Non, c'est l'énergie potentielle de gravitation qui les génère et celle-ci n'est pas derrière l'horizon justement.
Je détaillerais bien mais j'ai j'ai du mal à "parler lentement pour me faire comprendre" des gens qui savent déjà tout.
Non, la matière émet des ondes électromagnétiques (Rayonnement du Corps Noir) si celle-ci présente une température supérieur au 0 absolu.
Ces ondes sont concomitantes au refroidissement de la matière.
Mais la matière n'émet pas d'ondes gravitationnelles spontanément, lui faisant "perdre quelque-chose" comme dans le cas du rayonnement thermique.
C'est lorsqu'il y a une modification de la structure de l'espace-temps (que ce soit lié à une variation de la matière ou du vide) que des gravitons sont émis.
(On me corrigera si je me trompe)
Les ondes gravitationnelles n'ont pas besoin de sortir du TN (d'ailleurs les variations locales dans le TN , et qui donnent lieu à des émissions de graviton ne donnent lieu à aucune émission vers l'extérieur) pour que le TN en émette.Or comme la matière est dans le trou noir (celle qui forment celui-ci)les ondes gravitationnelle émise ne peuvent pas en sortir !
Alors comment ce fait t'il que nos détecteur détecte les effets d'ondes gravitationnelles piégés !!!
Il suffit que le TN interagisse avec son milieu ambiant, au niveau de "son interface" (la limite coïncidant avec le rayon de Schwarzchild).
Non, c'est beaucoup plus compliqué que ça. La notion de matière est une notion qui est déjà obsolète en relativité restreinte, où matière et énergie sont interchangeables.
Mais en relativité générale, ça se complique encore avec la courbure de l'espace-temps, surtout dans le cas des trous noirs, où l'intuition ne peut plus nous aider.
L'image du trou noir qui serait une sphère vide avec une singularité au centre est aussi fausse que celle de l'atome avec le noyau au milieu et les électrons qui tournent autour sur des orbites de plus en plus éloignées.
Une représentation déjà plus cohérente est celle donnée par les diagrammes de Penrose, où on représente la singularité comme un temps t au delà duquel la théorie ne fait plus de prédiction. Mais ce n'est qu'un schéma, comme celui de l'atome avec les orbitales en forme de gouttes tout autour.
Pour savoir ce qui se passe où il y a un trou noir, le seul moyen est de le calculer. Or les calculs indiquent que les trous noirs émettent des ondes gravitationnelles.
On n'a pas posé le principe que rien ne pouvait sortir d'un trou noir. On l'a déduit des équations de la RG... Ces mêmes équations qui disent qu'un trou noir émet des ondes gravitationnelles.
Et justement, les observations sont venues confirmer la théorie. On a observé en 2015 les ondes gravitationnelles émises par deux trous noirs qui ont fusionné ( https://fr.wikipedia.org/wiki/GW150914 ). On peut voir sur les mesures que les deux trous noirs tournaient 25 fois par seconde l'un autour de l'autre quand l'onde a été détectée.
50 millisecondes plus tard, les deux trous noirs avaient accéléré à plus de 120 révolutions par seconde. C'est à ce moment qu'ils ont fusionné.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
Je crois que j'ai enfin compris ! Merci !!
Ok juste j'ai d'autres questions sur mon autre fil concernant la matière noire et avec tout ça personne n' y à prêter attention pourriez-vous y faire un tour ?
Merci
Voilà qui est intéressant comme explication. Je ne l'avais jamais lue exprimée ainsi. Ce serait donc le firewall, ou plutot la zone de stockage de toute information perdue dans le trou noir sur l'horizon des événements, qui transmettrait l'information de la masse vers le champ gravitationnel extérieur tel que l'a théorisé Hawking. Le problème est que cet horizon n'est pas une surface, rien de matériel, difficile d'émettre des gravitons...Les ondes gravitationnelles n'ont pas besoin de sortir du TN (d'ailleurs les variations locales dans le TN , et qui donnent lieu à des émissions de graviton ne donnent lieu à aucune émission vers l'extérieur) pour que le TN en émette.
