Bonjour,
Ne sachant dans quelle section insérer cette discussion, et désirant préserver la conversation scientifique, j'ai préféré ouvrir ce post ici. Je laisse la liberté de décision aux modérateurs.
Je suis dans le doute. Il n'est nullement question d'induction pessimiste quant au réalisme scientifique, mais quant à l'épistémologie.
Cette philosophie a pour but de garantir l'intégrité de la pensée scientifique. Je me trouve confronté à son discours qui parle du temps en affirmant la nécessité d'un présent qui succède au présent pour justifier la persistance des choses, la durée des phénomènes, l'avant, le pendant et l'après. Ainsi j'entends parler de la nécessité d'une succession des présents, comme s'il était nécessaire que la chose se succède à elle même pour persévérer. Hors, si j'observe la nature, tout vibre, cycle et se transforme. Si les choses étaient immuables, là le temps s'imposerait pour maintenir la chose, mais la chose n'est jamais elle-même. Elle varie perpétuellement. Il se trouve que notre entendement requiert le temps pour organiser. Nous disposons pour cela d'une horloge interne. Le formalisme mathématique est supposé refléter la nature. Lorsque nous y insérons un "passage de temps", cela se justifie-t-il dans le Monde réel ou est-ce là une nécessité de l'esprit pour y mesurer le changement, la modification, le phénomène? Nous mettons du temps dans nos formalismes et cherchons ce qu'il est, mais la nature se tait. Faut-il y voir que nous ayons "inventé" le temps et voudrions que la nature nous en révèle les secrets? Est-il certain que la désynchronisation des oscillateurs est bien un phénomène temporel parce qu'il justifie ce que nous avons créé? La longueur d'onde serait-elle d'ordre spatial et pourrait-elle modifier la fréquence sans qu'un paramètre temporel ne se révèle comme une nécessité?
Le temps me semble (oui, je sais, vous n'appréciez pas les "il semble que", mais vos réponses me permettrons peut-être de fixer ma pensée) être plus un "perturbateur" dans la pensée scientifique qu'un élément permettant d'expliquer, de comprendre.
Quelle est la vision scientifique sur ce point?
Merci.
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