Bonjour Betapenseur,
Je découvre cette discussion, avec votre réflexion, qui est fondamentale, vieille comme le monde, pleine de bon sens, mais dont ma lecture s’arrête sur ce mot de « singularité ».
En effet, c’est sur ce mot de « singularité » qu’il faut réfléchir :une matière qui s'agrège jusquà une densité infinie est une singularité « physique » . On retrouve là l’interrogation de Leucippe, Démocrite et Epicure qui se posaient la question de savoir si la matière « s’agrégeait » sans fin, ou s’il y avait une limite liée à l’ « atomicité » de la matière, autrement dit si la matière était de nature continue ou discontinue.
La majorité actuelle des physiciens admet implicitement, mais sans démonstration, qu’elle est de nature continue.
Il existe cependant un opposant célèbre à cette vision des choses, c’est tout bêtement Schwarzschild lequel, qui plus est, a démontré l'existence d'une limite à l'occasion de sa solution (dite extérieure) de l’équation d’Einstein dans le cas d’un point-masse. L’existence (qui ne serait plus celle d'une expérience de la pensée, mais une réalité) de ce point-masse supposerait intrinsèquement que nous sommes dans le cas d’une matière pouvant s’agréger sans fin jusqu’à atteindre une densité infinie.
Or, dans sa démonstration mathématique, il se trouve confronté à une double intégration, qui nécessite de déterminer deux constantes d’intégration :
- pour la première, il décide, classiquement, qu’elle correspond à la nécessité de se raccorder à un espace de Minkovski à l’infini,
- pour la seconde, il décide naturellement de respecter les conditions de continuité : se trouvant confronté à l’existence simultanée d’une singularité mathématique (discontinuité de f1), et considérant la singularité physique du point-masse de densité infinie, il décide de faire en sorte que la singularité mathématique se situe spatialement au niveau de la singularité physique, ce qui le conduit à une solution:
- présentant un espace-temps non contractile (qui se déchirerait (ou plutôt se trouerait) près d’une masse de densité exagérée)
- supprimant toute singularité physique, par l'absence d'espace-temps autour du point-masse, et renvoyant le cas étudié au niveau d'une expérience de la pensée
- cohérent avec une limite de densité pour la matière. (bien cohérente avec la structure qu'on lui reconnaît)
Le calcul est indiqué ci après:
intégration1.JPG
intégration2.JPG
On y reconnaît la solution classique, avec le vrai R!
-----