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Difficultés d'enseignement des mathématiques



  1. #31
    invite251213
    Invité

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques


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    Citation Envoyé par Phys2 Voir le message
    Mais il s'agit d'un cours de mathématiques, où ce que l'on nous apprend reste dans la pure abstraction, donc il ne me paraît pas vraiment sensé de chercher "à quoi servent" les mathématiques, sinon ce ne serait plus des mathématiques.
    Tu veux dire que les maths ne servent à rien ? joli !
    Alors pourquoi tous mes cours d'électroniques sont remplis de maths alors que celle-ci sont inutiles ?

    Que les maths soient pure abstraction , OK , mais on ne peut nier que les maths sont aussi un outil qui s'applique dans des cas bien réels .
    Et ca , aucun élève ne s'en rend compte dans l'enseignement tel qu'il est (au niveau collège-lycée).
    Pour eux les maths ca sert à rien , et ils finissent pas ne pas bosser en maths car les maths sont inutiles .
    Ce n'est pas en disant les maths sont inutiles que vous allez interesser les élèves .
    Seul les déjà convertis aimeront les maths dans ce cas là.

    Citation Envoyé par Phys2 Voir le message
    De toute manière, chaque élèvre préfèrera une approche différente des mathématiques, donc finalement, le mieux serait de le laisser autonome avec un professeur qui pourrait l'aider
    Justement , tu sembles (enfin , d'après ce que je crois avoir compris de tes propos , excuse-moi si je me trompe) séparer deux choses : d'un coté , un apprentissage complétement théorique et abstrait , et de l'autre une forme d'enseignement concrète .

    On ne parle pas de faire que des maths appliquées .
    On veut juste séparer deux choses : le cours et les exercices .
    Pour moi la meilleure solution c'est :
    -un cours abstrait , théorique , clair , avec des démonstrations , et ou on fait clairement comprendre les choses , avec une approche déductive .
    -et des exercices de maths appliquée , avec des exercices où on applique les maths à des cas concrets .

    Et cela , tous les élèves trouveront leur bonheur : ceux qui aiment ce qui est théorique auront le cours , et ceux qui aiment le cote concret aimeront les exercices ,verront que les maths sont utiles et s'intéresseront aux maths .
    Ça contentera les deux partis .

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  2. #32
    invite85dfba75

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Salut,

    Par rapport à théorie/pratique, je me demande si l'informatique ne pourrait pas jouer un rôle de "liant" pédagogique entre ces deux aspects. Si l'apprentissage de la programmation ne pourrait rendre les mathématiques plus abordables et ludiques, pour ceux qui bloquent sur la nature abstraite des maths?

  3. #33
    invite17d84b62

    Post Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Citation Envoyé par mewtow Voir le message
    On ne parle pas de faire que des maths appliquées .
    On veut juste séparer deux choses : le cours et les exercices .
    Pour moi la meilleure solution c'est :
    -un cours abstrait , théorique , clair , avec des démonstrations , et ou on fait clairement comprendre les choses , avec une approche déductive .
    -et des exercices de maths appliquée , avec des exercices où on applique les maths à des cas concrets .

    Et cela , tous les élèves trouveront leur bonheur : ceux qui aiment ce qui est théorique auront le cours , et ceux qui aiment le cote concret aimeront les exercices ,verront que les maths sont utiles et s'intéresseront aux maths .
    Ça contentera les deux partis .
    Ouais voilà : exactement, et franchement des cours comme ça, on en voudrait des heures, je suis personnellement un nouvel adorateur des Maths, avant je détestait et j'étais vraiment très mauvais et aujoud'hui c'est la matière que je préfère, j'en ai des tonnes de bouquins scolaires de niveaux différents... mais voilà, c'est une personne sur disons 60 ou 90 élèves (depuis mes 2 années scolaires précédentes je doit être le seul)...

    Ca serait vraiment génial, ouais...

