Bonjour
Je me suis rendu compte que la sécurité sociale, qui consomme énormément de moyens, a été créée à une époque où les maladies, infectieuses pour la plupart, frappaient aveuglement dans la population, et où les blessures étaient souvent infligées dans des accidents du travail. La sécurité sociale permettait donc d'amoindrir ou d'annuler les inégalités devant la fatalité.
Cependant, aujourd'hui, de plus en plus de "résultats" pathologiques de comportements à risques notoires sont traités et remboursés par la sécurité sociale au même titre que les pathologies purement fortuites. C'est à se demander si l'assurance d'être toujours bien soigné à bon prix n'a pas déresponsabilisé en partie la population.
exemples:
- les gens qui s'exposent plus au froid, qui se couvrent moins car ils savent que s'ils tombent malades, ils auront 3 jours d'antibiotiques et ne risquent pas de mourir d'un mauvais rhume comme leurs grands parents
- la masse de skieurs qui adoptent des comportements irresponsables car ils savent qu'ils n'auront pratiquement rien à payer si on leur répare une fracture par torsion du tibia (3 mois d'arrêt au frais de la sécu, en plus!). sachant qu'une infirmité avait des conséquences sociales dramatiques pour une famille il n'y a pas si longtemps.
- le comportement à risque majeur des fumeurs
- les comportements à risque, bien moins liés à la question de l'argent, des jeunes : prises de drogues "de labo" (saletés chimiques que même un pharmacien industriel ne saurait identifier) qui peuvent les réduire à l'état de légumes à vie... exemples assez mauvais car les jeunes ont toujours été casse cous, les adultes ne l'ont jamais été autant par contre.
La question est : ne devrait-on pas intégrer ce facteur dans la sécurité sociale? Devrait-on prendre en compte la responsabilité du patient dans son mal, le fait qu'il se soit sciemment exposé à un risque clairement établi épidémiologiquement ou statistiquement, qu'il ne pouvait ignorer?
Doit on passer à une caisse de solidarité géante?
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