe d'argent dont la constante de formation soit très grande, afin que la concentration en argent non complexé soit la plus petite possible. Le meilleur choix est le cyanure. Mais comme ce produit toxique est interdit, je doute que vous puissiez vous en procurer un peu. Et même si vous parvenez à vous en procurer un peu, Le dépôt de métal argent risque de ne se produire que dans les zones les plus proches de l'anode. L'intérieur de la fleur et la tige par exemple, risquent de ne pas être argentées du tout.

    Je me demande si la meilleure méthode ne serait pas l'argenture chimique directe par la réaction de Tollens, sans couche conductrice préliminaire, où l'argent se dépose sur toutes les surfaces solides à l'intérieur du liquide. Evidemment on va aussi argenter les parois de la cuve contenant le liquide et la rose. Donc l'argent va surtout se déposer sur toutes les surfaces solides, même là où il n'est pas désiré, à savoir sur les parois de la cuve : gaspillage d'argent ! mais bon ! c'est ainsi qu'on fabriquait les miroirs (d'argent) au 19ème siècle. Aujourd'hui on les fabrique en aluminium par condensation de la vapeur d'aluminium sous vide.

    Pour effectuer la réaction de Tollens, on ajoute de l'ammoniaque à une solution de nitrate d'argent jusqu'à dissolution du précipité noir d'oxyde d'argent qui se forme au début. Puis on ajoute une solution de glucose et on agite. La réaction de dépôt d'argent démarre immédiatement si la solution est tiède. Elle est plus lente à basse température.

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