Il suffit que le TN interagisse avec son milieu ambiant, au niveau de "son interface" (la limite coïncidant avec le rayon de Schwarzchild).
Enfin, on touche là à une gravitation quantique pour laquelle la RG ne suffit pas du tout. Mais pourquoi pas! Merci de l'idée en tout cas. Bien que plus ardu à comprendre c'est déjà beaucoup mieux que les explications vaseuses à base de "champ fossile ou figé".
Si on entend par trou noir tout ce qui est contenu sous Rs, alors non, les trous noirs n'émettent rien, meme pas des OG. Si on englobe leur (éventuel) disque d'accrétion, alors ok ils émettent et meme beaucoup. Mais cela ne peut pas transmettre l'info de la masse 'contenue' sous Rs ... Ni un changement de direction soudain tel que décrit dans ton schéma de collision de galaxies.
Les OG ont été émises AVANT la fusion, quand les TN tournaient l'un autour de l'autre de plus en plus proches. Après fusion: plus rien sauf les disques d'accrétion....les observations sont venues confirmer la théorie. On a observé en 2015 les ondes gravitationnelles émises par deux trous noirs qui ont fusionné ( https://fr.wikipedia.org/wiki/GW150914 ). On peut voir sur les mesures que les deux trous noirs tournaient 25 fois par seconde l'un autour de l'autre quand l'onde a été détectée.
Dernière modification par pascelus ; 27/12/2020 à 20h58.
Bonjour,
Des OG ???
Même dans le cas des AGN et des quasars je n'ai pas vu passer d'info sur ce sujet.
Par contre qu'il y ait une intense émission dans le domaine des ondes électromagnétiques, c'est certain.
Bonjour,
En se limitant à ce qui se trouve sous Rs... (ce qui est la définition d'un trou noir)
@Lansberg: sinon, avez-vous une autre idée de la façon dont se transmet l'information de la masse d'un trou noir vers la courbure de l'espace-temps?
Ma remarque concernait cette partie de phrase : "Si on englobe leur (éventuel) disque d'accrétion, alors ok ils émettent et meme beaucoup."
D'où mon interrogation sur la nature de ce qu'ils émettent (les disques d'accrétion par leur interaction avec les trous noirs ??) et mon étonnement sur le fait que ce puisse être des OG (d'une faiblesse extrême alors).
Quant à la "transmission de l'information de la masse d'un trou noir vers la courbure de l'espace-temps?", je ne vois pas trop ce que cela signifie. Un trou noir est une courbure de l'espace-temps et cette courbure est directement en lien avec la masse de l'objet (ou des objets) qui lui a (ont) donné naissance. Cette courbure était déjà présente. Elle s'est seulement modifiée car la compacité et le rayon de l'objet ont changé.
Et ce n'est pas parce qu'on ne peut recevoir aucune information en provenance de l'intérieur de l'objet que la manifestation de la courbure n'est pas pour autant belle et bien réelle et "détectable" par ce qui se passe autour du trou noir.
Jusqu'à présent on ne pouvait calculer la masse d'un trou noir que par ses effets gravitationnels sur son environnement. Maintenant on peut aussi calculer la masse grâce aux OG à condition d'avoir des masses accélérées.
Je ne sais pas si je réponds à la question car il y a peut-être une incompréhension que je ne saisis pas bien.
Oui merci pour la précision. En effet le "beaucoup" n'était pas adapté à qualifier les OG!...Ma remarque concernait cette partie de phrase : "Si on englobe leur (éventuel) disque d'accrétion, alors ok ils émettent et meme beaucoup."
D'où mon interrogation sur la nature de ce qu'ils émettent (les disques d'accrétion par leur interaction avec les trous noirs ??) et mon étonnement sur le fait que ce puisse être des OG (d'une faiblesse extrême alors).
