JWST - Etudes exoplanetaires
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JWST - Etudes exoplanetaires



  1. #1
    tezcatlipoca

    JWST - Etudes exoplanetaires


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    Bonsoir,

    Si je me permets d'ouvrir ce topic avant même le début des opérations scientifiques du télescope, c'est qu'il il y a essentiellement trois raisons à cela. Je pars en vacances en Afrique et ne reviendrai que début juillet alors que le JWST devrait déjà être opérationnel. La seconde, il y a dès maintenant des choses a dire et a expliquer sur le thème des études exoplanétaires qui vont être prochainement conduites. Et enfin, obnubilé par ce sujet, je tenais à ouvrir personnellement la danse.

    Cette discussion regroupe tout ce qui concerne les exoplanètes étudiées par le JWST, que ce soit leurs découvertes, leurs caractéristiques, atmosphères, formations (disques proto-planétaires) etc...

    Pour les autres domaines explorés par le Webb des discussions spécifiques pourront être ouvertes, DeeDee m'a semblé ne pas y être hostile...


    Le Webb Space Telescope étudiera la formation , la composition et les nuages des atmosphères ​​exoplanètaires :

    Article de Thaddée Cesari posté sur le Blog Webb le 14 avril 2022

    https://blogs.nasa.gov/webb/2022/04/...istant-worlds/

    Traduction du lien :

    La mise en service du télescope Webb se poursuit cette semaine avec le refroidissement réussi de l'instrument Mid-InfraRed (MIRI), à travers le «point de pincement» critique, jusqu'à sa température de fonctionnement finale de moins de 7 kelvins (-447 degrés Fahrenheit, ou -266 degrés Celsius). C'était une condition préalable à l'achèvement de la septième et dernière étape du processus d'alignement des miroirs . Les prochaines étapes comprennent les vérifications initiales de MIRI et se poursuivent jusqu'aux étapes finales de l'alignement multi-instruments et multi-domaines avec les quatre instruments scientifiques. ( Pour toutes les infos se rapportant à cette mise en service du télescope se rapporter à la discussion ouverte par Anathorn dans le Forum Astronautique avec le lien suivant) :

    https://forums.futura-sciences.com/a...countdown.html

    La semaine dernière, nous avons parlé des observations de la formation des étoiles et des planètes prévue pour le JWST. Aujourd'hui, nous entrons dans les détails de la manière dont le Webb étudiera les planètes autour d'autres étoiles, les planètes extrasolaires. Knicole Colón, scientifique adjointe du projet Webb pour la science des exoplanètes, nous emmène dans l'espace de découverte des nouveaux mondes au-delà de notre système solaire. Le Dr Colón apporte une perspective unique car elle est également scientifique du projet Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS), une mission qui a trouvé de nombreuses cibles exoplanétaires que le JWST observera.

    « Au cours des 30 dernières années, les astronomes ont découvert plus de 5 000 planètes extrasolaires. Ces découvertes ont révélé que les exoplanètes couvrent une vaste gamme de masses, de tailles et de températures et orbitent autour de tous les types d'étoiles, conduisant à des mondes extraordinairement divers.

    "Avec ses puissantes capacités spectroscopiques et d'imagerie sur une large gamme de longueurs d'onde infrarouges, le Webb est sur le point de révolutionner notre connaissance de la composition de ces mondes et des disques de formation extrasolaires. Des petites exoplanètes potentiellement rocheuses aux géantes gazeuses, le Webb observera ces mondes avec la technique des transits. Des techniques d'imagerie directe seront utilisées pour étudier les jeunes exoplanètes géantes ainsi que les environnements dans lesquels elles se forment et évoluent autour des étoiles, appelés disques protoplanétaires.

    "Une observation spécifique d'exoplanètes qui sera effectuée avec le JWST implique la collecte d'observations au cours de l'orbite d'une planète pour permettre des mesures de la composition et de la dynamique atmosphériques. Je participe à un programme d'observation de la géante gazeuse HD 80606 b dans le cadre de la première année d'observations du Webb. Parce que l'orbite de HD 80606 b est extrêmement excentrique (non circulaire) et longue (111 jours), la quantité d'énergie reçue par la planète de son étoile varie d'environ 1 à 950 fois ce que la Terre reçoit du Soleil ! Il en résulte des variations de température extrêmes, qui devraient provoquer la formation et la dissipation rapides de nuages ​​dans l'atmosphère de la planète sur des échelles de temps très courtes. Notre équipe sondera ces dynamiques prédites des nuages ​​en temps réel au cours d'une observation continue d'environ 18 heures de HD 80606 b alors qu'elle passera derrière son étoile, en utilisant l' instrument NIRSpec pour mesurer la lumière "thermique" de son atmosphère.

    https://blogs.nasa.gov/webb/wp-conte...4/Picture1.png

    Légende : La configuration orbitale de HD 80606 b est illustrée avec les variations de température attendues vues de la Terre et du Webb dans plusieurs phases orbitales. Le « début » et la « fin » prévus de la période d'observation d'environ 18 heures sont indiqués (crédit : adapté de de Wit et al. 2016 ; avec l'aimable autorisation de James Sikora).

    "Au-delà des géantes gazeuses, un certain nombre de cibles exoplanétaires du Webb au cours de sa première année d'observations sont situées autour d'étoiles plus petites et plus froides que le Soleil, connues sous le nom de naines M (ou rouges). Alors que la détection d'exoplanètes a commencé il y a environ 30 ans, bon nombre de ces petites exoplanètes autour des naines M ont été découvertes ces dernières années avec le télescope TESS.

    Les observations du Webb commenceront à révéler la diversité des atmosphères qui existent sur ces petites planètes en recherchant la présence de molécules comme l'eau, le dioxyde de carbone et le méthane dans leurs atmosphères. Parce que les naines M sont généralement beaucoup plus actives que le Soleil et ont des éruptions stellaires violentes (voire cataclysmiques) qui pourraient potentiellement dépouiller les enveloppes atmosphériques de ces planètes, les observations pourraient même révéler que certaines de ces petites planètes n'ont pas d'atmosphère du tout.

    https://blogs.nasa.gov/webb/wp-conte...s-1024x328.jpg

    L'illustration de cet artiste montre trois petites planètes découvertes par TESS autour d'une étoile naine M appelée L 98-59. Les planètes c et d ne sont que 1,4 et 1,6 fois plus grandes que la Terre et seront observées au cours de la première année scientifique de Webb (crédit : NASA's Goddard Space Flight Center).

