ben si on veut parler de photon et d'horizon de trou noir, il n'y a pas trop le choix... Si on veut rester pur RG, alors il faut réfléchir uniquement en termes d'onde électromagnétique sans quantification et le photon est hors-sujet, où alors il faut considérer des particules tests non quantiques, mais du coup on ne répond pas à la même question. Au minimum il faut faire de la théorie quantique des champs en espace-temps courbe, mais dans ce cas on néglige l'éventuelle dynamique du trou noir, notamment le fait qu'un trou noir se modifie quand des choses tombent dedans (il y a généralement émission d'ondes gravitationnelles, donc espace-temps dynamique...). Sinon il ne reste plus qu'à spéculer au-dela (boucles, cordes, etc...). De toutes façons dans les deux cas ça dépasse mes compétences.
Cela étant dit, réflexion tangente, si on considère le dernier photon reçu par un observateur de Rindler d'un corps qui passe l'horizon de Rindler, on n'est plus que dans un problème de théorie quantique des champs (en espace-temps plat, normal) et on doit pouvoir apprendre des choses qui orientent sur la réponse au cas en espace-temps courbe.
le problème est que l'horizon n'est ni un objet ni un lieu, pas évident de savoir si on peut lui appliquer une indétermination qui concerne des objets et notamment le lieu qu'elles occupent. La définition de l'horizon est très claire, c'est une hypersurface que les lignes d'univers (donc genre temps ou nul) ne peuvent traverser que dans un sens. En un évènement donné, soit il y a des lignes d'univers qui peuvent aller à l'infini de l'espace et on est hors de l'horizon, soit il n'y en a pas et on est sous l'horizon.
Si on prend un référentiel où l'objet est immobile (Novikov si chute libre radiale avec vitesse nulle pour une altitude finie, Lemaitre si chute radiale avec vitesse nulle à l'infini), l'horizon y progresse à la vitesse de la lumière (c'est une hypersurface de genre nul).
j'en étais resté au fait que le paquet d'onde pouvait être plus ou moins étendu (spatialement et temporellement), ce qui rend compte de la relation d'incertitude entre position (plus le paquet est étalé, plus sa position est indéterminée) et impulsion (plus le paquet est étalé, plus il y a d'oscillations, plus la longueur d'onde, donc l'impulsion, est précise). Exemple ici : http://gisaxs.com/index.php/File:Space_tradeoff.png
Si on se place dans un référentiel où l'objet en chute est immobile, on comprend que le paquet se barre à la vitesse de la lumière avec l'horizon. Le paquet n'est pas coupé en deux, même si l'horizon est en plein milieu du paquet, il reste intègre. Il se déforme, certes, à cause des marées, mais il reste intègre. La particularité est que pour recevoir l'intégralité du paquet, un observateur doit se laisser dépasser par l'horizon. Rester indéfiniment en dehors est équivalent à une fuite continue de l'observateur afin qu'un morceau du paquet ne le rattrape jamais. D'ailleurs on peut imaginer des mouvements de l'observateur qui font qu'il recevra un morceau plus ou moins grand du paquet que ce qu'il recevrait en restant à altitude constante (of course, recevoir plus signifie passer l'horizon, mais ça ne signifie pas pour autant recevoir tout, notamment si on passe l'horizon trop tard, on atteint la singularité avant d'avoir reçu tout le paquet).
C'est vraiment analogue à l'observateur de Rindler dont je parle au tout début : si il ne cesse jamais d'accélérer alors il ne recevra jamais entier les paquets d'ondes qui sont émis à cheval sur l'horizon de Rindler.
m@ch3
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