  4. #34
    invite17d84b62

    Post Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Bonjour,

    Citation Envoyé par Rhedae Voir le message
    je me demande si l'informatique ne pourrait pas jouer un rôle de "liant" pédagogique entre ces deux aspects. Si l'apprentissage de la programmation ne pourrait rendre les mathématiques plus abordables et ludiques, pour ceux qui bloquent sur la nature abstraite des maths?
    Je en vois pas vraiment en quoi programmer sur ordinateur va aider les élèves à trouver une utilité aux Mathématiques, il faut vraiment du concret, d'abord la théorie avec les formules littérales, les théorèmes etc... puis une étude réelle sur un phénomène naturel par exemple... ou autres enfin peu importe, mais consciller ces deux aspects pour donner aux Maths un sens bien fondé et pas juste une montagne de formules et d'équations en tout genre... je pense que c'est ce qui effraie les élèves envers cette matières... ont voit une page d'équations et ça y est on flippe car on sait que y'a que des solutions à trouver et tout ça ne sert à rien dans l'immédiat : ce ne sont que des chiffres.

    Note : d'ailleurs je précise que c'est cet appréhension des Maths qui provoque cette glorification du BAC S... pas mal d'élève voient ce BAC comme l'élite, le plus dur... et c'est faux... mais on le dit tout le temps "Ouais, les maths en S c'est chaud..." donc ça conforte les gens dans cette idée et c'est pas super...

  5. #35
    invitebd2b1648

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Je ne suis pas d'accord !

    L'informatique et la programmation sont la substance même des maths ... le renier c'est renier tout les progrès scientifiques du XXIème siècle !

    Pas cordialement,

    DarkOctani !

  6. #36
    invite17d84b62

    Post Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Citation Envoyé par octanitrocubane Voir le message
    Je ne suis pas d'accord !

    L'informatique et la programmation sont la substance même des maths ... le renier c'est renier tout les progrès scientifiques du XXIème siècle !

    Pas cordialement,

    DarkOctani !
    Je ne dis pas le contraire mais ça n'a stricement rien à voir avec un enseignement thérique/concret pour faire comprendre aux élèves que les Maths c'est utile en vue de les intéresser... allez programmer des softwares en C++, on est encore loins des intégrales et des équations différentielles...

  7. #37
    invitebd2b1648

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Citation Envoyé par guesstar06 Voir le message
    Je ne dis pas le contraire mais ça n'a stricement rien à voir avec un enseignement thérique/concret pour faire comprendre aux élèves que les Maths c'est utile en vue de les intéresser... allez programmer des softwares en C++, on est encore loins des intégrales et des équations différentielles...
    Les intégrales et les différentielles çà se programme en C++ !
    Tout dépend du programme mais il peut être mathématique et devenir concrêt car un objet en silicium le permet ... nan ?!

    Pas cordialement,

    Signé DarkOctani la force de la haine est en moi !

  8. #38
    invitead298b25

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Bonjour, en tant que passionné, ex matheux, ex prepa, prof auj dans le supérieur, je vais donner mon avis Je donne mon avis de prof qui remplit ses amphis dans sa matiere

    1/ Pourquoi il y'a une désaffection des gens envers les mathématiques, pourquoi certains sont très intelligents mais ne peuvent pas progresser en mathématiques?

    Je vois aujourd'hui chez les eleves un attrait pour le concret, on peut toucher, on peut voir, alors c'est interessant. Les maths n'ont rien de tout cela. Peu d'élèves sentent l'utilité des maths. J'étais passionné d'informatique a 7 ans et j'avalais les chapitres de maths entiers pour pouvoir arriver a programmer des algos evolués. Le comble fut en prepa, ou meme les M avouaient de pas voir a quoi cela servait. Grosso modo, ils le faisaient pour avoir le concours mais alors derriere cela, pas d'idée précise de la matiere. En chimie tu peux faire des pneux, en bio des medicaments, mais en math ? a part de la sélection, c'est tout ce qu'il voyait.

