C'est pas avec ce qui souffle et tombe ce soir que sars-cov2 est au fest-noz.
https://www.letelegramme.fr/france/c...0-12679816.php
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C'est pas avec ce qui souffle et tombe ce soir que sars-cov2 est au fest-noz.
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Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Salut,
C'est intéressant.
Pour ceux qui ne sont pas abonnés au Télégramme, voici un autre lien où le graphique est lisible.
L'hygrométrie aurait un rôle sur le parcours des gouttelettes qui sortent de notre corps par la respiration, lorsque l'on éternue ou que l'on tousse. Lorsqu'il fait très froid, autour des - 5°C, les gouttelettes tombent. A l'inverse, elles s'évaporent lorsqu'il fait chaud, à partir de 15° à 20°C. Et donc, on a "un domaine un intermédiaire, explique Alix Roumagnac le président de Predict Services, compris entre environ- 5° à 0°C et 10°C à 12°C où ces gouttelettes restent en suspension, potentiellement avec le virus accroché, ce qui aggrave les possibilités de transmission du virus".
Cela rejoint l'observation que j'avais mentionnée dans une autre discussion d'une corrélation entre l'altitude moyenne de résidence dans les départements et la rapidité de l'augmentation du taux d'incidence du Covid suite à l'arrivée d'une première vague de froid fin septembre : dans les départements les plus rapidement touchés, les températures minimales étaient tombées entre 0 et 5°C, et les maximales entre 10 et 15°C. Dans des départements très ruraux, éloignés des grandes agglomérations et jusque-là relativement épargnés, comme la Lozère ou les Hautes-Alpes, le taux d'incidence était grimpé en flèche.
J'avais attribué ça au fait que l'arrivée brutale du froid avait incité les gens à plus rester enfermés dans des lieux clos, favorisant la transmission du virus. Mais cette étude montre qu'il n'y a pas qu'un facteur comportemental, mais probablement aussi un phénomène physique.
Quand j'ai posté l'article était en accès libre.Pour ceux qui ne sont pas abonnés au Télégramme,
Le nombre d'habitants joue sur les variations du taux d'incidence, quelques cas dans un village, c'est différent de quelques cas dans une ville.Dans des départements très ruraux, éloignés des grandes agglomérations et jusque-là relativement épargnés, comme la Lozère ou les Hautes-Alpes, le taux d'incidence était grimpé en flèche.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Bien sûr, mais là il ne s'agissait pas de "quelques cas". Pendant deux ou trois semaines le taux d'incidence a été très supérieur à la moyenne nationale (d'un facteur 2 à 4) dans les départements cités, et en particulier pour les Hautes-Alpes dans les communes dont l'altitude est la plus élevée (et où les températures min/max étaient tombées à environ 0°C/10°C fin septembre - ce n'est évidemment pas l'altitude qui est directement en cause).
Par ex. https://www.infoclimat.fr/observatio...tar/07593.html
On voit sur le graphe que grosso modo le temps sec est moins favorable a la propagation du virus que le temps humide. Mais pourtant, j'ai toujours entendu dire que les virus respiratoires se propageaient plus en hiver car le temps sec leur est plus favorable... Il semble que la science ne connait pas grand chose a l'heure actuelle sur l'ecologie des virus respiratoires. Y a t il eu des recherches serieuses sur ce sujet ?
Dernière modification par syborgg ; 25/12/2020 à 12h37.
Si je comprends bien, c'est surtout la propagation par aérosols qui est concernée ("entre environ- 5° à 0°C et 10°C à 12°C ces gouttelettes restent en suspension, potentiellement avec le virus accroché, ce qui aggrave les possibilités de transmission du virus"). Mais ces températures, associées à un taux d'humidité assez élevé, sont des conditions fréquentes en automne - hiver dans les pays au climat tempéré.On voit sur le graphe que grosso modo le temps sec est moins favorable a la propagation du virus que le temps humide. Mais pourtant, j'ai toujours entendu dire que les virus respiratoires se propageaient plus en hiver car le temps sec leur est plus favorable... Il semble que la science ne connait pas grand chose a l'heure actuelle sur l'ecologie des virus respiratoires. Y a t il eu des recherches serieuses sur ce sujet ?