Mon "problème" vient du fait que, selon l'actu citée en référence au 1er post, ces trous noirs auraient pu entrer en collision et la quantité de mouvement transmise les faire éjecter de leur galaxie. Il me semble donc qu'il y aurait une "mise à jour" du champ gravitationnel qui lui aussi aurait migré (comme la courbure "suit" une étoile dans son déplacement). Non seulement la masse et le rayon de l'objet ont changé, mais aussi sa trajectoire, qui n'a plus rien d'inertielle suite au "choc" éventuel.Quant à la "transmission de l'information de la masse d'un trou noir vers la courbure de l'espace-temps?", je ne vois pas trop ce que cela signifie. Un trou noir est une courbure de l'espace-temps et cette courbure est directement en lien avec la masse de l'objet (ou des objets) qui lui a (ont) donné naissance. Cette courbure était déjà présente. Elle s'est seulement modifiée car la compacité et le rayon de l'objet ont changé.
Et ce n'est pas parce qu'on ne peut recevoir aucune information en provenance de l'intérieur de l'objet que la manifestation de la courbure n'est pas pour autant belle et bien réelle et "détectable" par ce qui se passe autour du trou noir.
D'autre part lorsqu'une courbure est liée à un objet massif qui lui a donné naissance, quand cet objet est soustrait à notre univers par la formation d'un horizon de Schwarzschild "autour" de lui, pourquoi la courbure persiste t'elle?
Merci d'avance de votre aide
Réfléchir au fait que dans la géométrie de Schwarzschild complète (celle à 4 regions, trou blanc, trou noir et deux extérieurs), le tenseur énergie-impulsion est partout nul, donc il n'y a jamais aucune masse nulle part et pourtant il y a courbure...
Dans un 2e temps réfléchir aux métriques d'effondrement type oppenheimer-snyder et au théorème de Birkhof.
m@ch3
Dernière modification par mach3 ; 28/12/2020 à 21h53.
Never feed the troll after midnight!
A lire cette phrase on a l'impression qu'il n'y pas de lien entre courbure (de l'espace-temps) et champ gravitationnel !
Bah non je m'exprime mal alors. C'était juste éviter une redite, c'est quasiment synonyme... Je m'interroge sur la mise à jour de ce champ gravitationnel suite à la migration de sa "source", à savoir le ou les trous noirs éjectés de la galaxie. Source qui n'a plus lieu d'etre considérée telle puisque l'horizon l'a soustraite à notre univers. Soit comme le suggère Brainman l'information "masse" reste conservée sur l'horizon du TN, donc toujours perceptible du reste de l'univers, soit je vais creuser ce qu'indique Mach3...
.EDIT. (je n'avais pas tout lu).
Dernière modification par Garion ; 29/12/2020 à 13h26.
Bonjour,
Je n'ai pas terminé de creuser ces pistes là mais néanmoins quelques remarques pour avancer et éviter mes erreurs de compréhension:
Peut-on conclure qu'il y a eu par le passé une masse (énergie) et donc elle ne peut qu'etre issue du trou blanc? Mais ça ce sont les maths. En physique où se trouvent les trous blancs, objets s'il en est qui ne pourraient pas passer inaperçus?
Pas très facile à suivre pour moi mais de ce que j'en comprends, ici dans le cas Oppenheimer-Snyder Black Hole, il n'y a pas de masse du trou noir. Je ne fais pas bien le lien avec la géométrie de Schwarzschild et cherche toujours le trou blanc (physique) éventuel...
Ok cela amène au fait que le champ gravitationnel extérieur doit être stationnaire. Mais que signifie "stationnaire" dans le cas d'une collision de trous noirs amenant des changements de trajectoire tels que supposés dans l'actu de l'observation de la galaxie sans TN ? Je suppose que "stationnaire" ne signifie pas "immobile" (au sens respectant un mouvement inertiel), mais comment imaginer la transmission d'une quantité de mouvement à un champ gravitationnel seul?