    "Avec TESS et d'autres instruments continuant à découvrir des planètes supplémentaires dans notre galaxie à un rythme régulier et le JWST se préparant à étudier les atmosphères de bon nombre de ces mondes, nos aventures sur les planètes extrasolaires ne font que commencer et cela, à bien des égards."
    Knicole Colón , scientifique adjoint du projet Webb pour la science des exoplanètes, Goddard Space Flight Center de la NASA.

    Stefanie Milam, scientifique adjointe du projet Webb pour les sciences planétaires, NASA Goddard.

    Jonathan Gardner, scientifique principal adjoint du projet Webb, NASA Goddard.

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    Dernière modification par Deedee81 ; 22/05/2022 à 13h14.

  2. #2
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Caractérisation des atmosphères des exoplanètes semblables à la Terre en orbite autour de naines M avec le télescope spatial James Webb.
    (Publication de l'article en date du 5 avril 2021)


    https://arxiv.org/pdf/2101.04139.pdf

    Megan T. Gialluca , Tyler D. Robinson , Sarah Rugheimer , Fabian Wunderlich

    Traduction :

    Un certain nombre d'exoplanètes de la taille de la Terre potentiellement habitables en transit ont récemment été détectées autour de plusieurs étoiles naines proches de type M. Ces mondes représentent des cibles importantes pour évaluer les capacités, en matière de caractérisations atmosphériques du télescope spatial James Webb. Étant donné que le temps disponible pour l'observation des exoplanètes sera limité, il est extrêmement important de comprendre d'abord les capacités et les limites de JWST lorsque l'on tente de détecter les constituants atmosphériques de mondes potentiellement semblables à la Terre et qui sont en orbite autour d'étoiles froides. Ici, nous explorons des modèles atmosphériques couplés climat-chimie pour des planètes semblables à la Terre en orbite autour d'une gamme de naines M. À l'aide d'un modèle d'instrument du JWST récemment développé et validé - le JWST Exoplanet Transit Simulator (JETS) - nous étudions la détectabilité des principales espèces gazeuses indicatrices de biosignature et d'habitabilité pour une variété d'instruments et de modes d'observation pertinents.

    Les scénarios de détection à résolution spectrale ainsi que les cas où l'impact spectral d'une espèce donnée est intégré sur toute la gamme d'un instrument/mode sont pris en compte et servent à souligner l'importance de prendre les informations obtenues sur toute une plage spectrale observable. Lorsque l'on considère l'ensemble de la couverture spectrale d'un instrument/mode, les détections de méthane, de dioxyde de carbone, l'oxygène et l'eau avec un rapport signal/bruit de 5 pourraient être obtenus avec des observations de plusieurs dizaines de transits (ou moins) pour des mondes sans nuages ​​avec une masse comparable à celle de la Terre en orbite autour d'étoiles naines de type M. Les temps d'exposition requis pour la détection des espèces gazeuses dépendent des approches de quantification de l'impact spectral des espèces ainsi que des hypothèses sous-jacentes du modèle photochimique. Ainsi, les contraintes sur les abondances atmosphériques, même si elles ne sont que des limites supérieures, pour le JWST, ont le potentiel d'améliorer sensiblement notre compréhension de la chimie atmosphérique terrestre.

    Le point clé est peut-être qu'avec les rapports signal/bruit donnés, il peut être possible de dériver des spectres avec une fidélité et une résolution spectrale remarquables, mais le signal faible dans la plupart ou tous les cas possibles signifie que le nombre d'observations requises, pour construire le signal, sera trop élevé compte tenu de la durée de vie limitée du JWST et du grand nombre de systèmes que l'on voudra observer. Plutôt que des campagnes qui produisent des spectres détaillés de nombreuses planètes « terrestres » candidates, nous verrons le temps d'observation partagé entre de nombreuses exoplanètes avec des détails spectraux modérés, mais quand même susceptibles de détecter la présence, ou non, de molécules clés. Cela dépendra toujours, bien sûr, des exoplanètes elles-mêmes, dont les atmosphères, les surfaces et les nuages ​​peuvent rendre le signal plus faible ou plus fort selon les cas.

    Pour ajouter une précision un peu décourageante à cela, nous avons calculé que pour certaines mesures souhaitées, le nombre de transits observés devraient être supérieur à 100 ou même à 1000, ce qui sera complètement impossible. Si le JWST se consacrait à l'observation d'une seule exoplanète particulièrement spéciale et que l'on souhaitait ignorer tous les autres usages du télescope, ce seuil serait encore impossible, et évidemment, les cibles prioritaires pour le télescope ne manquent pas.

    Parmi certaines molécules d'intérêt élevé, la facilité de détection sera, par ordre décroissant, CH4, CO2, H2O, O2, et pour les planètes du système TRAPPIST-1, le nombre d'observations nécessaires pour fournir un signal utile pour O2 sera être de l'ordre de 40.

    Il semble probable que ce que nous verrons, ce sont des campagnes pour obtenir des données spectrales pour environ 15 à 25 transits (c'est mon sens, pas un total définitif) des planètes candidates "terrestres" au cours d'environ les trois premières années du JWST, puis des campagnes plus soutenues pour suivre les planètes qui semblent les plus prometteuses après les premiers relevés. Dans l'ensemble, l'utilisation du JWST pour ce type d'observation nécessitera une estimation stratégique du temps d'observation global, nous donnant un peu de données sur un grand nombre de candidats, et, espérons-le, de bien meilleures données sur les quelques cas les plus intéressants. Le résultat final dépendra de chose qu'il est difficile d'imaginer pour l'instant.

    Quelques soient les résultats en ce domaine du JWST, il y aura toujours la possibilité et le besoin d'instruments futurs pour approfondir les études vers les exoplanètes et examiner les candidates plus lointaines. Si "l'horizon" du JWST pour ce genre de science est un rayon de X parsecs, alors un futur instrument avec 4 fois la collecte de lumière l'étendrait à 2X parsecs, et un volume dans l'espace 8 fois plus grand. Le JWST sera le début d'une grande exploration vers dans l'espace qui ne se terminera jamais tant que nous pourrons construire des instruments plus gros et meilleurs, décennie après décennie.

    Commentaire personnel sur cet article :

    On comprend à la lecture de ce papier que le plein potentiel du telescope et de ses instruments n'est pas encore parfaitement connu, tout particulièrement en ce qui concerne l'étude des atmosphères exoplanétaires. Le cycle 1 d'observation servira donc aussi à en explorer les capacités.

    Les objectifs scientifiques du JWST sont multiples et les exoplanètes, quelque soit leur intérêt, ne sauraient accaparer tout le temps d'observation du télescope (bien qu'une certaine priorité leurs soient, semble-t-il, accordée dans le cycle 1). Même si l'on pourrait décliner plus longuement ce classement en de multiples sous-rubriques avec notre système solaire, les observations stellaires, l'évolution des galaxies et les débuts de l'Univers qui seront aussi des objectifs primordiaux pour les scientifiques de chacun de ces domaines.