    Les profs de maths, je parle de l'ancienne génération, étaient dans les gens que j'ai croisé, des gens douteux. Des angoissés et psychorigides de premiere. Ayant fait toute leur étude a l'université, ce pour quoi je n'ai rien contre, mais incapable de dire a quoi servent les maths puisqu'ils ne s'en sont servis dans aucun secteur appliqué. Rappelons encore il y a 50 ans, il y avait les maths impures et les maths pures, ca donnait le ton. Bref, l'ancienne génération de profs de math était psychologiquement instable. Les plus diplomés que j'ai croisé (ens, agreg) n'était pas net et beaucoup sombraient dans l'alcool. Les plus téméraires, retrouvaient une vie apres l'agreg en devenant testeur pour les epreuves, pour que cela continue sans cesse. Bref, ils me donnaient l'impression de continuer les maths uniquement pcq ils etaient accrocs a l'adrenaline des concours. Bien maigre au final pour fournir un modèle positif aux jeunes.

    Le R&D s'est completement cassé la figure dans l'industrie ces 30 dernieres années, meme la dga cherche a fabriquer des armes low cost. Si l'armée n'a plus de moyen... bref, notre industrie disparait, se délocalise. Je reste convaincu que pour avoir un monde de la recherche actif, il faut avoir l'industrie a coté qui tourne plein pots. Les maths, franchement, si y a plus de recherche, ca n'a plus grand interet. On se retrouve dans des configurations connues, il y a juste a appliquer la bonne formule en mettant les bonnes données, avec un bon matlab qui tourne un enfant n'a plus qu'a faire la saisie. Bref, notre société se transforme en société de service et de commerce ou les maths n'ont plus vraiment de raisons d'etre (a part les stats pour le marketing )

    Alors a part pour les 2/3 qui comprennent que ca peut servir, que c'est beau ou qu'avec cela ils auront le statut social d'ingéneurs... quel interet pour les autres. A cet age on na besoin de rever pour s'interesser aux choses ?

    Un autre angle je trouve qui a fait mal durant les cours de maths et le style des profs. Il la joue "intemporalité" "absolu", c'est naze. Les matheux ne sont pas de grande star du francais et ca se ressent. En francais niveau college, on demande quand un introduit un sujet, de l'amener, de le présenter la problématique, de donner la plan et de developper. Et dans un cours de maths on construit comment ?
    On ecrit "trigonométrie" en titre, un mot qui fait peur et n'évoque rien. Les plus chanceux auront droit a un rappel historique sur le nil et les applications pour le cadastre local zoumm ca ira vite. La problématique, inexistante. Pourquoi on etudie cela, quelles applications (ou la mot interdit) en ont besoin, rien, on entretient un mystere. Le prof de math se contentera de - y a plein d'applications dans l'industrie ou - faudra faire des applications avec le prof de physique. Super. Dans le meilleur des cas, le cours de maths, sert a faire les exos de physique... a que c'est beau comme argument. Pour le plan, ben ce sera encore raté. Il n'y en a pas. Pour les meilleurs profs, il y aura un peu un enchainement des idées dans le chapitre, pour d'autres, ce sera un nauséabond enchainement de paragraphes sans articluation (sniff sniff). Franchement, dans cette ambiance ils aurient presque reussi a me degouter. Mais j'ai tenu. Pour les plupart des eleves, il y aura d'abord les definitions, qui ameneront les propriétés puis le theroeme et les exos.

    Les cours sont donc tellement mal fagottés, que l'on se jete sur les exercices pour comprendre a quoi ca peut bien servir (les bons eleves comme les moyens). C est affreux, mais meme en prépa, les gamins sauttent sur les exercices tellement le cours ne sert pas a se debrouillier seul.

    J'oublie tout le chapitre du prof annoncant qu'il n'y aura pas d'exemple dans ce cours, car le particulier (un exemple précis) tue la généralité de l'idée. Encore un pedagogue du dimanche... enfin, c'est le lot...



