L'espèce humaine a envahi jusqu'aux derniers recoins habitables de notre Terre et commence à s'entasser dans des mégalopoles insalubres. Elle pille sans retenue et à une allure accélérée ce qui reste des ressources fossiles non renouvelables, qui ne dureront pas plus que quelques décennies. Avec les rejets, souvent empoisonnés, provenant de sa consommation et de son activité elle pollue gravement l'air, l'eau et la terre qu'elle désertifie. Elle accélère, par la réduction de leur territoire ou en les empoisonnant ou surexploitant, la disparition de beaucoup d'espèces végétales et animales. En résumé, elle cause des nuisances toujours croissantes à la biosphère qui est, jusqu'à preuve du contraire, son seul refuge.
Le nombre de ceux qui sont conscients que l'humanité aborde un siècle dangereux augmente sans cesse. Certains pensent qu'il est possible, moyennant quelques mesures "soft", de continuer comme avant et d'obtenir un "développement durable". D'autres sont de l'avis que le nombre des humains et les nuisances dues à leur consommation ont déjà endommagé de façon irréversible la biosphère et que seule une "décroissance soutenable" pourrait garantir la survie de l'humanité.
Je pense que les premiers sont excessivement optimistes, et n'évaluent pas tous les problèmes à leur juste valeur et les seconds utopistes, faute de moyens pour imposer leurs remèdes.
Pour obtenir quelque résultat, je ne vois qu'une méthode, étalée dans le temps:
-1/ observer et, si possible, mesurer en permanence tous les facteurs qui risquent de conduire à une dégradation irréversible de la biosphère;
-2/ informer tous les décideurs nationaux et internationaux des dangers encourus;
-3/ imaginer des actions faisables dans les conditions politiques du moment;
-4 utiliser tous les moyens de diffusion moderne des informations (télévision, Internet) pour convaincre les populations les plus difficiles à atteindre de la nécessité d'agir;
-5/ exercer une pression soutenue sur les décideurs, les mettre en face de leurs responsabilités et leur fournir les faits constatés et des propositions détaillées;
-6/ en cas d'insuccès, agir pour un changement du personnel politique.
Comme on le voit, l'avenir offre un beau chantier aux chercheurs qui voudront se consacrer à trouver des moyens de canaliser l'évolution de l'humanité de façon à assurer sa pérennité. Leur science pourrait s'appeler l'anthropologie prospective.
J'ai mes idées à ce sujet,mais je souhaiterais que les participants à ce forum fassent des propositions sur ce thème et je leur en serais reconnaissant. Noud ne serons peut-être pas toujours d'accord, mais de la discussion jaillit la vérité.
Amicalement paulb
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