    On aura aussi intégré le fait que pour obtenir des informations précises sur les atmosphères d'exoplanètes, l'observation de multiples transits (pouvant atteindre une centaine de transits - passages) seront nécessaires, ce qui sera gourmand en temps, et devra, dans la plus part des cas, se faire en plusieurs cessions espacées dans les cycles d'observations suivants après sélections des cibles les plus prometteuses.

    Notre connaissance des enveloppes gazeuses de ces mondes lointains se construira lentement, progressivement, et même si quelques révélations passionnantes venaient à perturber un peu ce rythme de sénateur, une vision globale ou spécifique des compositions exo-atmosphériques ne se fera pas rapidement. J'en veux pour preuve que le cycle 1 ne comprend que des observations de 2 à 5 transits par cible. Les données s'accumuleront donc dans les cycles suivants et fourniront les éléments pour obtenir des résultats solides.

    Contraint par beaucoup de paramètres les signaux dans les spectres identifiant les gaz possiblement associés à une activité biologique (telle que nous la connaissons sur Terre, CH4, O3, O2, CO2, H20 ...) seront plus ou moins clairs et demanderont plus ou moins d'observations de transits pour les caractériser. Ceci est aussi vrai pour des exoplanètes proches mais si l'on prend l'exemple particuliers de Proxima centauri b on peut consulter l'article suivant ...


    https://www.francetvinfo.fr/replay-r...e_4883403.html

    Un autre papier très intéressant du Blog de Pierre Brisson sur les limites de l'exercice avec le JWST :

    https://blogs.letemps.ch/pierre-bris...s-exoplanetes/
    Dernière modification par Deedee81 ; 22/05/2022 à 13h14.

  3. #3
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Bonsoir,

    Les programmes d'observateurs généraux JWST du cycle 1 comprennent les programmes approuvés suivants :

    https://www.stsci.edu/jwst/science-e...ams/cycle-1-go

    GO 1743 (12,7 heures) - Contraindre l'atmosphère de l'exoplanète terrestre Gl486b
    GO 1952 (15,5 heures) - Détermination de la composition atmosphérique de la super-Terre 55 Cancri e
    GO 1981 (75,6 heures) - Mesurer la prévalence et la diversité des atmosphères des planètes M-Dwarf
    GO 2304 (17,9 heures) - Trappist- 1c a-t-elle une atmosphère ?
    GO 2420 (25,1 heures) - Sondage sur la planète terrestre TRAPPIST-1c pour la présence d'une atmosphère
    GO 2512 (142,6 heures) - Dévoiler les atmosphères des petites planètes dans le cadre de la population stellaire qui les abrite.
    GO 2589 (53,7 h) - Reconnaissance atmosphérique des planètes TRAPPIST-1

    Plus d'observations TRAPPIST-1 planifiées :
    GTO 1177 (75,0 heures) - Observations MIRI d'exoplanètes en transit
    TRAPPIST-1b :
    5 transits, MIRI/F1500W (GTO 1177)
    Les observations TRAPPIST-1 et les observations spectroscopiques de WASP-107b seront menées en collaboration avec l'équipe européenne MIRI GTO (Wright PI).
    GTO 1279 (26,3 heures) - Émission thermique de Trappist-1b
    TRAPPIST-1b :
    5 transits, MIRI/F1280W (GTO 1279)
    Le programme est mené en coordination avec un programme similaire de Tom Greene ; la différence entre les deux programmes étant simplement l'utilisation d'un filtre MIRI différent (15,0 microns contre 12,8 microns).

    Ce programme est considéré comme une première étape vers de futurs programmes ambitieux, nécessitant des dizaines d'éclipses pour caractériser spectroscopiquement l'atmosphère des exoplanètes à température et de masse terrestre.
    La publication précédente de la liste des observations de transit approuvées du système TRAPPIST-1 a été mise à jour.

    Pour le contexte général, les différents programmes énumérés ci-dessus totalisent près d'un mois d'observations avec le JWST. Ajoutez les nombreux autres programmes exoplanétaires non énumérés ci-dessus, et ce type d'études constituent une grande fraction du temps d'observation total prévu au cours de la première année.
    Dernière modification par Deedee81 ; 22/05/2022 à 13h14.

  4. #4
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Hello,

    Pour fêter les fermetures de discussions stériles ouvertes par Daniel1958, j'alimente ce topic par l'ajout de deux posts que j'avais déjà inclus dans le sujet "JWST, final countdown !", mais qui ont pleinement leur place dans celui-ci.

    C'est une manière aussi de remercier Deedee, notre très estimable modérateur qui ne ménage pas ses efforts pour rendre ce forum agréable et intéressant.

    1) Sur la formation des étoiles et des planètes :

    https://forums.futura-sciences.com/a...ml#post6934625

    2) La présence d'une protoplanète jovienne autour de l'étoile AB Aurigae orbitant à grande distance (93 unités astronomiques) et qui doit faire l'objet d'observations par le JWST :

    https://forums.futura-sciences.com/a...ml#post6934730

    Bonne soirée à tous

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Qu'il me soit permis d'inclure cette Actualité ici, il me semble qu'elle y a toute sa place.

    Cela concerne les observations de 2 super-terres, 55 Cancri e & LHS 3844 b, que devra effectuer prochainement le JWST.

    Article de Laurent Sacco publié le 01/06/2022.

    https://www.futura-sciences.com/scie...ancri-e-38636/
    Dernière modification par tezcatlipoca ; 01/06/2022 à 16h03.

  7. #6
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires


  8. #7
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Bonsoir,

    L'instrument MIRI est désormais pleinement opérationnel et a déjà commencé ses observations :

    https://www.jwst.fr/2022/07/miri-pret-pour-la-science/

  9. #8
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    "Une des images publiées du Webb sera le premier spectre d'une exoplanète , selon Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la direction des missions scientifiques de la NASA, qui a pris la parole lors du même événement. De tels spectres, qui mesurent la quantité de lumière émise à certaines longueurs d'onde, fournissent généralement des indices sur la chimie d'une planète, qui informe sur les processus de sa formation."

    "Nous allons étudier ces mondes qui nous tiennent éveillés la nuit, alors que nous regardons le ciel étoilé et que nous nous demandons … y a-t-il de la vie ailleurs ?" déclare Zurbuchen à ce propos. ( Le Webb, cependant, est optimisé pour regarder les planètes géantes gazeuses massives et ne sera probablement pas en mesure d'obtenir beaucoup d'informations de mondes rocheux qui pourraient héberger la vie telle que nous la connaissons, déclaration sur la base des informations passées du consortium.)"

