Support neuronal de la pensée

[invitebf19fa4c]

Ecolami :
Au contraire, on sait (pas de manière exhaustive évidemment) ce qu'il se passe au niveau neuronal lors de certaines activités.
Pour reprendre ton exemple de stockage de données, voici un article montrant comment la mémorisation d'une donnée se fait au long terme : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i..._07_m_tra.html
Évidemment, les mécanismes neuronaux sont plus complexes et on est loin de tous les connaître. Mais des découvertes (comme la potentialisation à long terme, ici) nous rapprochent de la réalité.

Peut-on etablir qu'une pensée donnée (pensée souvenir ou pensée raisonnement?) empruntera toujours les mêmes circuits ou activeras toujours les mêmes zones du cerveau? L'important étant le "toujours". Autrement dit il existe sans doute des voies multiples aboutissant au m^me résultat final.

Je ne pense pas, car une pensée est amené à changer avec le temps (ce qui nous renvoie à la notion de plasticité), selon ce que nous avons mis en mémoire, nos perceptions... Mais cette pensée sera bien à l'origine de l'activation de certaines zones cérébrales !

Or le cerveau humain traite des informations et il existe une théorie de l'information qui doit pouvoir s'appliquer aussi au cerveau humain.

C'est ce qu'on appelle la neuroscience computationnelle, je crois. Mais il s'agit de modélisation permettant, par exemple, d'étudier l'apparition de la parole... Mais pas de refléter ce qu'est le cerveau humain.
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[inviteded9355b]

wipe :
Dans quelle acception de la neuroscience seriez-vous d'accord dans ce cas ?

Si on décide d'appeler neuroscience tout ce qui touche de près ou de loin au système nerveux, il ne restera pas beaucoup de questions scientifiques sur la pensée qui ne seront pas du domaine des neurosciences.

Mais cela ne change rien à ce que je disais (je crois ?) : la pensée dépend de la perception.

Ce que tu disais, précisément, c'est qu'un aveugle de naissance ne peut pas concevoir la couleur. C'est faux. Il ne peut pas la ressentir, mais il peut connaitre le concept.

Nous sommes donc d'accord sur le fait qu'une explication purement biologique de la pensée serait partielle ?

"Explication de la pensée", ça ne veut rien dire. L'explication du fonctionnement biologique de la pensée est biologique, l'explication de l'apparition de la pensée au cours de l'évolution est biologique. On peut même aller jusqu'à dire que sans support biologique en bon état, il n'y a pas de pensée. C'est assez facile à constater : demande à quelqu'un de te taper très fort sur la tête, c'est un moyen très sûr d'abolir toute pensée. Ouf, la pensée ne vient pas d'une âme immatérielle à laquelle la science n'a pas accès, ce qui nous aurait bien embêté dans le cadre d'un forum scientifique.

Tu devrais peut être prendre le problème dans l'autre sens, et nous dire carrément quelles sont les questions concernant la pensée qui te préoccupent et ne relèvent pas de la biologie. Parce que dire qu'on ne peut pas réduire un phénomène à la biologie, c'est vrai pour à peu près tous les phénomènes, même ceux qui sont essentiellement biologique. Comme la reproduction, par exemple. Ou la gangrène gazeuse. Y a clairement des questions qui relèvent plus de la philosophie ou de la psychologie. Mais tant qu'on ne les pose pas , on ne peut pas y répondre.

[invite4562c061]

la pensée est partout , la pensée c'est le rassemblement de toute les dimensions, le muscle fais partis de la pensée, si on devait parler du noyau de la pensée on parlerai des dimensions de base , comme le temps ( futur , présent , passé) ensuite viendrait d'autre dimension comme les pauses , la division ,l'addition et la soustraction.

[invite6754323456711]

Ce que tu disais, précisément, c'est qu'un aveugle de naissance ne peut pas concevoir la couleur. C'est faux. Il ne peut pas la ressentir, mais il peut connaitre le concept.

La difficulté est que nous utilisons un même mot, ici en l’occurrence couleur pour désigné deux choses : Le ressenti (l'expérience consciente vécu des couleurs) et nos conceptualisations des "facteurs de causes" de l’émergence de se ressenti.

Si par exemple nous avions un autre sens permettant de percevoir le champ magnétique, mais que cela ne s'impose pas en nous de manière consciente comme une odeur, couleur, son, ... Cela nous ferait autre chose comme effet.
Ceux qui de naissances n'auraient pas accès à ce que cela ferait ne pourrons pas se l'imaginer tant qu'ils n'en vivrons pas l'expérience. Toute fois ils auraient accès à une compréhension des discours sur les conceptualisations portant sur le champ magnétique.

En mon sens le mot pensée est sujet au même type d’ambiguïté.

Patrick