Il y en a qui pensent qu'un vaccin est mille fois plus dangereux que la maladie elle-même.
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Il y en a qui pensent qu'un vaccin est mille fois plus dangereux que la maladie elle-même.
Evidemment, mais est-ce la majorité? mettre la lumière sur quelques individus (peu importe le nombre tant que cela reste très largement minoritaire) n'en fait pas une généralité, et encore moins un signal d'alarme comme quoi "la population risquerait de virer de bord". Il y a des fluctuations dans les courbes de vaccinations des vingt dernières années, mais c'est un phénomène très largement à la marge ( j'ai lu ça il y a pas mal de temps, donc c'est de mémoire, mais elle est en générale correcte...), même si il faut bien sûr avoir en tête que cette attitude anti-vaccinale peut créer des soucis.
En l'occurrence, il y a un réel problème : pour qu'un vaccin permette de stopper une épidémie de Covid il faudrait qu'une grande majorité de la population soit vaccinée.
Mais pour la plupart, la motivation à se faire vacciner est liée à la perception du risque individuel en cas d'infection. Or celui-ci peut-être vu comme minime par les moins de 40 ou 50 ans en bonne santé : dans les tranches d'âge concernées l'IFR va de moins de 1/100000 à 50/100000, mais les quelques cas mortels concernent essentiellement des patients souffrant de comorbidités; pour les autres, le risque de mourir du Covid doit plutôt être de l'ordre de 1/1 million. Même si le vaccin présente un risque encore plus minime, on peut craindre que le civisme ne soit pas une motivation suffisante (quant à le rendre obligatoire, bon courage au gouvernement qui essaiera).
Il est donc probable qu'un vaccin ne permette "que" de protéger les personnes les plus fragiles (plus de 65 ans ou souffrant de pathologies chroniques) mais que, comme pour la grippe, il ne suffise pas à éviter les épidémies saisonnières, même en supposant qu'il procure une immunité durable. Si parmi elles il y en a qui refusent de se faire vacciner, eh bien tant pis pour elles. Sauf que si elles sont trop nombreuses, elles risquent d'encombrer les hôpitaux - surtout si la saison des épidémies de Covid coïncide avec celle des épidémies de grippe.
Il faut espérer que parmi les personnes fragiles, la perception du risque lié au Covid sera suffisante pour que leur taux de vaccination soit plus élevé que pour la grippe, contre laquelle seulement 51% des plus de 65 ans étaient vaccinés en France en 2019...
L'article Futura précise d'ailleurs que les essais de phase 2 envisagés en France visent en particulier "à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli alors même qu'elles sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie". D'où l'importance d'avoir suffisamment de personnes âgées parmi les volontaires.
oui je suis au courant des effets secondaires du paracétamol et ses effets hépatotoxiques.
Ma question est sérieuse je pense.
Je précise que je suis très favorable au(x) vaccin(s) avant que vous partiez dans vos procès d'intention habituels.
Je ne sais pas qui est concerné par ce "vous", mais je n'ai pas vu de procès d'intention dans les derniers messages...
Et je pense avoir répondu à ta question : si un candidat-vaccin a passé avec succès la phase 1 des essais cliniques, le risque d'effets indésirables autres que ceux que tu mentionnais est (très) faible, puisque le but de cette phase est justement d'évaluer ce risque.
Effectivement, très faible ne veut pas dire nul. Mais le risque n'est pas nul non plus même après la fin des essais cliniques et la mise sur le marché : en ayant testé le vaccin sur quelques dizaines de milliers de participants, on ne peut pas être sûr qu'il ne provoque pas d'effets indésirables potentiellement graves dans quelques cas par million ou par dizaine de millions.
Mais c'est vrai aussi pour des vaccins (et des médicaments) utilisés massivement depuis de nombreuses années, ce qui ne t'empêche pas de te faire vacciner (ou de prendre ces médicaments).
Cela reste une question de rapport bénéfice/risque, qui dans le cas des vaccins ne devrait pas être évalué que sur le plan individuel.
Et évidemment, sur ce plan, dans le cadre d'un essai clinique de phase 2, le rapport bénéfice/risque peut être nul pour les participants (zéro divisé par quelque-chose de très petit, ça fait toujours zéro). Autrement dit la seule motivation valable pour y participer est le civisme - et l'espoir que l'arrivée d'un vaccin nous permette de retrouver une vie normale (là le bénéfice est aussi individuel, même pour ceux qui pensent n'avoir qu'un risque infime d'être gravement malade du Covid).
merci YvesJe ne sais pas qui est concerné par ce "vous", mais je n'ai pas vu de procès d'intention dans les derniers messages...
Et je pense avoir répondu à ta question : si un candidat-vaccin a passé avec succès la phase 1 des essais cliniques, le risque d'effets indésirables autres que ceux que tu mentionnais est (très) faible, puisque le but de cette phase est justement d'évaluer ce risque.