    Extrait traduit de l'article https://www.space.com/james-webb-spa...-images-teaser

  10. #9
    curiossss

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    On a donc des infos importantes qui risquent de tomber d'un moment à l'autre. Et on n'a aucune idée si on va être déçus ou pas. Suspense...

    Merci pour tous ces renseignements, j'avoue n'avoir pas suivi tout ça de près mais je vais être désormais plus attentif.
    Science n'est pas mysticisme et mysticisme n'est pas science. Mais nous aimons les deux :(

  11. #10
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Salut,

    Vie ou pas, je suis sûr qu'on ne sera pas déçu (je suis un éternel optimiste ). On aura certainement des données extraordinaires à analyser. Rien qu'en comparant aux planètes de notre système solaire, ce sera extrêmement instructif.

    On doit tous être très impatient
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  12. #11
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    ( Le Webb, cependant, est optimisé pour regarder les planètes géantes gazeuses massives et ne sera probablement pas en mesure d'obtenir beaucoup d'informations de mondes rocheux qui pourraient héberger la vie telle que nous la connaissons, déclaration sur la base des informations passées du consortium.)"
    Tout est dit dans ce passage. Le JWST sera en mesure de nous éclairer principalement sur les atmosphères exoplanétaires des planètes géantes gazeuses. Donc, à priori, ne concernant pas des corps susceptibles d'abriter la vie tel que nous la connaissons sur Terre.

    Pour ce qui serait des planètes telluriques (donc plus petites et moins aisément observables) et se situant dans la zone dit "habitable"* de leur étoile hôte, moins d'une vingtaine sont actuellement connues. Le Webb sera capable, mais dans une moindre mesure que pour les géantes gazeuses, de nous fournir des informations intéressantes.

    *Notion à prendre avec des pincettes.

    Cependant, un système planétaire attire particulièrement l'attention des chercheurs qui utiliseront le Webb. Il s'agit de Trappist-1. C'est une petite étoile située à 40 AL du Soleil, de faible masse, très froide, qui émet peu d’énergie, une naine rouge.

    La zone d’habitabilité est assez étroite et proche de l’étoile. Sur les sept planètes découvertes autour de Trappist-1, trois se trouvent dans la zone d’habitabilité et sont de masses relativement proches de celle de la Terre.

    Il ne faut pas en déduire qu’il y ait obligatoirement de l’eau à leurs surfaces. Du fait de leur proximité avec Trappist-1 , ces planètes sont verrouillées gravitationnellement et présentent donc toujours la même face à l'étoile (Trappist-1) qui les éclaire.

    En simplifiant, ces planètes auraient une face extrêmement froide et une face extrêmement chaude. L’eau et le gaz carbonique, s’ils existent sur ces astres, doivent être sous forme de glace du côté le plus froid et sous forme gazeuse sur la face toujours éclairée.

    L’eau à l'état liquide ne pourrait donc se trouver que toute proche et dans la zone du terminateur, bande étroite entre le côté diurne et côté nocturne. Du fait des faibles masses planétaires, on peut supposer que leurs atmosphères (si elles en possèdent) seraient peu épaisses et difficiles à "spectrographier". C'est bien par la spectrographie que nous pourrions obtenir des infos sur leurs compositions en gaz, notamment O2, O3, CO2, H2O, CH4, molécules s'avérant être des indices potentiels d'une activité biologique ressemblant à celle connue sur notre planète.

    Malgré les exigeantes limites à la présence d'une vie et, d'autres encore liées à l'activité éruptive de son étoile, ses planètes seront scrutées avec attention par les scientifiques car représentant malgré tout, dans le bestiaire des exoplanètes déjà découvertes, des sujets d'études relativement proches du modèle terrestre.

  13. #12
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Il me semble aussi que l'étoile de Trappist est méchamment turbulente. Mais on est quand même très impatient de découvrir leur spectre (indépendamment des indices de vie). Quand on voit les surprises qu'on a eut avec les exoplanètes rien qu'avec les masses et les orbites.... On s'attend forcément à une mine de découvertes. Evidemment si on trouve une grande quantité d'O2 (par exemple) ce sera fantastique !!!!

    Merci des précisions.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  14. #13
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    ... Evidemment si on trouve une grande quantité d'O2 (par exemple) ce sera fantastique !!!!
    Attention, il faudrait malgré tout rester encore prudent !
    Des processus strictement abiotiques peuvent induire une présence importante d'O2 dans une atmosphère exoplanétaire.
    Cet indice seul ne saurait constituer une preuve absolue d'une activité biologique telle que nous la connaissons sur Terre.

  15. #14
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    La NASA nous livre la liste des cibles cosmiques des premières images du télescope Webb.

    Je renseigne les cibles en fonction des topics qui les concernent (Univers d'une part & exoplanétaires pour les objets dans notre galaxie d'autre part)

    https://www.nasa.gov/feature/goddard...s-first-images

    Le télescope spatial James Webb de la NASA, un partenariat avec l'ESA (Agence spatiale européenne) et l'ASC (Agence spatiale canadienne), révélera bientôt des vues sans précédent et détaillées de l'univers, avec la publication prochaine de ses premières images en couleur et données spectroscopiques .
    Vous trouverez ci-dessous la liste des objets cosmiques ciblés par Webb pour ces premières observations, qui seront diffusées lors de la diffusion en direct de la NASA à partir de 10 h 30 HAE le mardi 12 juillet. Chaque image sera simultanément mise à disposition sur les réseaux sociaux ainsi que sur le le site de l'agence .

    Ces cibles énumérées ci-dessous représentent la première vague d'images et de spectres scientifiques en couleur que l'observatoire a rassemblés, et le début officiel des opérations scientifiques générales de Webb. Ils ont été sélectionnés par un comité international de représentants de la NASA, de l'ESA, de l'ASC et du Space Telescope Science Institute.

    Dans notre galaxie :

    1) Nébuleuse de la Carène. La nébuleuse Carina est l'une des nébuleuses les plus grandes et les plus brillantes du ciel, située à environ 7 600 années-lumière dans la constellation australe de Carina. Les nébuleuses sont des pépinières stellaires où se forment les étoiles. La nébuleuse de la Carène abrite de nombreuses étoiles massives, plus massives que le Soleil.

    2) WASP-96 b (son spectre). WASP-96 b est une planète géante en dehors de notre système solaire, composée principalement de gaz. La planète, située à près de 1 150 années-lumière de la Terre, tourne autour de son étoile en 3,4 jours. Elle est d'environ la moitié de la masse de Jupiter, sa découverte a été annoncée en 2014.