    2/ Pourquoi certaines sciences sont plus faciles que les maths, est ce que les maths sont réservées à une caste particulière est ce que c'est lié au cerveau de l'être humain, est ce que c'est génétique??

    arretez avec vos questions sur les matieres
    faites un peu de psychologie, ca changera un peu des maths
    le plus dur dans les maths c'est la mise en abime rapide du
    a l'incompréhension, la formulation, l'abstraction de l'énoncé
    bref a ce moment la, si le gosse est pas bien dans sa tete
    a une confiance en soi au ras des paquerettes, l'exercice est
    foutu. Bcp n'y arrive pas, pcq qu'ils pensent qu'ils n'en sont
    pas capables, mais ils pourraient y arriver. Le choc est plus
    frontal dans cette matiere et la remise en question quasi
    immédiate. Dans un controle de bio, on peut penser a son
    chat, au documentaire sur les dophins. Rarement en math
    nous aurons une image positive a associer a la peur de
    l'échec et personne dans la famille n'est bon en math en
    général. C'est donc la peur du précipice qui nous attend
    tournant



    3/ Est ce que la méthode d'enseignement des maths dans les premières années d'étude influencera sur le niveau des élèves en maths dans les années postérieures

    aie aie aie. Je pense etre devenu un bon pedagogue avec le temps
    car j'ai compris au moins une chose. Seul l'envie est importante.
    Si le désir d'apprendre ne nait pas dans un cours, le cours est mort.
    Il se transforme en flicage, menace de controle... bref, l'apprentissage
    par le devoir ou par la peur. Ca me fait plus rever et justement
    nous sommes arrivés au bout de cette époque. Avant les eleves
    travaillaient pour avoir un boulot a l'usine et eviter les champs.
    Aujourd'hui il n'y a plus d'usine et plus de champs a s'occuper.
    Faut trouver une carotte ailleurs....




    4/ y'a t il une relation entre le QI et l'aptitude à comprendre des maths

    drole de question
    on n'est sensé faire quoi avec la réponse ?


    5/ d'où provient la difficulté de comprendre certains concepts de mathématique : est ce dû à l'abstraction extrême; au formalisme, à la complexité?


    au manque de culture générale
    je vois cela comme ca
    Je suis dans une école d'electronique
    tous les jeunes ont un portable... aucun
    est capable d'expliquer quelle est l'electronique
    est a l'interieur de ce bazar. Ils ont une culture
    scientifique technique inexistante, ou pauvre
    a un point que je l'imagine plus

    dans ton contexte, tu te trouves a faire un cours
    de natation sans piscine et sans la mer...
    tu rames
    je rame
    ils rament tous

    Globalement, je devrais me taire, car les heures allouées
    au programme ne permettent pas de faire ce genre de mise
    a jour intellectuelle, on n'a pas le temps. Alors on attaque
    direct le cours a froid, sans préliminaire sur : a quoi ca sert
    quel est l'historique autours de cette matiere (je suis sur
    que 80% des profs de math n'arrivent pas a tenir 1 minute
    sur cette question)

    donc on y va vite, mal car il faut faire le programme...
    c'est vraiment sans ame et sans gout


    6/ apprendre les mathématiques par une approche empirique en allant de l'application vers le concept, du sensible vers l'idée constitue t il une alternative intéressante pour créer une atmosphère plus attractive et moins ennuyeuse dans les cours de maths

    OUI
    aujourd'hui on peut pas faire autrement
    la démotivation globale des eleves pour les etudes
    leur manque de confiance global (ils se croient incapables de tout)
    la concurrence de la qualité visuelle des films d'hollywood
    & le zapping de la télé
    font que si l'on veut attirer les eleves vers une matiere faut
    betonner la qualité


    Il y a par exemple la pedagogie par projet qui marche tres bien
    et d'autres choses dans le genre. MAis ca demande un
    investissement pour le prof x4 pour le meme salaire.
    Cest dur.

    Moi pour minimiser la casse, je fais le grand show au debut
    je passe 2 semaines epuisé a etre au top sur tous les points
    et apres, le wagon se met en marche et généralement, c'est
    la le point agréable, il se met a rouler seul (ouf).

