Le problème est dans l'expression "n'existe plus" qui suppose une hypersurface de genre espace arbitraire et matérialisant le "maintenant" dans lequel elle s'applique. Or, étant (jusqu'à preuve du contraire) à l'extérieur du trou noir, et donc dans l'ailleurs des évènements qui précèdent arbitrairement la formation de l'horizon, on peut toujours choisir une hypersurface de genre espace qui contient l'évènement courant (notre ici-et-maintenant) et ces évènements qui précèdent arbitrairement la formation de l'horizon. Cette hypersurface est un "maintenant" au même titre que n'importe quelle autre hypersurface de genre espace contenant l'évènement courant, notamment celles qui contiennent des évènement post-horizon, voire même arbitrairement proches de la singularité, il n'y a pas de critère objectif physique pour préférer l'une ou l'autre. Selon le choix de l'hypersurface qui sera le "maintenant", le "présent", alors l'astre existe (pas d'horizon formé) ou n'existe presque plus au sens ou il est toujours dans l'hypersurface mais où rien ne pourra plus nous parvenir de lui (astre entièrement sous l'horizon) ou n'existe plus du tout (toutes les particules de l'astre ont abouti à la singularité avant l'hypersurface considérée).
Mais de l'existence en fait on s'en fiche, car ce n'est pas physique. Le contenu d'une hypersurface est physique mais pas sa qualification comme "présent contenant ce qui existe maintenant". Tout ces "maintenants" se déduisent les uns des autres. On pourra calculer l'évolution passée comme future (collision, etc...) à partir de n'importe lequel, vu que c'est strictement local : tout est régit par des équations différentielles qui garantissent une continuité (divergence nulle du tenseur énergie-impulsion, identité de biancchi, etc).
Si on choisit une hypersurface qui coupe l'horizon et ne contient plus de matière, celle-ci contient néanmoins en germe l'information de ce qui "était" dans le passé.
m@ch3
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