    3) La nébuleuse australe de l'anneau. La nébuleuse de l'anneau, ou "Eight-Burst", est une nébuleuse planétaire. C'est un nuage de gaz en expansion, entourant une étoile mourante. Il mesure près d'une demi-année-lumière de diamètre et est situé à environ 2 000 années-lumière de la Terre.

  16. #15
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Salut,

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    Attention, il faudrait malgré tout rester encore prudent !
    Des processus strictement abiotiques peuvent induire une présence importante d'O2 dans une atmosphère exoplanétaire.
    Cet indice seul ne saurait constituer une preuve absolue d'une activité biologique telle que nous la connaissons sur Terre.
    Des traces ça je savais mais de grosses quantités non. Merci de l'info. De toute façon, dans ce domaine, la prudences est de rigueur. Pour le dire avec humour, ce n'est pas parce que le JWST va découvrir un spectre à dominance dans le vert qu'il faudra se précipiter pour dire qu'on a découvert les petits hommes verts

    Dis-donc, la liste (merci) pour le 12, ça donne sacrément l'eau à la bouche !!!!
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  17. #16
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message

    Des traces ça je savais mais de grosses quantités non...

    ...Dis-donc, la liste (merci) pour le 12, ça donne sacrément l'eau à la bouche !!!!
    "présence importante" ou grosses quantités" restent des expressions vagues pour évaluer la quantité d'O2 présente potentiellement dans ces atmosphères.

    Des expériences de laboratoires ont démontré que, dans une larges plages de conditions physiques, sous l'effet du rayonnement UV et d'une activité électrique atmosphérique générant des éclairs (du plasma) des réactions chimiques pouvaient se produire sur des exoplanètes, générant une multitudes de molécules organiques, type tholins, et de l'oxygène, cela pouvant être interprété comme des biosignatures.

    Je vais tâcher de retrouver l'article...

    Pour le 12, j'en suis carrément à baver. Mais en plus, cela ne s'arrêtera pas à cette date et, rapidement d'autres annonces devraient suivre en matière de résultats et d'imagerie...

  18. #17
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    "présence importante" ou grosses quantités" restent des expressions vagues pour évaluer la quantité d'O2 présente potentiellement dans ces atmosphères.
    Ah oui, moi je pensais à des quantités du type "atmosphère à 20% d'O2" comme sur Terre.

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    j'en suis carrément à baver
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  19. #18
    JPL
    Responsable des forums

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    Pour le 12, j'en suis carrément à baver. Mais en plus, cela ne s'arrêtera pas à cette date et, rapidement d'autres annonces devraient suivre en matière de résultats et d'imagerie...
    Je pense qu’après ces quelques clichés de démonstration à l’intention de la presse et du public, l’essentiel sera constitue de données numériques à destination des chercheurs, plus que la recherche de clichés spectaculaires.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  20. #19
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Ah oui, moi je pensais à des quantités du type "atmosphère à 20% d'O2" comme sur Terre.
    Cela me paraît être un pourcentage obéissant à une certaine logique.
    Mais que serait ta réaction pour 10% voire 5% d'O2 pour une planète de masse terrestre dans la zone habitable ?...

  21. #20
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message
    Mais que serait ta réaction pour 10% voire 5% d'O2 pour une planète de masse terrestre dans la zone habitable ?...
    Ma réaction serait d'attendre les publications (tu vois moi aussi je peux être prudent )
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  22. #21
    Deedee81
    Modérateur

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    Je pense qu’après ces quelques clichés de démonstration à l’intention de la presse et du public, l’essentiel sera constitue de données numériques à destination des chercheurs, plus que la recherche de clichés spectaculaires.
    Amha il y aura les deux. Faut forcément satisfaire le public et Futura Science
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  23. #22
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    Je pense qu’après ces quelques clichés de démonstration à l’intention de la presse et du public, l’essentiel sera constitue de données numériques à destination des chercheurs, plus que la recherche de clichés spectaculaires.
    Ce sera certainement le cas.
    Mais même sans avoir la capacité d'interpréter toutes ces données, il n'est pas interdit d'espérer certaines réactions de chercheurs, de résultats préliminaires, des renseignements sur la mise en service du télescope, quelques spectres intéressants, et une poignée d'images qui sans forcément être particulièrement spectaculaires pourraient valoir le coup d'oeil..., et puis, de toute manière, on a le temps...

  24. #23
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Quelques uns des évènements marquants de ces prochains jours :

    Mardi 12 juillet 2022, diffusion des premières images par la NASA. Live Twitch ARTE-TV à 15h45. Cette émission réunira les expert.e.s de la communauté scientifique française et sera présentée par Marie Treibert (La boite à curiosités) et Valentine Delattre (Science de comptoir) en présence de Sebastien Carrassou (Le Sense of Wonder) et de l’astrophysicien David Elbaz (du CEA). Elle sera également retransmise sur la chaîne twitch du CNES.

    Mercredi 13 juillet 2022, évènement Paris Plages de 14h30 à 16h00. Un plateau d’invités et un écran géant seront mis en place sur les bords de Seine. Sous l’animation de la journaliste Emilie Martin et des intervenants du CEA (David Elbaz), du CNRS (Tbd) et du CNES (Olivier La Marle) et de l’Observatoire de Paris (Anthony Boccaletti) le public pourra échanger autour du JWST et de ses premières images. L’écran géant sera situé à Paris Plages, en bas de la rampe Sully de la rive droite. (Evènement Gratuit)

    https://www.jwst.fr/2022/07/evenemen...mieres-images/

    Et puis naturellement sur FUTURA :

    https://www.futura-sciences.com/scie...-images-99432/

  25. #24
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires


  26. #25
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    https://spaceflightnow.com/2022/07/1...carina-nebula/

    Traduction automatique.

    https://spaceflightnow.com/wp-conten...a-1536x889.jpg

    Carina Nebula viewed by the James Webb Space Telescope. Credit: NASA, ESA, CSA, and STScI

    La première image du télescope spatial James Webb de la nébuleuse Carina montre un nuage emblématique de gaz et de poussière en formation d'étoiles à 7 600 années-lumière, révélant des vues inédites de jeunes étoiles grâce à la vision infrarouge perçante du nouvel observatoire.

    Il s'agit de l'une des premières images de Webb révélées mardi par l'équipe scientifique travaillant sur la mission de 10 milliards de dollars.

    "La vue imprenable sur les falaises cosmiques de la nébuleuse Carina révèle de nouveaux détails sur cette vaste pépinière stellaire", a déclaré Amber Straughn, scientifique adjointe du projet Webb au Goddard Space Flight Center de la NASA. "Aujourd'hui, pour la première fois, nous voyons de toutes nouvelles étoiles qui étaient auparavant complètement cachées à notre vue."

