Le programme de caractérisation des substances chimiques REACH (Registration, Evaluation and Autorisation of CHemicals ou Répertorier, Evaluer, Autoriser les substances CHimiques) a fait couler beaucoup d'encre et les acteurs du secteur de la chimie tentent d'en limiter l'impact.
Pour en savoir plus sur Reach :
REACH
En particulier les coûts de REACH ont été mis en avant afin de limiter le nombre des substances devant être soumises aux tests, mais cet aspect "coût" est sujet à controverses :
Produits chimiques : les coûts de "Reach" ont été exagérés
L'industrie chimique avance que tester 100 000 substances sur des modèles animaux serait irréalisable en terme de coûts et de délais (11 milliards d'Euros, 10 ans).
Un biologiste moléculaire, Claude Reiss, signe dans "L'Ecologiste" n°14 un article exposant qu'utiliser une technique (récente) de puces à ADN permettrait à la fois de réduire les coûts (facteur 100) et les délais (facteur 10) tout en obtenant des résultats plus fiables vis à vis de l'humain que ceux obtenus avec le modèle animal (pour en savoir plus voir : Antidote).
Cette méthode est-elle véritablement si performante?
Si c'est le cas :
L'instance de la Commission Européenne est-elle informée de cette méthode, de ses avantages et de ses limites, l'a-t-elle évaluée, en a-t-elle envisagé l'utilisation ?
Cette question réfère-t-elle à son savoir, à son degré d'information, ou à un manque d'honnêteté dans le choix d'une procédure de test aux paramètres rédhibitoires, et qui conduit donc à restreindre la liste des produits appelés à être testés, ceci sous l'éventuelle pression des industries chimiques ?
Ici le plus grand intérêt général n'est-il pas que le test porte sur le plus grand nombre de molécules, même si certaines conclusions du test s'exercent au détriment de certains produits dont la trop forte toxicité conduirait à leur retrait du marché ?
En d'autre termes l'instance de la Commission Européenne en charge du dossier fait-elle correctement son travail, et son objectif est-il de privilégier le "plus grand bien commun", ou bien M.Claude Reiss commet-il une erreur d'appréciation en nous présentant la méthode des puces à ADN comme à la fois plus fiable, moins coûteuse et plus rapide ?
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