    Aujourd'hui un enseignement qui marche c'est rajouté
    ce qui a manqué a nos précédents cours (intro, historique
    applications) a 50% et a 50% du coaching et oui

    pret pour l'aventure ?

    courage
    l'enseignement est un bon métier
    et puis, si on se bouge pas pour ces cours, on finit
    par souffrir autrement en voyant tout qui va dans le mur

  9. #39
    invitebd2b1648

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    J'ai lu tout ton discours !
    Mais pense-tu que l'informatique puisse aider ???

    Cordialement,

    DarkOctani !

  10. #40
    invitead298b25

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    J'ai vu passer cette question et je l'ai evitée

    Un peu de remise dans le contexte

    L'informatique c'est un VASTE secteur. Qd l'informatique est arrivée il y a 30 ans en france, l'accueil fut tiede. On n'a été voir les grands pontes matheux pour leur demander ce qu'ils en penser et la réponse de l'époque tomba rapidement : l'ordinateur, c'est de la merde....

    Pour la petite histoire, 15 ans avant, on avait fait la meme chose pour l'électronique, et les physiciens avaient répondu : ca sert a rien, c'est pour s'amuser. En 1995, quand la bioinformatique prenait son essort aux usa, en france le gros lot des biologistes rentraient dans la résistance face a ce sujet qui bousculait tout. Du coup aujourd'hui, nous avons deja 30 ans de retard sur les ricains. Qu'est ce que je veux dire par la, la france est un pays de tradition avant tout. On innove pas trop, on essaye d^'etre aussi dans le sillon de ses pères...


    De plus, nous ne sommes pas un tres grand pays par la taille (comparé aux us ou a la chine) et il faut donc se concentrer sur ce que l'on sait faire cad : avion / voiture / trains. Si tu regardes le programme de math, il est tres fortement orienté pour la physique. En 1920, en france, on sélectionnait sur le francais/latins. Apres la 2eme guerre mondiale, pour dominer le monde, il fallait la bombe atomique, des avions de chasse des centrales nucléaires... et donc la physique et les maths sont devenus le nouveau moyen de sélection pour fournir des ingénieurs d'elite dans ces domaines, ce qui a fonctionné il faut le dire. Le programme EDP/Equadif math applis représente qd meme bcp des maths que l'on va enseigner dans le supérieur.

    L'informatique n'a pas eu bonne presse chez les matheux. Il faut dire qu'elle a directement souffert de la logique de l'époque. Si tu étais bon, tu allais faire des maths, moins doué en math, tu pouvais aller vers la physique, et mauvais en physique on te conseillait la chimie... Deja les matheux regardaient les chimistes comme une sous race alors qd l'informatique est arrivé, ils ont mis les informaticiens en dessous des chimistes... dur dur. Pour ne pas arranger les choses, en fin de deug math, tous les élèves qui n'aimaient ni la physique, ni les maths, ni les sciences, allaient s'inscrire en info. Les informaticiens étaient donc pas des lumieres en math et cela n'a fait que renforcer l'écart.

    L'informatique, l'info, c'est tres vaste. C'est une révolution aussi importante que l'écriture. Tout s'informatise aujourd'hui et a tort, on appelle qqn qui se sert d'un ordinateur pour travailler un informaticien. Petite exception pour ce qui font du word, on a gardé qd meme le terme bureautique. Pour le reste, que tu fasses du réseau, des sites web, de la simulation numérique, de la programmation, des comptes mails, installer des windows... tu seras informaticien. Il faut donc sans cesse verifier ce que ton interlocuteur mets dans la case "informatique", idem pour toi. Il faut aussi savoir que l'élève standard en dut info : etre informaticien ca consiste a acheter des pièces d'ordinateur et a le monter soi meme, pour la moitié d'entre eux c'est ca l'informatique. Dur dur dur.

