Salut,
Pas plus étonnant que l'attitude qu'avait Voltaire de se "marrer" de la philosophie de Leibniz
Ne t'inquiètes, le terme "marrer" est ici utilisé comme une image : je ne suis pas plier en 4 lorsque je lis de tels textes, je les trouves seulement d'une grande naïveté. Et c'est bien pour cela, contrairement à ce que tu dis, que je n'oublie pas "le rire à venir de ceux qui nous suivront". Nos ainés avaient l'excuse de n'avoir pas eu le recul historique que nous avons, nous. Et ce recul historique nous montre qu'à chaque fois qu'on a eu la prétention de déceler une volonté ou un plan plus ou moins divin à partir d'un problème bien spécifique de la science à un moment donné, la prétention en question a été complètement invalidé après que la science ait avancé sur le sujet en question. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de plan divin, mais ce qui veut seulement dire que les arguments utilisés n'étaient pas les bons pour donner de bonnes raisons de croire en cette possibilité
Il se trouve que ce débat sur "les causes finales" existent depuis des siècles, et ce n'est pas aujourd'hui avec ce fil qu'on va le conclure. Personnellement, j'ai sur cette question quelques opinions philosophiques bien tranchées qui consiste à dire que les hommes ont une fâcheuse tendance à projeter certains caractères bien humains sur ce qui n'est pas humain (les animaux, Dieu, la Nature etc...). Ma position est assez bien résumée par celle que Quetzal a présenté au message 25. Pour autant, j'admets sans aucune réserve qu'il ne s'agit que d'une position philosophique, et je conçois tout à fait qu'on puisse en avoir une contraire. Par contre, je voudrais seulement mettre sur leurs gardes les personnes qui tirent des conclusions théologiques (puisque c'est bien de cela dont il s'agit) sur des savoirs scientifiques qui sont toujours en évolution.
Mon "attitude", contrairement à ce que tu sembles en penser, invite en somme à plus de modesties. Elle est un peu dans l'esprit de celle d'Einstein lorsqu'il disait :
"Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons."
Je pourrais remplacer uniquement le début de la phrase pour l'adapter au sujet :
"Quiconque prétend déceler les plans divins s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons."
Edit : Merci Myoper
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