L'objectif est de montrer que la masse (plus exactement le tenseur énergie-impulsion, TEI) n'est pas la seule source de la courbure en exhibant une solution de la RG (certes mathématique et jamais réalisée dans l'univers réel) qui présente une courbure partout sans qu'il n'y ait à aucun moment ni aucun lieu, de la masse (ou de l'énergie ou de la quantité de mouvement, bref TEI partout et tout le temps nul).
La courbure de Riemann se décompose en courbure de Ricci (liée à l'expansion ou à la contraction) et en courbure de Weyl (liée aux marées). Le TEI n'est responsable que de la première, pas de la seconde.
En imposant une symétrie sphérique, une stationnarité, la platitude à l'infini et le vide (TEI nul), on obtient la solution de Schwarzschild qui ne dépend que d'un paramètre M, dont la courbure de Ricci est nulle (TEI nul donc pas le choix), mais dont la courbure de Weyl n'est nulle que si M=0 (espace-temps plat de Minkowski).
Ce paramètre M n'est associé à une masse qu'en vertu des trajectoires des particules tests dans la solution de Schwarzschild : dans l'approximation Newtonienne, on obtient les trajectoires prédites autour d'un astre de masse M par la mécanique classique. Mais ne nous y trompons pas, il n'y a dans cette solution là aucune masse nulle part qui serait la "cause" de la courbure et donc des trajectoires.
Cette solution complète nous fait donc un peu "une belle jambe", mais elle reste utile, grâce au théorème de Birkhoff qui nous dit qu'à l'extérieur de tout astre de symétrie sphérique (cet extérieur étant vide), la métrique est celle de la solution de Schwarzschild, et cette fois le paramètre M à un rapport avec le contenu de l'astre, c'est ce qu'on appelle sa masse.
Un point intéressant est que dans le théorème de Birkhoff, on se moque totalement de la dynamique de l'astre du moment qu'il garde une symétrie sphérique : la métrique à l'extérieur reste celle de la solution de Schwarzschild et le paramètre M ne varie pas. Ainsi, si l'astre s'effondre en trou noir, l'extérieur conserve la même géométrie.
Le modèle d'Oppenheimer-Snyder décrit l'effondrement d'une boule de poussière de symétrie sphérique et entourée de vide, il ne s'agissait que d'un exemple pour illustrer. On ne discutera pas de la publication citée ici, bien qu'elle pose question (*).
Selon comment on découpe arbitrairement l'espace-temps d'un modèle d'effondrement en tranches d'espace, on peut donc se retrouver à une date donnée (au sens de l’étiquetage des tranches d'espace) avec de la courbure mais avec le TEI nul en tout évènement de la tranche. Bien évidemment, en un évènement donné, si on inspecte le cône passé, on finira par trouver du TEI non nul : au niveau de l'astre avant la formation de l'horizon, et ce serait donc plutôt là la source à considérer.
Bon, tout ce qui précède est très simpliste par rapport à la réalité qui ne présente pas de symétrie sphérique, pas de vide parfait ni de stationnarité à l'extérieur des astres, mais le but est de faire sentir la subtilité.
Un cas intermédiaire avant d'en arriver à la "réalité" est de considérer l'effondrement d'un astre en rotation. On connait la solution pour un trou noir en rotation, c'est celle de Kerr (au passage, précisons qu'on a avec Kerr affaire au même type de scandale que pour la géométrie de Schwarzschild : le TEI est nul partout et tout le temps dans cette solution : donc non seulement, il n'y a aucune masse, mais en plus absolument rien ne tourne!! ), mais on n'a pas de solution pour un astre en rotation quelconque, du moins, pas analytique. La géométrie autour d'un astre en rotation qui n'est pas un trou noir n'est pas celle de Kerr. Lors de l'effondrement d'un astre en rotation, la géométrie de l'extérieur de l'astre doit évoluer vers la géométrie de Kerr, et cela se fait via l'émission d'ondes gravitationnelles. L'astre et son environnement vont émettre une quantité finie d'ondes gravitationnelles avant de passer sous l'horizon, et ces ondes gravitationnelles seront de plus en plus redshiftées car émises de plus en plus proches de l'horizon. Tout comme on montre que la quantité de rayonnement EM que l'on peut espérer recevoir de la matière en effondrement se réduit très rapidement (comme on sait que l'EM est quantifiée, on parle même délai de réception du dernier photon émit avant le passage de l'horizon), on montre qu'on a reçu l'essentiel des ondes gravitationnelles en un temps relativement court (et si la gravitation est quantifiée, alors on pourrait imaginer un délai de réception du dernier graviton émit avant le passage de l'horizon) : la géométrie de l'extérieur ne devient jamais celle de Kerr (il faudrait un temps infini pour cela), mais elle tend vers celle-ci en une durée très courte, ce qui fait donc la géométrie de Kerr fonctionne FAPP pour les trous noirs astrophysiques.