Ce n'est pas le seul phénomène qui peut favoriser la transmission des virus respiratoires :(source)La grippe se propage habituellement lorsque les températures sont basses parce que le froid diminue nos défenses immunitaires, nous rendant plus vulnérables à ce virus. «Nos cellules ne sont pas nues. Elles sont couvertes de fluides qui jouent le rôle de barrière physique (...) Ces virus n'arrivent pas à se faufiler à travers cette couche de liquide qui nous protège», explique Bruno Lina, virologue. Or, «quand il fait froid, ce mucus s'assèche. Il joue alors moins bien son rôle de barrière»
Mais (hypothèse à confirmer) cette explication serait plutôt favorable à des virus qui se transmettent surtout par gouttelettes, comme celui de la grippe (cf. ci-dessous).
Avec le SARS-CoV-2 on a peut-être la double peine... La pandémie s'étant surtout développée à la fin de l'hiver (et celui-ci ayant été doux en Europe de l'Ouest), on manque sans-doute de données pour vérifier s'il y a une corrélation entre l'augmentation de l'incidence et un temps plus froid (en-dessous de 0°C).
A propos des mécanismes de transmission par voie respiratoire, j'ai trouvé ces deux documents, datant d'avant le SARS-CoV-2 :
https://www.srlf.org/wp-content/uplo...infectieux.pdf
https://www.infectiologie.com/UserFi...-Respi.-FA.pdf
Le deuxième contient un tableau où les virus sont classés par mode de transmission prédominant :
En particulier, les coronavirus (dont le SARS et le MERS) étaient connus pour se transmettre par aérosols, contrairement au virus de la grippe. Et ce mode de transmission est en général associé à un taux de reproduction plus élevé (comme pour la rougeole ou la varicelle).
Dernière modification par yves95210 ; 25/12/2020 à 13h57.
Bonjour,
Ben oui j'avais vu ça... une connaissance assez basique mais manifestement ignorée de beaucoup de soi-disant spécialistes occidentaux (mais pas les asiatiques ni les africains).
Un autre facteur également à prendre en compte, et qui à mon avis, ne doit pas être négligeable :
La luminosité (en particulier aux heures où les UV sont les plus importants).
La couverture nuageuse joue donc aussi, en empêchant la stérilisation par les UV solaires.
A ce propos que penser du celebre Wim Hof, alias "ice-man", qui s'expose regulierement au froid (lacs glaces, bains d'eau glaciale) ? Il a ete l'objet de plusieurs etudes en milieu hospitalier. Dans l'une d'entre elles, deux groupes : lui plus une dizaine de gens qu'il avait forme a l'exposition au froid pendant plusieurs mois d'une part, et un autre groupe de personnes tirees au hasard dans la population generale. On injecte par voie intraveineuse aux 2 groupes un des virus de la grippe. Symptomes tres legers ou inexistants dans le premier groupe, et grippe cabarinee avec symptomes severes dans le 2eme groupe. Conclusion : ce n'est pas si clair que le froid en soit abaisse nos defenses immunitaires...
Le muscus s'asseche pareceque le froid est plutot associe a une faible hygrometrie est ce bien cela qu'il faut comprendre ?..«quand il fait froid, ce mucus s'assèche. Il joue alors moins bien son rôle de barrière»
Dernière modification par syborgg ; 26/12/2020 à 09h45.
Bonjour,
Oui j'ai vu aux infos deux cartes: une températures-humidités classées comme favorables/défavorables au virus, l'autre des contaminations. La France coupée en 2 dans les deux cas: Est et Ouest. En gros: climat océnique, les goutelettes ne restent pas longtemps en suspension / climat continental, les goutelettes restent en suspension. La corrélation est assez forte pour que l'on cherche à savoir ce qu'il y a là-dessous.
Mais j'ai de gros doutes: la Grande Bretagne ne jouit-elle pas principalement d'un climat océanique ? Ils ne me semblent néanmoins pas particulièrement épargnés. La péninsule ibérique est-elle aussi coupée en 2 parties Est-Ouest ? C'est une vraie question, je n'ai pas cherché d'informations là-dessus.
Et en ce qui concerne la température seule, n'a t-on pas vu déferler une deuxième vague en Iran alors qu'il y faisait plus de 40°C ?
Bref, n'y aurait-il pas un facteur de confusion ? Surtout que les départements les plus touchés présentent également des taux de décès plus élevés: modes de vie, conditions sociales, déserts médicaux ?