Effectivement, très faible ne veut pas dire nul. Mais le risque n'est pas nul non plus même après la fin des essais cliniques et la mise sur le marché : en ayant testé le vaccin sur quelques dizaines de milliers de participants, on ne peut pas être sûr qu'il ne provoque pas d'effets indésirables potentiellement graves dans quelques cas par million ou par dizaine de millions.
Mais c'est vrai aussi pour des vaccins (et des médicaments) utilisés massivement depuis de nombreuses années, ce qui ne t'empêche pas de te faire vacciner (ou de prendre ces médicaments).
Cela reste une question de rapport bénéfice/risque, qui dans le cas des vaccins ne devrait pas être évalué que sur le plan individuel.
Et évidemment, sur ce plan, dans le cadre d'un essai clinique de phase 2, le rapport bénéfice/risque peut être nul pour les participants (zéro divisé par quelque-chose de très petit, ça fait toujours zéro). Autrement dit la seule motivation valable pour y participer est le civisme - et l'espoir que l'arrivée d'un vaccin nous permette de retrouver une vie normale (là le bénéfice est aussi individuel, même pour ceux qui pensent n'avoir qu'un risque infime d'être gravement malade du Covid).
Dernière modification par mh34 ; 07/10/2020 à 14h55.
Bonjour,
Il s'agit bien ici de la phase 2.L'article Futura précise d'ailleurs que les essais de phase 2 envisagés en France visent en particulier "à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli alors même qu'elles sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie".
Cette appel spécifique à 25 000 volontaires en France concerne la phase 3, pour des vaccins qui n'ont pas encore abouti la phase 2.D'où l'importance d'avoir suffisamment de personnes âgées parmi les volontaires.
Je n'ai trouvé nulle part ailleurs d'information précisant que cet appel à volontaires concerne des vaccins élaborés en France.L'Inserm recherche 25.000 volontaires pour tester ses vaccins contre la Covid-19
Je ne critique pas, au contraire, le principe bienvenu des accords internationaux, l'union fait la force, mais il serait bienvenu aussi que l'auteur de l'article précise ce qu'il entend par le mot "ses", se rapportant à l'inserm, dans le titre. Celà inclut-il les achats faits dans d'autres pays pour des vaccins livrés pas-tout-à-fait "clés en mains" ?
Non, pas seulement. Je cite à nouveau l'article Futura :
Les essais cliniques de grande ampleur envisagés en France sont de deux types. D'une part, des essais de phase 2, visant à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli alors même qu'elles sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.
D'autre part, des essais de phase 3 pour étudier l'efficacité et la sécurité à grande échelle des candidats vaccins prometteurs, en fonction de l'intensité de la circulation du virus en France dans les prochains mois, sont également prévus. Ces essais cliniques pourraient démarrer entre octobre et la fin de l'année, selon l'évolution de l'épidémie et des discussions en cours avec les industriels.Le site de l'INSERM précise les rôles :Envoyé par pinard-bioJe n'ai trouvé nulle part ailleurs d'information précisant que cet appel à volontaires concerne des vaccins élaborés en France.
Je ne critique pas, au contraire, le principe bienvenu des accords internationaux, l'union fait la force, mais il serait bienvenu aussi que l'auteur de l'article précise ce qu'il entend par le mot "ses", se rapportant à l'inserm, dans le titre. Celà inclut-il les achats faits dans d'autres pays pour des vaccins livrés pas-tout-à-fait "clés en mains" ?
Mais effectivement ça ne dit pas quels seront les vaccins testés. Tout ce qu'on a pu entendre dans les média est qu'ils ne seront ni russes ni chinois...Le promoteur :
Le promoteur est la personne physique, la société ou l’institution qui prend l’initiative et est responsable d’un essai clinique et assume le financement. Il détermine les objectifs et sa méthodologie (nombre de volontaires, caractéristiques des sujets (âge, comorbidités…), nombre d’injections…)
Il peut s’agir d’un industriel qui propose un candidat vaccin ou d’une entité publique, en cas d’essai académique, qui cherche à préciser certaines réponses, en lien avec les industriels qui dans tous les cas fourniront les doses de vaccins.
Le promoteur demande les autorisations nécessaires à la réalisation de l’essai. Il est responsable de l’analyse des données anonymisées : en aucun cas, il n’est au contact des volontaires ni n’a accès à leur identité
Les investigateurs :
Les centres investigateurs contactent les volontaires pour les inviter à participer à un essai donné, vérifient avec eux qu’ils remplissent les critères et n’ont pas de contre-indication, et recueillent leur consentement spécifique pour l’essai, sous la responsabilité du médecin investigateur.
Ils sont ensuite en charge de réaliser l’essai lui-même : administration du vaccin, réalisation des prélèvements de contrôle, surveillance des effets indésirables éventuels potentiellement reliés au vaccin. Ils remontent les données anonymes qui seront analysées par le promoteur.
Des médecins, chargés de recherche, infirmières de recherche et techniciens participent aux équipes d’investigation.