D'une manière générale, le contenu du cône passé d'un évènement est censé dicter entièrement le champ en cet évènement. On peut interpréter cela un peu comme en électromagnétisme (même si c'est plus compliqué) : ce sont les positions retardées des masses, couplées aux mouvements qu'elles avaient alors et qui permettent d'extrapoler la position "actuelle" (c'est à dire dans une tranche d'espace posée comme "maintenant"), qui donnent le champ ici et maintenant. En champ faible, on peut, comme en électromagnétisme, décomposer cela en une composante électrique (lié aux positions), une composante magnétique (lié aux mouvements) et une composante de rayonnement (lié à certaines modifications du mouvement et qui met à jour le champ), et dans les cas simples, ça donne un champ qui pointe vers la source du champ dans sa position "actuelle", et pas vers la position retardée.
Pour raccrocher à la discussion, l'influence gravitationnelle ressentie à distance de trous noirs en mouvement l'un par rapport à l'autre vient en définitive de la matière des astres en des évènements précédant la formation de leurs horizons. Et à moins de franchir nous-même un des horizons, il y aura toujours sur notre cône passé des évènements situés dans l'astre et qui précèdent la formation de cet horizon.
m@ch3
*: je n'ai pas pris le temps de regarder où cela a-t-il été publié, par qui, et comment cela est considéré, mais la conclusion semble pour le moins bizarre...
Never feed the troll after midnight!
Merci pour ces explications que je vais lire et relire posément.Pour raccrocher à la discussion, l'influence gravitationnelle ressentie à distance de trous noirs en mouvement l'un par rapport à l'autre vient en définitive de la matière des astres en des évènements précédant la formation de leurs horizons. Et à moins de franchir nous-même un des horizons, il y aura toujours sur notre cône passé des évènements situés dans l'astre et qui précèdent la formation de cet horizon.
Je comprends parfaitement que l'influence gravitationnelle ressentie à distance dépende d'événements passés AVANT la formation de l'horizon, mais justement, dans l'actu citée en #1 l'éjection ou collision des trous noirs de la galaxie est POSTERIEURE... (oublions, bien que là est peut etre la clé, que cette notion "avant-après" est relative à un décalage en l'occurrence infini. Pour tout ce qui est extérieur à l'horizon sa formation est repoussée au futur infini, donc tout ce qui se passe dans le reste de l'univers est forcément du passé pour le TN... Comme vous l'avez dit plus haut, FAPP on doit pouvoir considérer que cet horizon existe par ses effets, meme pour un observateur distant.)
Un exemple pour fixer les idées peut etre sur la bizarrerie: on évoque souvent pour vulgariser la relativité, l'exercice de pensée qui consisterait (bien sur absolument impossible) à oter subitement notre soleil du système solaire. On précise alors que la terre ne se rendrait compte de rien pendant 8 minutes, ni diminution des rayonnements reçus ni changement d'orbite. Si on en faisait autant du trou noir central des galaxies (ce que fait par définition l'horizon des événements) on pourrait s'attendre à ce que rien ne change indéfiniment (au lieu de 8 minutes), observer toujours son effet gravitationnel, le seul moyen de le percevoir. Et pourtant dans la galaxie citée il n'y a rien. (plus rien?)