FabiFlam
J'ai aussi des doutes, pour d'autres raisons : les facteurs météo favorisant (ou pas) la transmission du virus ne devraient influer que sur sa transmission à l'extérieur.
Or c'est quand-même essentiellement dans les lieux clos (en général chauffés d'octobre à mars inclus) que se produisent la plupart des contaminations. C'est à plutôt ça que j'avais pensé en constatant que les département (ruraux) les plus touchés lors de la vague de froid de fin septembre étaient ceux d'altitude élevée, où les températures étaient tombées brutalement à des valeurs qui seraient considérées comme hivernales en plaine alors qu'elles étaient encore estivales quelques jours plus tôt, incitant probablement les gens à plus vivre enfermés.
Et c'est sous le lampadaire que l'on recherche ses clefs...
De la même manière, aucun cluster n'est officiellement retrouvé dans les transports en commun, alors qu'il est bien plus facile d'identifier des contaminations domestiques.
Je pense qu'il y a un biais dans l'identification des lieux de contamination et que les "choses idiotes" qui peuvent amener à la propagation du virus ne sont pas clairement identifiées.
Pour prendre un exemple, les crachats (ou postillons) au sol dans la rue qui s'accumulent et peuvent se disperser en micro-gouttelettes au moment de la prochaine averse (un peu comme l'huile qui rend la route glissante pour les véhicules à la première précipitation s'il n'a pas plu pendant un certain temps).
Les chiens qui marchent dans les "postillons", les dispersent et les ramènent à la maison.
Une petite précision rapide: une épidémie peut infecter toute une planète sans qu'il n'existe jamais aucun cluster* qui est juste un agrégat spatio-temporel de cas. Il suffit juste que la diffusion du virus soit homogène et régulière. Ce qui veut dire qu'un lieu ou condition peut être la pire zone de contamination sans qu'on y observe jamais le moindre cluster.
Dans cette épidémie, seulement 10 % ( au moins jusqu'il y a a 2 mois ) des contaminations le sont avec des clusters.
*
On peut juste discuter des 1ers cas après le patient zéro, s'ils représentent un cluster.
Oui c'est vrai Myoper, mais est-ce qu'on ne fait pas tout pour éviter les clusters justement ? Rappelle-toi les contaminations massives dans les églises ou les mariages.
Du coup ça semble logique que les contaminations soient essentiellement "hors cluster" puisque c'est ainsi qu'on cherche à contrôler l'épidémie.
FabiFlam
Dans cet article, on dit bien que 80% des contaminations sont dues à 10% des individus, ce qui me semble démontrer que si on ne faisait pas tout pour éviter les clusters, le gros des contaminations se ferait par eux.
https://www.futura-sciences.com/sant...ovid-19-81154/
Par contre dans des épidémies à pathogènes avec un pouvoir de contamination plus homogène on diminue l'influence des clusters en effet. Mais je crois que pour COVID ce n'est vraiment pas le cas (voir ce qui est appelé facteur de dispersion et mesure l'hétérogénéité du pouvoir de contamination en fonction des individus).
FabiFlam
Dernière modification par FabiFlam ; 29/12/2020 à 11h06.
Je rebondissais sur l'exposé de certains facteurs de dispersions pour tordre le cou à l'affirmation ressassées à l'envie sur les chaines qui entend que s’il n'y a pas de cluster, il n'y a pas ou peu de risques (arguments pour ré-ouvrir telle ou telle activité).
A noter que si on ne luttait pas contre les clusters, une fois les 10 % ayant provoqué leurs clusters, tel le patient zéro, ceux-ci peuvent ou pourraient ne jamais reparaitre.
De toutes façons, un cluster est l'équivalent d'un patient zéro, plus ou moins contaminant et on ne sait pas à quel point le "plus" est important et il est donc normal de les limiter au maximum.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-supercontamineurs-cle-propagation-covid-19-81154/
Malgré ce qui est affirmé dans le premier paragraphe, le second indique bien un comportement particulier ayant provoqué les super-contaminations. D'une manière générale, dans un nombre certain de cas, les gens contaminés sont étonnés de l'être, ayant plus que scrupuleusement suivi les recommandations barrières, et pourtant il a bien fallu avoir un contact et donc,à l'inverse, rien n'empêche d'imaginer quelques habitudes ou comportements ou gestes anodins super-contaminants.