    Politiquement la fusion fut officialisée dans le supérieur il y a 10 ans, qd les maths et l'informatique ont été rassemblés dans la meme division scientifique la DS1. Bien sur les matheux ont gueulé. La volonté politique a toujours été forte de rapprocher ces deux matieres... mais ca n'est pas arrivé, les matheux n'en voulaient pas et cracher dans la soupe. Alors il y eut ""vengeance"" du ministere en mettant le souc dans les recrutements. Avant il y a avait 140 postes en math par an ouvert a l'université, aujourd'hui il y a en 40 et 100 en informatique. Tu vois le truc, pour pousser les matheux a considerer les maths, ils les forcaient en faisant : si vous voulez manger il faudra vous adapter en vous mettant a l'informatique pour trouver un poste. Certains normaliens s'y sont mis, par curiosité ou par gout. Certains labos d'informatique sont devenus de veritable refuge pour les transfuges matheux et etrangement les theses d'info se font automatiquemnet éjecter. C'était une maniere de forcer le truc. Tout dépend apres de ce que l'on appelle informatique. Pour le gros lot, ca restera la programmation. Les normaliens seront donc programmer plus ou moins correctement. J'ai un peu regardé comment ils faisaient sur ulm, rien de tres excitant. Le cours de génie logiciel a été taillé pour ressembler a comment connaitre les 1000 entreprises informatique qui marchent en france... bon etrange mais c'est ainsi. Pour le coté programmation, on prend un thésard et on lui donne un truc a coder. Il est tout seul dans son coin, il patoge et je trouve qu'il ne pourra finir que frustré et degouté par cette approche. C'est que mon avis.

    La plupart des matheux que je connais qui font de la recherche dont les applications sont tres proches de l'informatique tiennent le discours suivant : moi je ne fais que de la théorie, je n'ai jamais touché un clavier et je n'ia pas envie de le faire. oups, bon, pourquoi pas. Un autre aspect du contexte : certains des chercheurs en math ont choisi de devenir chercheur n'ont pas pcq ils aiment les maths ou la recherche mais pcq ils ne voulaient surtout pas faire autre chose comme s'abaisser a aller dans l'industrie, avoir un chef ou des contraintes. Bref, ils étaient devenus matheux pcq ils ne voulaient pas etre autre chose. Alors ces gens la aussi n'ont guere envie d'aller vers autre chose.

    Bref, le mot informatique est chargé d'un lourd passé qu'il faut qd meme un peu connaitre

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    Je réponds a ta question. Pourquoi l'informatique et et les maths ont un avenir ensemble. Moi qui tomba amoureux des deux, je dirai que c'est tres proche, mais je dois faire parties des exceptions. En effet pour réussir en informatique (a haut niveau) de toute facon dans la recherche informatique tu vas devoir finir par utiliser des maths a haute dose pour t'en sortir, donc la frontiere est tres mince. Les branches de l'informatique qui par essence sont tres proches des maths se sont un peu detaché de l'info ces dernieres années pour etre appelée "informatique theorique". La dedans tu vas trouver des matieres commme les langages, theorie des automates, theorie des graphes. Tiens, d'ailleurs la theorie des graphes c'est une matiere tellement a la frontiere que l'on n'arrive pas a savoir ou la mettre. Les matheux la revendiquent, car c'est assez nouveau et ca bouge pas mal (et il n'y a pas bcp de chose qui bougent en math theorique). C'est toujours le plan galere a la bibliotheque du campus, tu as toujours un prof de math pour te faire deplacer l'étage de graph theory vers le coin des maths... drole. Bon, je reprends. Dans un probleme difficile d'informatique, pour structurer un programme complexe par exemple, il faut faire appel au meme capacité de rigueur et d'analyse qu'en math. En faisant de la programmation d'un beau niveau, je trouve que les matieres se rejoignent en toute harmonie. Puisque tu es en lycée, tu as par exemple la recherche du zero d'une fonction par la méthode de newton qui je trouve est de toute beauté. Il y a aussi le chapitre sur l'approximation du calcul d'une ingrale par la méthode des trapezes qui est de toute beauté (mais il me semble que celle la attire peu).