    La plus haute des «montagnes» de gaz et de poussière visibles sur cette image mesure 7 années-lumière de haut, selon la NASA. La région de formation d'étoiles de la nébuleuse Carina imagée par Webb est connue sous le nom de NGC 3324.

    "Quand je vois une image comme celle-ci, je ne peux pas m'empêcher de penser à l'échelle", a déclaré Straughn. "Chaque point de lumière que nous voyons ici est une étoile individuelle semblable à notre soleil, et beaucoup d'entre elles ont probablement aussi des planètes. Cela me rappelle simplement que notre soleil et nos planètes, et finalement nous, ont été formés à partir du même genre de choses que nous voyons ici.

    La caméra proche infrarouge (NIRCam) et l'instrument infrarouge moyen (MIRI) de Webb se sont combinés pour observer la nébuleuse Carina et le nuage NGC 3324. Voir la vue en pleine résolution (124,7 Mo) de la nébuleuse Carina.

    Le gaz et la poussière dans la moitié inférieure de l'image sont façonnés et tordus par de gigantesques jeunes étoiles expulsant le rayonnement et les vents stellaires dans une poche près du haut de l'image.
    "Des piliers spectaculaires dominent le mur de gaz incandescent, résistant à ce rayonnement", a déclaré la NASA dans un communiqué de presse. "La 'vapeur' qui semble s'élever des 'montagnes' célestes est en fait du gaz chaud et ionisé et de la poussière chaude s'échappant de la nébuleuse en raison du rayonnement incessant."

    "Dans cette vue, nous voyons quelques excellents exemples de centaines de nouvelles étoiles que nous n'avons jamais vues auparavant", a déclaré Straughn. «Nous voyons des exemples de bulles, de cavités et de jets soufflés par ces étoiles naissantes. Nous voyons même des galaxies qui se cachent en arrière-plan.

    La nébuleuse Carina a déjà été photographiée par le télescope spatial Hubble. Les instruments de Hubble sont réglés pour observer l'univers dans l'ultraviolet, le visible et le proche infrarouge, et le miroir principal du télescope mesure environ un tiers de la taille de Webb, qui est sensible aux longueurs d'onde plus longues de la lumière infrarouge.

    "Vous pouvez voir des choses incroyables avec Hubble", a déclaré Straughn. "Lorsque nous zoomons sur cette nouvelle image, nous pouvons voir tellement plus de détails... Vous obtenez en quelque sorte cette impression de profondeur et de texture avec ces nouvelles données."

    La sensibilité de Webb à l'énergie thermique lui permet de voir à travers les nuages ​​de gaz et de poussière qui obscurcissent les télescopes observant en lumière visible. Les plus jeunes étoiles de la vue de Webb sur la nébuleuse Carina apparaissent sous forme de points rouges dans la région sombre et poussiéreuse du nuage.

    "Les objets dans les premières phases rapides de la formation d'étoiles sont difficiles à capturer, mais l'extrême sensibilité, la résolution spatiale et la capacité d'imagerie de Webb peuvent relater ces événements insaisissables", a déclaré la NASA.

    Les étoiles se forment sous forme de gaz et de poussière à l'intérieur des nuages ​​comme celui observé par Webb. La pression des vents stellaires des étoiles proches peut aider à déclencher ce type d'événement.

    "Inversement, ce type de perturbation peut également empêcher la formation d'étoiles car le matériau de fabrication des étoiles est érodé", a déclaré la NASA. "C'est un équilibre très délicat entre déclencher la formation d'étoiles et l'arrêter. Webb abordera certaines des grandes questions ouvertes de l'astrophysique moderne : qu'est-ce qui détermine le nombre d'étoiles qui se forment dans une certaine région ? Pourquoi les étoiles se forment-elles avec une certaine masse ?

  27. #26
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Traduction (automatique corrigée) du commentaire accompagnant le spectre de WASP-96b

    Le JWST révèle en détail l’atmosphère incandescente d’une lointaine planète.

    https://www.nasa.gov/sites/default/f...lanet_wasp.jpg

    L’énorme miroir et les instruments précis du Webb ont conjugué leurs formidables potentiels pour prendre les mesures les plus détaillées de lumière stellaire filtrée à travers l’atmosphère d’une planète en dehors de notre système solaire.

    Ce spectre de transmission qui fournit des informations sur la composition d’une atmosphère planétaire à 1 150 années-lumière, révèle la signature distincte de l’eau.

    La force du signal détecté par le Webb laisse entrevoir le rôle important que le télescope jouera pour la recherche de planètes potentiellement habitables dans les années à venir.

    La nouvelle vision puissante du Webb montre également des preuves de la présence de brume et de nuages dans cette atmosphère exoplanétaire, que les études précédentes n’avaient pas détectés.


    Le télescope spatial James Webb a enregistré la signature distincte de l’eau, ainsi que des preuves de nuages et de brume, dans l’atmosphère entourant une planète géante gazeuse chaude et dilatée, en orbite autour d’une lointaine étoile semblable au Soleil.

    L’observation, qui révèle la présence de molécules de gaz spécifiques basées sur de faibles diminutions de la luminosité de couleurs dans le spectre , est la plus détaillée du genre à ce jour, démontrant la capacité sans précédent du Webb à analyser des atmosphères à des centaines d’années-lumière.

    Alors que le télescope spatial Hubble avait analysé de nombreuses atmosphères d’exoplanètes au cours des deux dernières décennies, saisissant la première détection claire d’eau en 2013, l’observation immédiate et plus détaillée du Webb marque un pas de géant dans la caractérisation des planètes potentiellement habitables.

    WASP-96 b n'est que l’une, parmi plus de 5 000 exoplanètes confirmées dans la Voie lactée. Située à environ 1 150 années-lumière dans la constellation australe, Phoenix, elle représente un type de géante gazeuse qui n’a pas d’analogue direct dans notre système solaire. Avec une masse inférieure à la moitié de celle de Jupiter et un diamètre 1,2 fois supérieur, WASP-96 b est beaucoup plus dilatée que n’importe quelle planète en orbite autour de notre Soleil. Et avec une température supérieure à 1000 ° F, il y fait beaucoup plus chaud. WASP-96 b orbite extrêmement près de son étoile, à seulement un neuvième de la distance entre Mercure et le Soleil, bouclant son orbite tous les 3 jours et demi.


    La combinaison d’une grande taille, d’une courte période orbitale, d’une atmosphère gonflée et d’un manque de lumière parasite provenant d’objets proches dans le ciel fait de WASP-96 b une cible idéale pour les observations atmosphériques.

