Bonjour.
J'aimerais savoir si une zone déforestée, remplacée par des palmiers, du maïs, ou tout autre culture, capte autant de CO² que la forêt remplacée ?
Merci.
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Bonjour.
J'aimerais savoir si une zone déforestée, remplacée par des palmiers, du maïs, ou tout autre culture, capte autant de CO² que la forêt remplacée ?
Merci.
Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule.
Bonjour.
Les végétaux absorbent et transforme le CO2 sous forme de bio masse tout en relâchant de l'oxygène via la photosynthèse. Ils relâchent du CO2 via la respiration et en se décomposant après leur mort. La capacité d'une forêt ou d'une plantation à absorber du CO2 dépend donc directement de la quantité de bio-masse qu'elle produit : c'est-à-dire sa vitesse de croissance calculée en kg de biomasse par hectare de plantation par an. Ainsi, une forêt de jeunes arbres en pleine croissance aura tendance à absorber + de CO2 qu'une vieille forêt d'arbre mourant.
On aurait donc tendance à dire que les nouvelles cultures pourraient être meilleure pour absorber le CO2. Cependant, il y a un facteur d'échelle à prendre en compte. Pour faire simple, les jeunes pousses ne capture que très peu de CO2, là où des arbres de 2m vont en capturer bien plus.
Donc en réalité ça dépend de la culture et du temps entre chaque récolte. Par exemple, la culture agricole absorbe bien moins de CO2 qu'une forêt. Une plantation d'arbres destinés à la production de bois, quant à elle, absorbe bien + de CO2 qu'une forêt.
Un article sorti il y a assez longtemps (1996) décrit l'évolution de la forêt amazonienne à absorber le CO2 : "Amazonian deforestation and global warming:
carbon stocks in vegetation replacing Brazil’s Amazon forest" par Philip M. Fearnside. On peut y lire qu'en 20 ans la capacité d'absorption de la forêt a baissé de 25%, dont 10% directement lié au remplacement de la forêt par des plantations diverses (style palmier par exemple).
Source supplémentaire : M.E.Harmon - Carbon sequestration in forest : Adressing the scale question - 2001.
Bonne soirée.
alors, est-ce que la forêt de pins des Landes, (à croissance rapide), devrait séquestrer davantage que les belles forêts de feuillus à croissance + lente?
.... à condition bien sûr que les pins (ou les sapins des Vosges; ne crèvent pas de sécheresse + de maladies [.....et de coupes à blanc pour installer des panneaux photovoltaiques !!]!
En Amazonie, à ce que je crois savoir, ils remplacent la forêt par de cultures et des pâturages pour les vaches.... les palmiers à Huile, ce serait plutôt en Asie?Un article sorti il y a assez longtemps (1996) décrit l'évolution de la forêt amazonienne à absorber le CO2 : "Amazonian deforestation and global warming:
carbon stocks in vegetation replacing Brazil’s Amazon forest" par Philip M. Fearnside. On peut y lire qu'en 20 ans la capacité d'absorption de la forêt a baissé de 25%, dont 10% directement lié au remplacement de la forêt par des plantations diverses (style palmier par exemple)..
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
Oui en effet, une forêt à croissance rapide favoriserait la capture du CO2. Cependant, la question de la biodiversité se pose alors lorsqu'on remplace une forêt composée d'une multitude d'espèce de végétaux par une simple forêt de conifères.alors, est-ce que la forêt de pins des Landes, (à croissance rapide), devrait séquestrer davantage que les belles forêts de feuillus à croissance + lente?
D'après des études sur l'évolution de l'occupation des terres en Amazonie, les terres déforestées auraient la composition suivante :En Amazonie, à ce que je crois savoir, ils remplacent la forêt par de cultures et des pâturages pour les vaches.... les palmiers à Huile, ce serait plutôt en Asie?
4% de terres agricoles, 44% de pâturages productifs, 5% de pâturages dégradés, 47% de forêt de secondaires (c'est-à-dire une forêt d'arbre replanté sur une zone déforestée et destinée à être brulée pour régénérer les terrains de pâture ou d'agriculture). Il n'y cependant pas d'information sur le type d'arbre replanté.
J'ai donc été un peu vite en impliquant que c'était par exemple des palmiers qui étaient replantés. Mais si c'était le cas, ça pourrait être assez intéressant au vu de leur croissance assez rapide et étant donné qu'il permettent la production de bio carburant. Après c'est un autre débat mais je pense évidemment qu'il faut limiter la déforestation de cette forêt au maximum.
si c' est pour la re-brûler sur place sans même le bénéfice d' en tirer un peu d' énergie, ou/et un peu de bois d' oeuvre...... ce n' est pas génial.....47% de forêt de secondaires (c'est-à-dire une forêt d'arbre replanté sur une zone déforestée et destinée à être brulée pour régénérer les terrains de pâture ou d'agriculture)
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
Le bénéfice vient du fait que les cendres agissent comme un excellent engrais qui permet aux terres d'être incroyablement fertiles. Mais certes, il est assez triste de continuer d'utiliser cette technique antique.si c' est pour la re-brûler sur place sans même le bénéfice d' en tirer un peu d' énergie, ou/et un peu de bois d' oeuvre...... ce n' est pas génial.....
terres fertiles, oui..... à condition que pendant les cultures intercurrentes les pluies n' aient pas totalement lessivé les sols de latérite.... rien n' y repousse, et alors la perte est irréversible....
C' est différent des simples cultures africaines sur brûlis.... (durée de culture très courte)
Dernière modification par Bounoume ; 05/06/2022 à 15h38.
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