Bonjour,
Vers la fin de chacun de ses numéros, dans une rubrique nommée "Idées - Le grand débat", le magazine La Recherche a l'habitude de présenter une confrontation de deux avis contraires sur un sujet.
Dans le n° 472 de février, la question est : "Faut-il accroître le parc éolien ?" (p. 81-83)
Un point soulevé est celui de l'intermittence de la production d'électricité éolienne.
D'un côté, Rémi Chabrillat, "ingénieur de formation et directeur productions et énergies durables à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie" déclare :
Par ailleurs, Jacques Trainer, "physicien théoricien à l'université Pierre et Marie Curie" et "membre du collectif Sauvons le climat" déclare :"Les trois régimes de vents français (Atlantique, Méditerranée, Manche) ne sont pas reliés les uns aux autres."
D'où :
"Le fait que les éoliennes ne produisent pas d'énergie en continu n'est pas rédhibitoire. En effet, un parc plus étoffé permet une compensation sur le réseau entre les éoliennes qui tournent et celles qui sont à l'arrêt."
Alors, reliés ou pas reliés ?"L'extension des parcs à l'échelle d'une région, voire de l'Europe entière, ne permet pas de compenser l'intermittence. Une étude de "Sauvons le climat" montre que les régimes de vent sont reliés sur des distances de l'ordre du millier de kilomètres, et les effets de foisonnement ("il y a toujours du vent quelque part") ne sont pas au rendez-vous. La source réelle n'est donc pas l'éolien seul, mais l'ensemble énergie éolienne plus énergie de réserve."
D'où :
"Le développement de l'éolien s'accompagne forcément de celui de centrales à gaz."
Et :
"Un développement massif de l'éolien s'accompagnerait paradoxalement d'une augmentation des émissions de gaz à effet de serre associées à cette production électrique."
Merci.
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