Bonsoir,
En tout cas, c'est ce que nous dit un communiqué du CNRS, en date du 5 novembre 2020 :
J'imagine que votre curiosité a été piquée à vif ; dans mon infinie bonté, je vous donne des pistes pour la satisfaire : https://www.cnrs.fr/sites/default/fi...nsX_VF_web.pdfCOMMUNIQUE DE PRESSE NATIONAL - PARIS – 6 NOVEMBRE 2020
Les astrophysiciens estiment que près de 40 % de la matière ordinaire qui constitue les étoiles, planètes et galaxies demeure inobservée, cachée sous la forme d’un gaz chaud dans les méandres de la toile cosmique. Des scientifiques de l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Saclay) auraient pour la première fois mis en évidence cette matière cachée grâce à une étude statistique innovante de données âgées de 20 ans. Leurs résultats sont publiés dans Astronomy & Astrophysicsle 6 novembre 2020.
Les galaxies se distribuent dans l’univers sous la forme d’un réseau complexe de nœuds connectés entre eux par des filaments, eux même espacés par des vides. C’est ce qu’on appelle la toile cosmique. Ses filaments renfermeraient la quasi-totalité de la matière ordinaire, appelée baryonique, sous la forme d’un gaz diffus et chaud.
Mais le faible signal provenant de cette phase clairsemée de gaz fait qu’en pratique, 40 à 50 % des baryons1manquent à l’appel. Ce sont ces baryons manquants, cachés dans la structure filamentaire de la toile cosmique, que traquent Nabila Aghanim, chercheuse du CNRS à l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Saclay), Hideki Tanimura, son post-doctorant, et leurs collègues.
Dans une nouvelle étude, financéepar le projet ERC ByoPiC, ils font état d’une analyse statistique qui révèle pour la première fois l’émission, dans le domaine des rayons X, de baryons chauds peuplant les filaments. Ce résultat se fonde sur l’empilement du signal dans le domaine des rayons X, issu du relevé ROSAT2, d’environ 15 000 filaments cosmiques de grande taille, identifiés dans le relevé de galaxies SDSS3. L’équipe a ainsi tiré parti de la coïncidence spatiale entre la position des filaments et l’émission X qui y est associée pour apporter des preuves tangibles de la présence du gaz chaud dans la toile cosmique et en mesurer pour la première fois la température.
Ce résultat conforte de précédentes analyses de la même équipe de recherche, fondées sur des détections indirectes du gaz chaud dans la toile cosmique via son effet sur le rayonnement fossile4. Il ouvre la voie à des études plus détaillées qui permettront grâce à des données de meilleure qualité de tester l’évolution du gaz dans la structure filamentaire de la toile cosmique.
Pour finir sur une blague pourrie (dans le même - mauvais - esprit que celle qui clôt mon sujet précédent, sur la courbure de l'espace et la taille de l'univers) : il y a de l'eau dans le gaz.
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