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
C'est un tord d'evoquer une chose pareille dans la vulgarisation. On ne peut pas demander à une théorie ce qu'elle prédit lorsqu'il se passe quelque chose qu'elle interdit. En l'occurrence, on ne fait pas disparaître d'étoile en RG sans laisser de traces, car cela contredit les lois de conservations locales (résumées par la divergence nulle du TEI), dire que la Terre continuerait sur son orbite pendant 8 min si le Soleil disparaissait subitement sans laisser de traces n'est même pas faux.on évoque souvent pour vulgariser la relativité, l'exercice de pensée qui consisterait (bien sur absolument impossible) à oter subitement notre soleil du système solaire. On précise alors que la terre ne se rendrait compte de rien pendant 8 minutes, ni diminution des rayonnements reçus ni changement d'orbite.
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
Il n'en est donc pas de meme pour les étoiles gravitant autour d'un trou noir disparu de l'univers dès la formation de son horizon? Ne devraient-elles pas graviter encore un temps infini autour?
Je comprends ce que veux dire Lansberg par "un trou noir est une courbure de l'espace-temps". Mais je m'interroge sur la transmission d'une quantité de mouvement d'une courbure à une autre courbure!
BonjourC'est un tord d'evoquer une chose pareille dans la vulgarisation. On ne peut pas demander à une théorie ce qu'elle prédit lorsqu'il se passe quelque chose qu'elle interdit. En l'occurrence, on ne fait pas disparaître d'étoile en RG sans laisser de traces, car cela contredit les lois de conservations locales (résumées par la divergence nulle du TEI), dire que la Terre continuerait sur son orbite pendant 8 min si le Soleil disparaissait subitement sans laisser de traces n'est même pas faux.
m@ch3
Je m'immisce subrepticement suite à cette remarque, sur un sujet qui me dépasse à l'infini et face aux questions de Pascelus mais je vois une différence entre une "disparition" (phénomène qui relève de la magie) et qui n'a pas d'horizon de S puisque pas de théories sur la magie et la formation du TN qui lui comporte un horizon de S avec toujours des champs existants à l'exterieur de cet horizon..
Fin de mon intervention
Dernière modification par zebular ; 30/12/2020 à 08h25.
Pas le temps de me pencher sur cette publication ancienne, mais des simulations de "collisions " de trous noirs supermassifs montrent qu'au moment de leur fusion, la production d'ondes gravitationnelles peut-être à l'origine d'une impulsion suffisamment puissante pour propulser le trou noir final avec une vitesse suffisante dépassant la vitesse de libération des galaxies qui fusionnent : https://iopscience.iop.org/article/10.1086/586877/pdf
Bonjour,
Je reviens sur ce fil pour arréter d'envahir celui de Jeanveux.
Bien sur mais le lien courbure-masse est pourtant plus qu'étroit. Bien que comme l'a expliqué Mach3 on n'ait pas de masses en jeu dans certaines descriptions mathématiques de trous noirs, a t'on de la courbure sans masse (ou son équivalent énergie)?La poussière ne fait que suivre une géodésique de l'espace-temps. Elle ne cherche pas à savoir où est localisée la masse qui l'attire, qui est un concept newtonien.
Or à proximité d'un trou noir, c'est un peu délicat.
Oui mais pourtant un trou noir n'est défini QUE par sa MASSE, son spin et sa charge, et rien d'autre. Il a donc forcément un centre de masse (dans un référentiel extérieur bien sur...)
C'est ce qu'on fait quand on dit: "le centre de la galaxie est un trou noir", on localise un trou noir. Pour sa singularité c'est autre chose en effet, et on reste dans un référentiel extérieur sinon celà n'aurait aucun sens.