    Le 21 juin, l’imageur proche infrarouge et le spectrographe sans fente (NIRISS) du Webb ont mesuré la lumière du système WASP-96 pendant 6,4 heures alors que la planète se déplaçait à travers l'atmosphère l’étoile. Le résultat est une courbe de lumière montrant la gradation globale de la lumière des étoiles pendant le transit, et un spectre révélant le changement de luminosité des longueurs d’onde individuelles en lumière infrarouge entre 0,6 et 2,8 microns.
    Alors que la courbe de lumière confirme les propriétés de la planète qui avaient déjà été déterminées à partir d’autres observations, l’existence, la taille et l’orbite de la planète, le spectre de transmission révèle des détails précédemment cachés de l’atmosphère: la signature sans ambiguïté de l’eau, des indications de brume et des preuves de nuages dont on pensait qu’ils n’existaient pas sur la base d’observations antérieures.

    Un spectre de transmission est créé en comparant la lumière stellaire filtrée à travers l’atmosphère d’une planète lorsqu’elle se déplace à travers l’étoile à la lumière stellaire non filtrée détectée lorsque la planète est à côté. Les chercheurs sont en mesure de détecter et de mesurer l’abondance des gaz clés dans l’atmosphère d’une planète en fonction du modèle d’absorption, les emplacements et les hauteurs des pics sur le graphique. De la même manière que les gens ont des empreintes digitales et des séquences d’ADN distinctives, les atomes et les molécules ont des modèles caractéristiques de longueurs d’onde qu’ils absorbent.

    Le spectre de WASP-96 b capturé par NIRISS est non seulement le spectre de transmission proche infrarouge le plus détaillé d’une atmosphère d’exoplanète enregistré à ce jour, mais il couvre également une gamme remarquablement large de longueurs d’onde, y compris la lumière rouge visible et une partie du spectre qui n’était pas auparavant accessible à partir d’autres télescopes (longueurs d’onde supérieures à 1,6 micron). Cette partie du spectre est particulièrement sensible à l’eau ainsi qu’à d’autres molécules clés comme l’oxygène, le méthane et le dioxyde de carbone, qui ne sont pas immédiatement évidentes dans le spectre de WASP-96 b mais qui devraient être détectables sur d’autres exoplanètes dont les observations sont prévues avec le JWST.

    Les chercheurs pourront utiliser la spectographie pour mesurer la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, limiter l’abondance de divers éléments comme le carbone et l’oxygène, et estimer la température de l’atmosphère . Ils peuvent ensuite utiliser ces informations pour faire des déductions sur les composants globaux planétaires, et sur l'endroit et quand elle se serait formée. La ligne bleue sur le graphique est un modèle le mieux adapté qui prend en compte les données, les propriétés connues de WASP-96 b et de son étoile (p. ex., taille, masse, température) et les caractéristiques supposées de son atmosphère.
    Dernière modification par JPL ; 13/07/2022 à 23h09.

  28. #27
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Incertitude sur la compatibilité de données terrestres et spatiales dans l'analyse des transit exoplanétaires.

    Exemple pour WASP-96 b entre Hubble et le VLT.

    https://arxiv.org/abs/2009.10438

    L'étude des atmosphères exoplanétaires repose sur la détection de changements infimes de la profondeur (comprendre - variation relative de luminosité apparente de l'étoile) lors du transit, à différentes longueurs d'onde. À ce jour, un certain nombre d'instruments terrestres et spatiaux ont été utilisés pour obtenir des spectres de transmission d'exoplanètes dans différentes bandes spectrales. Une pratique courante consiste à combiner les observations de différents instruments afin d'obtenir une couverture de longueur d'onde plus large. Nous présentons ici deux observations incohérentes de WASP-96 b, l'une par le télescope spatial Hubble (HST) et l'autre par le Very Large Telescope (VLT).

    Nous présentons deux résultats clés dans notre enquête : 1.) une forte signature de l'eau est détectée via les observations HST WFC3. 2.) Un décalage notable de la profondeur de transit (> 1100 ppm) peut être observé lorsque les observations au sol et spatiales sont combinées. L'écart soulève la question de savoir si les observations de différents instruments pourraient effectivement être combinées. Nous tentons de faire correspondre les observations en incluant un paramètre supplémentaire dans nos études de récupération, mais nous ne sommes pas en mesure de déterminer avec certitude si ces observations alignées sont effectivement compatibles. Le cas du WASP-96 b signale que la compatibilité des instruments ne doit pas être présumée. Bien que les chevauchements de longueurs d'onde entre les instruments puissent aider, il convient de noter que la combinaison d'ensembles de données reste une entreprise incertaine. La difficulté de combiner les observations renforce également le besoin d'instruments de nouvelle génération qui posséderont une couverture spectrale plus large.

    Le PDF en anglais :

    https://arxiv.org/pdf/2009.10438.pdf

    A prendre en considération dans ce type d'exercice concernant les futurs résultats obtenus avec le JWST.

  29. #28
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Bonjour,

    Principalement à partir d'informations données sur UMSF, un petit laïus sur TRAPPIST-1 qui reste en l'état, à mon avis, la cible préférentielle pour les études relatives aux atmosphères des exoplanètes.

    Le JWST a déjà débuté les observations de ce système et les poursuivra dans les jours prochains et les semaines suivantes. Pendant le cycle 1 (la première année d'exploitation) 17 observations sont déjà programmées couvrant l'ensemble des 7 exoplanètes de ce système. Il serait envisageable que les premiers résultats soient publiés début 2023, mais l'on peut être assuré que le JWST continuera d'étudier ce système de tout au long de son exploitation.

    Le Soleil pouvant faire obstacle, TRAPPIST-1 n'est observable qu'à certaines périodes de l'année, en juin, juillet, octobre, novembre et décembre.

    Liste d'observations programmées pour 2022 et 2023 :

    GTO 1177 Pas prêt pour la planification à long terme
    GTO 1201 juil. 2022, oct. 2022, nov. 2022, déc. 2022, juin 2023, nov. 2023, déc. 2023, + ?
    GTO 1279 nov. 2022, oct. 2023
    GTO 1331 juin 2023, oct. 2023
    CO 1981 juil. 2023, nov. 2023, déc. 2023
    CO 2304 nov. 2022
    CO 2420 juil. 2022, oct. 2023, nov. 2023
    GO 2589 juil. 2022
    CO 2590 ? ou (CO 2589) Observation se terminant dans qq jours et résultats pouvant (éventuellement) être disponibles à très brefs délais ! Cependant cela ne concernera pas les planètes d, e et f qui seraient les plus proches des conditions thermiques terrestres.

    Les instruments MIRI et NIRSpec dans différents modes seront mis à contribution et chaque observation comprend de 2 à 5 transits.

