Bonjour à tous....
Je vous propose un concours ou chaque personne se sentant concerné par le sujet des énergies renouvelables pour le futur de la planète lance une proposition globale, quitte à être uthopique, pour le peu que la solution soit réfléchie... Anticipons, il s'agit de science fiction au sens noble du terme !
Ma contribution :
Imaginons que demain, les territoires maritimes dénommés « eaux internationales » soient exploités au profit d’un chantier monumental : la réalisation d’une gigantesque plateforme sous marine de production d’énergie électrique. En substance, un projet de super centrale hydro électrique au milieu de l’océan, d’une capacité énergétique équivalente à une centaine de nos meilleures centrales nucléaires.
L’idée est la suivante : Un dispositif fonctionnant grâce à des milliers de turbines hydrauliques de grand diamètre, ou des hélices sous marines, activées par la seule puissance des courants océaniques, doté de super générateurs hébergés sur un réseau de plateformes de conception analogue aux plateformes pétrolières conçu pour le forage en haut profonde. En somme, une sorte de super centrale hydro électrique qui redistribuerait l’énergie produite vers les continents via des pipelines immergés. (A l’instar des pipelines pour le pétrole et les télécommunications…)
On peut imaginer qu’un tel dispositif pourrait géographiquement prendre place au niveau des courants et contre-courants équatoriaux (à la rencontre de l’océan pacifique ou atlantique nord et sud, ou encore au nord de l’océan indien) ou le long des pôles (au nord, à la rencontre du Gulf stream et de la dérive nord atlantique ou au sud, dans le courant circumpolaire antarctique, aux abords du tourbillon océanique du cap Horn).
Les eaux internationales, qui se situent à la limite des eaux territoriales, c'est-à-dire à une certaine distance des côtes des pays qui bordent les océans et les pays insulaires, ne sont actuellement soumises à aucune législation.
Pour autant, des organismes internationaux comme L’ONU sont à même de faire évoluer le cadre légal existant. Alors, pourquoi ne pas imaginer que l’ONU se fixe demain une nouvelle mission : au delà de la création d’un cadre légal, développer de nouvelles règles de commerce, spécifiques aux eaux internationales.
On pourrait imaginer les règles suivantes : Les eaux internationales étant la propriété de tous, et non d’un ou de plusieurs pays, il s’agirait de mettre en place un cadre légal permettant d’y développer une zone d’activité économique sous condition que cette activité soit la propriété de tous, donc financée par tous, et par conséquence dont les bénéfices d’exploitation soient redistribuées à tous.
Ce cadre permettrait de lancer un projet tel que celui de la super centrale hydro électrique. Les coûts de mise en œuvre seraient évidements pharaoniques, mais l’idée serait d’obtenir un financement international, c'est-à-dire une cotisation fixée par l’ONU et imposée à l’intégralité des pays industrialisés mais également aux pays en voie de développement. Chaque état serait alors propriétaire d’une côte part du projet, en fonction de sa richesse (donc au prorata de son investissement) Par la suite, la maintenance du parc serait également déléguée à un organisme international.
Et de fait, en terme de redistribution énergétique, chaque pays produira et touchera son lot d’électricité en fonction de ses droits, ce qui présente un avantage indéniable en terme de développement durable (ou plutôt de société durable) : Les pays en voie de développement deviennent partiellement autonomes en matière de production énergétique par conséquence seront moins tributaires des pays riches, et leur production ne sera plus assujettie uniquement aux ressources naturelles du pays, ou à l’obligation d’importation…
Cette énergie pourra bien sur être revendu entre pays, et pourquoi pas sur des règles basées sur le commerce équitable.
Enfin, c’est une façon de caresser le rêve de fournir l’électricité à tous, et d’imaginer les conditions de vie que cela pourrait engendrer, autant au niveau sanitaire qu’alimentaire. Il est bon de rappeler que l’objectif de réduire d’urgence la pauvreté dans le monde a été gravé dans le marbre lors du sommet de la terre à Rio en 1992 sous l’égide des Nations Unis. (ch 3 du rapport de Rio, principes d’actions, objectifs, activités, moyens d’exécutions)
La volonté de remplir cet objectif est fatalement liée à une mobilisation internationale autour de projets concrets, et peut être faut il concevoir les choses avec une certaine démesure quand l’enjeu est celui de la sauvegarde de la planète ET de l’humanité.
Alors, vaut-il mieux continuer à jouer les apprentis sorciers avec des projets aussi incertains qu’élitistes comme peut l’être par exemple le projet de réacteur thermonucléaire ITER ou vaut il mieux jouer la carte du défi énergétique équitable et écologique, à grande échelle ?
A vous,
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