Ok je sais bien. Il n'y a pas de FORCE d'attraction certes, mais les géodésiques courbées le sont par quoi sinon une masse (ou une énergie) dans son cone passé? Cela ne change pas le problème de savoir où est cette masse et comment l'extérieur du trou noir "est au courant". Si la courbure est "stationnaire" (il faudrait bien s'entendre sur ce mot), à la formation de l'horizon, pourquoi cet événement (qu'on ne saurait dater ailleurs qu'à l'infini futur, mais disons FAPP, comme pour les ondes EM, qu'à un certain moment on ne distingue plus rien) ne signe t'il pas la diminution/disparition de la courbure?
Remplacer force d'attraction par courbure ne change pas beaucoup mon problème. Quelle que soit la façon dont tu abordes le problème il y a une énergie qui courbe l'espace-temps et en principe elle est située sous l'horizon. C'est d'ailleurs aussi pour cela que résumer comme Lansberg un trou noir à une courbure ne suffit pas à gommer le paradoxe: cette courbure, qui est aussi une énergie, suffirait bien à elle seule, sans masse, à créer un trou noir, mais l'essentiel est aussi sous l'horizon.
Suffit-elle elle aussi? J'ai des doutes... Sans la théorie manquante de la gravitation quantique je pense qu'on bute sur l'origine de cette gravitation.C'est un modèle qui fonctionne pour un trou noir statique : on peut faire comme si la masse était éternellement figée dans son effondrement.
Mais cela ne marche plus pour un trou noir dynamique (avec un moment cinétique, en cours d'accrétion etc). Pour savoir ce qui se passe dans ce cas, il faut revenir à la RG pure.
In fine je ne vois que 3 explications (pour moi) plausibles:
- soit comme l'a fait comprendre Brainman l'information de la masse nous parvient, ainsi qu'à l'espace-temps extérieur, via un "stockage" quantique SUR l'horizon. C'est alors un mécanisme de gravitation quantique dont nous ne savons rien.
- soit le trou noir astrophysique n'est pas du tout celui des maths, en le FAPP ne suffit pas pour la gravitation en tout cas.
- soit la gravitation ne provient pas de la masse, en tant qu'actrice parlant... Après tout les gravitons restent hypothétiques et la RG nous explique qu'en PRESENCE de masses l'espace-temps se courbe, pas que les masses courbent l'espace-temps directement.
Merci en tout cas pour toutes les remarques.
En effet, la courbure est liée à la masse.
Je ne sais pas expliquer le mécanisme en détail dans le cas d'un trou noir car je ne maîtrise pas du tout la relativité générale. Je suis en mode "tais-toi et calcule", sauf que je ne sais pas calculer. Je prends juste pour argent comptant les bases données dans les cours et les livres les plus simples.
A mon avis, la première explication est fausse parce que la RG prédit déjà la courbure de l'espace autour d'un trou noir formé, sans faire appel à la mécanique quantique.In fine je ne vois que 3 explications (pour moi) plausibles:
- soit comme l'a fait comprendre Brainman l'information de la masse nous parvient, ainsi qu'à l'espace-temps extérieur, via un "stockage" quantique SUR l'horizon. C'est alors un mécanisme de gravitation quantique dont nous ne savons rien.
- soit le trou noir astrophysique n'est pas du tout celui des maths, en le FAPP ne suffit pas pour la gravitation en tout cas.
- soit la gravitation ne provient pas de la masse, en tant qu'actrice parlant... Après tout les gravitons restent hypothétiques et la RG nous explique qu'en PRESENCE de masses l'espace-temps se courbe, pas que les masses courbent l'espace-temps directement.
La seconde ne me plaît guère pour la même raison : la RG prédit la courbure de l'espace au voisinage d'un trou noir.
La troisième ne me choque pas : la matière a disparu sous l'horizon, mais tout se passe comme si la zone occupée par le trou noir était faite de matière. Pour moi, vu de l'extérieur, un trou noir, objet défini dans l'espace-temps de la RG et qui échappe à notre intuition, se comporte comme une masse.