    Pourquoi ca clache ? C'est la que cela fait mal. En ayant fait un cours intemporel, en ayant tenté d'expliquer que tout ce qui était pur était absolu, apres, tout ce qui passe pour une apprixamation ou un calcul s'apparente a un travail d'amateur. Et si l'on dit, oui mais pour les applications industrielles il FAUT en passer par la, ca sous entend que tous les professionnels n'ont pas besoin de rigueur mais de ce travail d'amateur donc quel interet de bosser les maths ? Dur dur de s'y retrouver. Donc amener l'informatique dans un cours de math, c'est prendre le risque de se déconnecter completement de la contrainte rigueur a tout prix. Il y a aussi le risque de faire passer l'informatique pour du presse bouton. En effet, quel interet de reprogrammer une fonction comme newton ou trapeze alors qu'elle est deja faite dans la calculette... ca c'est frustrant et le prof passe pour un nul. Globalement, les eleves font les maths (ou le reste) pour avoir la moyenne et passer dans la classe supérieur pour avoir un diplome/un travail et une bonne situation sociale. Si tu arrives avec un nouveau discours du style : je vais vous apprendre a aimer cette matiere, houla, y a un petit choc culturel momentané.


    Globalement je reste convaincu que des petits cours sur la programmation sur des sujets difficiles est formateur pour l'esprit scientifique & matheux. Le probleme, c'est qd simplifiant a mort les exos de maths ou d'info, apres ca ne ressemble plus a rien. Ainsi faire un tp sous matlab ou mapple, si le resultat doit etre un programme de 7 lignes, cest faire croire que c'est ca l'informatique ou c'est ca les maths... Je ne vois pas non plus comment on peut susciter de l'engouemnt chez les élèves en mettant le niveau trop bas. A force ils finissent par le sentir et se trouvent misérables comme celui qui les a mené jusque la. Et par défaut, il cherchent toujours a rabaisser leur effort, il faut vraiment les tirer pour les amener de l'avant.

    Le probleme pour toi, ou pour tous les profs c'est le manque d'heures. Pour faire qqc de bien et de pas trop naze et ridicule, il faut du temps, 4h ou 8h par exemple pour un mini projet. Mais la tu réduis sur d'autre thèmes et ca finit toujours par faire trop juste.

    Il me semble que ta question n'était pas : comment enrichir le programme et la connaissance des eleves en informatique ?
    mais peut on attirer/motiver les élèves pour les maths par des applications informatiques ?
    Ce n'est pas du tout la meme chose. Je pense que tu était fortement interessé par la deuxieme question.

    Ma génération, les garcons s'achetaient des oric ou des mo5 pour s'éclater la dessus, cette mode est bien passée

    Cependant j'ai ma petite idée. Aujourd'hui ce qui passe dans notre société c'est le visuel. Alors faire des applications au
    niveau de l'image, ca impressionne beaucoup et cela attire encore plus. Ce qui se voit existe et fait rever, le reste passe
    a la trappe. C'est la mode actuelle, ca ne sert a rien de faire du contre courant, c'est épuisé, autant en profiter pour
    rebondir sur cet élan. Je fais des animations colleges/lycée dans un club d'astro de la région parisienne. Tu vois ce que l'on
    peut montrer a ces pauvres gamins sous le ciel de paris toujours gris... ben finalement, le truc qui declenche le plus les
    passions c'est une image en gros plan de la lune (les basiques) et un logiciel interactif stellarium qui permet de regarder
    la voute céleste sur l'ordinateur (logiciel libre). Les étoiles doubles, j'oublie, ils me regardent de travers si je leur montre
    deux points cote a cote avec un aire extasié.

    Moi pour remotiver les élèves, j'utilise la méthode suivante, je prends 10% de mon cours sur des choses a la mode.
    Pour le cours de modélisation géométrique, je leur passe un dvd d'une heure sur comment les graphistes modélise
    les personnages dans les logiciels actuels dans le jeu vidéo et pour le cinéma. Déjà ils bavent devant cela et moi
    j'ai une heure de pause Apres, tout ce que je vais dire passe bcp mieux. Les maths (ils ne sont pas durs les maths
    que je demande ils ne les voient plus comme un sale truc a faire, mais comme un passage obligé pour atteindre un
    but plus grand. Les maths ne sont plus une contrainte mais un moyen pour atteindre un but qui les attire.
    C'est plus la meme ambiance. Bien sur je vais me faire incendier, car je présente les maths comme un outil et les puristes
    vont me regarder de travers. Mais en tant que prof, j'ai suffisament souffert de la deconnexion entre mon enseignement
    et mon public, que j'étais pret a revoir pas mal de mes habitudes de présentation.

