Et si nous vivions dans un vieux film Super 8

[soliris]

Concernant la nature du temps, le modèle qui suit ne sort pas de ma tête:

Chaque fois que je revois ces vieux films à moins de 25 images-seconde, où les gens des années 1900 avaient l'air de marcher en "saccadé", l'idée me vient que nous pourrions être nous aussi une projection.
Une projection non seulement issue du big bang dans la ligne de temps "familière", mais "auto-entretenue" instant par instant. Nous serions issus d'un ailleurs où nous retournerions sans cesse.

La question sérieuse que je pose est la suivante: comment un personnage d'un film super 8 pourrait-il se rendre compte -parce qu'il a la sensation d'avancer en "saccadé"- qu'entre chaque image qui le fait apparaître, il y a un "vide" d'existence de sa propre dimension ?

J'ai bien une p'tite idée, mais à votre avis ?


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[predigny]

.... nous pourrions être nous aussi une projection. Une projection non seulement issue du big bang dans la ligne de temps "familière", mais "auto-entretenue" instant par instant. Nous serions issus d'un ailleurs où nous retournerions sans cesse...

Ben oui, pourquoi pas ! Reste plus qu'à le prouver.

[JPL]

L'hypothèse d'un temps et d'un espace granulaires fait partie de la théorie de la gravitation quantique à boucles. Encore hypothétique, comme la théorie des cordes.

[Rhedae]

Salut,

Si vous pouviez développer ...

[A voir en vidéo sur Futura]

[mariposa]

Salut,

Si vous pouviez développer ...

Bonjour,

En faisant un petite recherche sur Futura tu verras que ce sujet a été abordé moult fois.

[JPL]

Ne compte pas sur moi pour développer, il faut un bon spécialiste en raison de l'abstraction mathématique des théories actuelles, même pour traduire ça en langage de tous les jours sans dire d'énormités.

[Rhedae]

J'ai trouvé ce lien qui a l'air sérieux sur le sujet, mais bon
http://www-cosmosaf.iap.fr/gravitation%20quantique.htm


Sinon sur Wiki:

La gravitation quantique à boucles est une tentative de créer une théorie de la gravitation quantique, et donc d'unifier la théorie de la relativité générale et les concepts de la physique quantique. Elle est basée sur la quantification canonique directe de la relativité générale dans une formulation hamiltonienne, les trois autres interactions fondamentales n'étant pas considérées dans un premier temps. Une difficulté de l'approche est que le temps joue un rôle singulier et que la covariance générale des équations n'est plus manifeste.

.. Si la covariance n'est plus manifeste , est-ce qu'on peut parler encore d'équations ?

[Urgon]

On perd un peu de vue la question initiale de Soliris : est-ce qu'il y a des arguments scientifiques ou philosophiques qui rendraient l'hypothèse du "film" tenable ou non.

Le temps discret ou non est un des éléments certes, mais il y en a d'autres. Je m'étais fait moi-même cette réflexion il y a un certain temps mais je l'avais trouvée non tenable (malheureusement d'ailleurs car j'aime bien cette idée) pour une autre raison : un "film" fixe sur chaque image tous les points de l'espace "simultanés" à un moment donné. Or, la notion de simultanéité n'est pas absolue. Il y a donc une complication pour s'imaginer l'univers comme un film aux images discrètes : il devrait y avoir un "film" par observateur, par personnage du film.

Cependant je trouve cette image du film très bonne au niveau heuristique, et on pourrait poser la question de Soliris encore autrement : si chaque image du film était projetée "dans le désordre", les personnages du film s'apercevraient-ils du désordre ? Non : pour eux le temps s'écoulerait toujours du passé vers le futur, car sur une image donnée, ils seraient dans l'état mental de se souvenir de l'image précédente, juste avant, même si celle-ci a été projetée bien "avant" ou pas encore projetée.

Je suis bien conscient qu'en posant la question de cette manière, il y a clairement une deuxième dimension temporelle qui est en jeu : celle du film, et celle de la salle de projection. Mais même dans la question initiale de Soliris, ces deux dimensions sont présentes même si cela apparait moins clairement.

[invite6eb1b431]

Concernant la nature du temps, le modèle qui suit ne sort pas de ma tête:

Chaque fois que je revois ces vieux films à moins de 25 images-seconde, où les gens des années 1900 avaient l'air de marcher en "saccadé", l'idée me vient que nous pourrions être nous aussi une projection.
Une projection non seulement issue du big bang dans la ligne de temps "familière", mais "auto-entretenue" instant par instant. Nous serions issus d'un ailleurs où nous retournerions sans cesse.

La question sérieuse que je pose est la suivante: comment un personnage d'un film super 8 pourrait-il se rendre compte -parce qu'il a la sensation d'avancer en "saccadé"- qu'entre chaque image qui le fait apparaître, il y a un "vide" d'existence de sa propre dimension ?

J'ai bien une p'tite idée, mais à votre avis ?

Il y a bien des intervalles de temps entre nos propres images mentales, puisque nous ne pouvons prendre conscience, d'une image apparue lors d'une durée inférieure à 1/25 ième de seconde. (Seuil de l'image subliminale)

Même si nous marchions involontairement en saccadé, nous ne nous rendrions compte de rien, car nous vivons dans le temps, et l'horloge de référence tourne aussi en mode saccadé.

Lorsque nous vivons un moment de danger, notre fréquence de perception consciente, des images augmente son acuité, ce qui nous donne un sentiment subjectif de ralentissement du temps.

Nous avons évité une voiture, et la seconde a parue durer 5 secondes, parceque la fréquence de notre film a augmenté....

par rapport au temps de l'horloge.

Il existe aussi un procédé permettant lors de grand stress d'augmenter encore la fréquence des images qui dans certaines circonstance peuvent être traitées par le cerveau en noir et blanc pour gagner du temps...

Vécu par certains soldats lors des combats...

On peut même dire que les impressions subjectives qu'on éprouve par rapport au temps de l'horloge prouvent qu'il existe des intervalles de temps entre nos images mentales successives...un peut comme un film...

Cordialement,

Korzibsk