Dernière modification par Pio2001 ; 02/01/2021 à 23h32.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
En effet mais la RG n'explique en rien comment se courbe l'espace-temps, elle ne fait "que" (c'est déjà beaucoup) le constater et le formaliser. Alors qu'on se doute qu'il y a un phénomène quantique sous-jascent et ne pas le maitriser peut finir par des lacunes de compréhension aux situations extrèmes que sont les trous noirs.
Oui mais comme résiduelle de la masse-énergie antérieure à la formation de l'horizon. Note que les informations données par Mach3 excluent la masse de la description de la solution de Schwarzschild, mais je ne comprends pas bien alors d'où provient le trou noir.
Alors là j'aurais parié qu'elle allait te choquer! Elle implique en quelque sorte que la gravitation ne soit pas un phénomène purement attractif, mais le résultat de deux actions répulsives contraires (en limitant les dimensions), l'une "occultée" partiellement par les masses ou ici le trou noir.La troisième ne me choque pas : la matière a disparu sous l'horizon, mais tout se passe comme si la zone occupée par le trou noir était faite de matière. Pour moi, vu de l'extérieur, un trou noir, objet défini dans l'espace-temps de la RG et qui échappe à notre intuition, se comporte comme une masse.
Bon de toute façon cette interprétation va choquer la charte donc n'en disons pas plus. De plus elle manque cruellement d'approfondissements pour avoir crédibilité.
Ah oui, dit comme ça, ça choque un peu plus.Alors là j'aurais parié qu'elle allait te choquer! Elle implique en quelque sorte que la gravitation ne soit pas un phénomène purement attractif, mais le résultat de deux actions répulsives contraires (en limitant les dimensions), l'une "occultée" partiellement par les masses ou ici le trou noir.
Bon de toute façon cette interprétation va choquer la charte donc n'en disons pas plus. De plus elle manque cruellement d'approfondissements pour avoir crédibilité.
Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.
En cherchant autre chose, j'ai exhumé cette ancienne discussion dont la lecture ou relecture serait salutaire :
https://forums.futura-sciences.com/d...trou-noir.html
Message notables, les 24 et 25 de 0577
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
d'avoir exhumé ça. J'y avais pensé mais j'ai eu la flemme de chercher...En cherchant autre chose, j'ai exhumé cette ancienne discussion dont la lecture ou relecture serait salutaire :
https://forums.futura-sciences.com/d...trou-noir.html
Message notables, les 24 et 25 de 0577
Oui ok merci. Je me souvenais parfaitement de cette discussion et explications d'autant que j'étais l'initiateur de ce fil. Mais sa relecture fut utile.En cherchant autre chose, j'ai exhumé cette ancienne discussion dont la lecture ou relecture serait salutaire :
https://forums.futura-sciences.com/d...trou-noir.html
Message notables, les 24 et 25 de 0577
Par contre je me demandais ici comment se remet à jour le champ gravitationnel suite à une probable collision/éjection de trous noirs. Je n'imaginais pas physiquement la collision de champs seuls alors que c'est apparemment le cas! On attribue masse, charge et moment cinétique à l'objet dans sa globalité "trou noir" mais ce n'est pas un objet "matériel". C'est une configuration d'espace-temps.
Il me semble que la difficulté de compréhension vient surtout (pour moi) de la vulgarisation qui associe objet et masse, ainsi que de certaines définitions de "trou noir" qui évoquent cet espace-temps borné par un horizon des événements: "Dans le cadre de la relativité générale, un trou noir est défini comme une singularité gravitationnelle occultée par un horizon absolu appelé horizon des évènements." (wiki)
En définissant ainsi le trou noir c'est la porte ouverte à ce genre d'incompréhensions car il n'y aurait plus de communication possible entre trou noir et le reste de l'univers...
Il resterait aussi à mieux préciser aussi amha la formulation découlant de la RG qui dit que "en présence de masses ou densités d'énergie l'espace-temps se courbe". Elle garde en soi une dichotomie confusante entre les objets et l'espace-temps, les 1ers influant sur ce dernier, alors que ça ne peut pas etre aussi tranché vu cet exemple extrème des TN où la prétendue origine de la courbure n'existe plus.