    Afin de mieux appréhender la difficulté à obtenir des données fiables et précises sur les atmosphères exoplanétaires, je m'autorise à vous redonner à lire un extrait du post 2 de ce topic :

    _" Le point clé est peut-être qu'avec les rapports signal/bruit donnés, il peut être possible de dériver des spectres avec une fidélité et une résolution spectrale remarquables, mais le signal faible dans la plupart ou tous les cas possibles signifie que le nombre d'observations requises, pour construire le signal, sera trop élevé compte tenu de la durée de vie limitée du JWST et du grand nombre de systèmes que l'on voudra observer. Plutôt que des campagnes qui produisent des spectres détaillés de nombreuses planètes « terrestres » candidates, nous verrons le temps d'observation partagé entre de nombreuses exoplanètes avec des détails spectraux modérés, mais quand même susceptibles de détecter la présence, ou non, de molécules clés. Cela dépendra toujours, bien sûr, des exoplanètes elles-mêmes, dont les atmosphères, les surfaces et les nuages ​​peuvent rendre le signal plus faible ou plus fort selon les cas.

    Pour ajouter une précision un peu décourageante à cela, nous avons calculé que pour certaines mesures souhaitées, le nombre de transits observés devraient être supérieur à 100 ou même à 1000, ce qui sera complètement impossible. Si le JWST se consacrait à l'observation d'une seule exoplanète particulièrement spéciale et que l'on souhaitait ignorer tous les autres usages du télescope, ce seuil serait encore impossible, et évidemment, les cibles prioritaires pour le télescope ne manquent pas.

    Parmi certaines molécules d'intérêt élevé, la facilité de détection sera, par ordre décroissant, CH4, CO2, H2O, O2, et pour les planètes du système TRAPPIST-1, le nombre d'observations nécessaires pour fournir un signal utile pour O2 sera être de l'ordre de 40.

    Il semble probable que ce que nous verrons, ce sont des campagnes pour obtenir des données spectrales pour environ 15 à 25 transits (c'est mon sens, pas un total définitif) des planètes candidates "terrestres" au cours d'environ les trois premières années du JWST, puis des campagnes plus soutenues pour suivre les planètes qui semblent les plus prometteuses après les premiers relevés. Dans l'ensemble, l'utilisation du JWST pour ce type d'observation nécessitera une estimation stratégique du temps d'observation global, nous donnant un peu de données sur un grand nombre de candidats, et, espérons-le, de bien meilleures données sur les quelques cas les plus intéressants. Le résultat final dépendra de chose qu'il est difficile d'imaginer pour l'instant. "_

  30. #29
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    On connait tous les processus d'érosions atmosphériques que pourraient engendrer les intenses activités éruptives des naines rouges, mais, tout espoir ne serait pas perdu...

    https://academic.oup.com/mnras/artic...87?login=false

    Il convient naturellement de rester prudent en raison du très faible échantillon de cette étude...

  31. #30
    tezcatlipoca

    Re : JWST - Etudes exoplanetaires

    Citation Envoyé par tezcatlipoca Voir le message

    Principalement à partir d'informations données sur UMSF, un petit laïus sur TRAPPIST-1 qui reste en l'état, à mon avis, la cible préférentielle pour les études relatives aux atmosphères des exoplanètes...


    ...CO 2590 ? ou (CO 2589) Observation se terminant dans qq jours et résultats pouvant (éventuellement) être disponibles à très brefs délais ! Cependant cela ne concernera pas les planètes d, e et f qui seraient les plus proches des conditions thermiques terrestres.

    Les instruments MIRI et NIRSpec dans différents modes seront mis à contribution et chaque observation comprend de 2 à 5 transits...
    https://twitter.com/drbecky_/status/...82149231132674

    Quelques infos supplémentaires sur cette observation qui en préfigure beaucoup d'autres.

    Traduction express du PDF :

    Nous proposons un programme de publication anticipée pour examiner 8 transits des exoplanètes de taille terrestre TRAPPIST-1 (T-1) b, c, g et h en utilisant NIRSpec et NIRISS, c’est-à-dire 2 transits de chacune des planètes b et c avec NIRISS, et 2 transits de chacune des planètes g, et h avec NIRSpec. Nos objectifs :

    1) Fournir à la communauté le plus tôt possible un ensemble de données pour la reconnaissance atmosphérique de toutes les planètes T-1 en complétant le GTO pour préparer pour un programme T-1 plus ambitieux.

    2) Caractériser et évaluer le niveau de perturbation stellaire causée par l’effet de la source lumineuse de transit associés à des taches non observées.

    3) Comparer quantitativement le rendement de NIRSpec et de NIRISS pour des cibles relativement faibles comme T-1.

    Compte tenu des modèles atmosphériques des planètes T-1, les observations proposées devraient détecter/exclure plusieurs atmosphères modélisées de référence pour toutes les planètes et pourraient permettre la détection du CO2 et de H2O pour T-1b et c ainsi que du CO2 et d’O3 sur T-1g et h, compte tenu de leurs compositions atmosphériques spécifiques. La couverture de longueur d’onde de NIRISS et NIRSpec peut déterminer la nature de la perturbation stellaire si elle était effective (points froids/chauds). Nous profiterons également de la résolution spectrale plus élevée (et de la non-saturation) de NIRISS pour sonder les lignes spectrales stellaires sensibles à la température afin de quantifier davantage nature et niveau de contamination. La stratégie à deux instruments fournira un ensemble de données des planètes T-1 pour évaluer la performance relative des deux instruments en termes de non-linéarité, de sensibilité intrapixel et d’effets de perte de fente/sous-échelle finie. Aucune période prioritaire n’est exigée pour ce programme, dont la majeure partie peut être prévue au début du cycle 1

    L'observation concerne :

    2 transits of TRAPPIST-1b (4.39 h/visit) with NIRISS SOSS, substrip 256, readout mode NISRAPID, Ngroup = 24, Nint = 115
    2 transits of TRAPPIST-1c (4.62 h/visit) with NIRISS SOSS, substrip 256, readout mode NISRAPID, Ngroup = 24, Nint = 121
    2 transits of TRAPPIST-1g (4.95 h/visit) with NIRSpec BOTS Prism/Clear, subarray 512, readout mode NRSRAPID, Ngroup = 6, Nint = 11117
    2 transits of TRAPPIST-1h (5.09 h/visit) with NIRSpec BOTS Prism/Clear, subarray 512, readout mode NRSRAPID, Ngroup = 6, Nint = 11417

    Les résultats devraient tombés assez rapidement.

    La fiche complète :

    https://www.stsci.edu/jwst/phase2-public/2589.pdf

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