    On ne peut pas faire cela tout le temps et pour toutes les matieres. Mais une fois dans l'année deja ca fait du bien.
    Si tu prends par exemple les logiciels de synthèse d'images, ils s'appuient pour 95% sur un calcul d'intersection
    entre un rayon et un plan, une équation du second degré, le produit scalaire et le cosinus. C'est donc une excellente
    application pour le cours de 1ere par exemple. Mais apres pour coder qqc de bien, ca va etre dur. Moi je
    te conseillerai par exemple, le calcul d'une reflexion diffuse & speculaire sur une sphère avec une lumiere directionnelle
    comme le soleil. L'application d'une texture par dessus permet de réutiliser pas mal le conception de fonction
    et de projection. C'est tres joli a voir, aps tres dur a programmer. Moi je fais cela dans un petit module de math
    pour aider un collegue dont les retours sur sa matiere sont mauvais, du coup en 4 ans, le module s'est repeuplé.

    L'astuce c'est qd meme pour le prof de prendre qqc qui le fait rever lui aussi et qui est susceptible d'attirer les
    eleves aussi. Si le sujet te gonfle, si tu es mal a l'aise avec, tu n'arriveras pas a motiver ton public, ca se sent
    trop vite et tu n'auras pas l'air crédible. Puis, bon, faut pas rever, quitte a en faire plus, il faut aussi que ca te
    plaise, désolé, mais il faut que tout le monde y trouve son compte pour que cela plaise. A toi de t'interroger
    dans les matieres qui t'interessent le plus et de voir les applications en informatique que tu peux trouver.
    Je peux t'aider si tu veux, je connais pas mal sur le rayon (sans mauvais jeu de mot).

    Bon courage dans la quete que tu entreprends

  11. #41
    invitead298b25

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    voir le fichier en PJ pour avoir une idée de ce que l'on peut faire a ton niveau
    Images attachées Images attachées  

  12. #42
    Seirios

    Re : Difficultés d'enseignement des mathématiques

    Citation Envoyé par mewtow Voir le message
    Tu veux dire que les maths ne servent à rien ? joli !
    Alors pourquoi tous mes cours d'électroniques sont remplis de maths alors que celle-ci sont inutiles ?
    Je n'ai jamais dit que les mathématiques ne servaient à rien dans l'absolu, mais elles ne servent à rien par leur construction. Lorsqu'on construit l'ensemble des nombres réels, on ne pense pas du tout aux applications des mathématiques, on ne fait qu'une construction intelligible. On ne se sert des mathématiques qu'après coup. Donc en elles-mêmes, les mathématiques ne servent à rien, puisqu'elles ne sont qu'une construction théorique.

    On ne parle pas de faire que des maths appliquées .
    On veut juste séparer deux choses : le cours et les exercices .
    Pour moi la meilleure solution c'est :
    -un cours abstrait , théorique , clair , avec des démonstrations , et ou on fait clairement comprendre les choses , avec une approche déductive .
    -et des exercices de maths appliquée , avec des exercices où on applique les maths à des cas concrets .

    Et cela , tous les élèves trouveront leur bonheur : ceux qui aiment ce qui est théorique auront le cours , et ceux qui aiment le cote concret aimeront les exercices ,verront que les maths sont utiles et s'intéresseront aux maths .
    Ça contentera les deux partis .
    Cela dépend de ce que l'on souhaite apporter à l'élève par l'enseignement des mathématiques. C'est également un moyen d'avoir une approche abstraite des choses, que l'on a pas dans les autres matières. Et puis l'aspect des mathématiques plus concret est vu dans les autres matières, en physique, en sciences de l'ingénieur (pour certains si l'on reste dans le secondaire).
    If your method does not solve the problem, change the problem.

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