Bonjour, comme ce sujet est loin de mes compétences, je pose ici la question, en espérant y trouver des avis scientifiques.
L'eau potable est un enjeu mondial important, déjà militaire dans certaines parties du monde.
Au Québec (je vais me servir de cette région du monde pour élaborer ma question), divers politiciens, surtout municipaux, et diverses autres personnes et organisations, ne cessent de dire que le citoyen moyen gaspille beaucoup trop d'eau potable...que c'est scandaleux etc. Peut-être.
Mais là où j'ai de la difficulté à comprendre la chose d'un point de vue scientifique, c'est lorsque que ces récriminations sont portées sur un fond d'environnementalisme. J'aimerais bien comprendre ce qui m'échappe...car si l'on pense en terme d'environnementalisme global, et en termes scientifiques, l'eau ne se perd pas. Rien ne se perd, rien ne se crée. Certes la lyse de H2O existe, mais tout comme son contraire. Une molécule d'eau qui s'échappe par la transpiration d'un mammifère se retrouvera tout simplement dans les nuages, pour finalement retomber quelque part sur la terre; l'eau qui est chassée dans la toilette retournera forcément quelque part sur ou dans la terre.
C'est particulièrement vrai au Québec, comme dans le cas de Montréal, où l'eau potable provient essentiellement du même cours d'eau (fleuve Saint-Laurent) où s'effectue le rejet des eaux usées (). Donc, si l'on calcule que sur x quantité d'eau qui sort du robinet d'un citoyen, un % est absorbé par son corps (qui ressortira forcément, même si la molécule n'est pas forcément la même qu'à l'origine), un autre % s'en va dans les égoûts puis à l'usine d'épuration pour ensuite se retrouver dans le fleuve, un certain % qui se perd dans les fuites des égoûts mais qui logiquement rejoindra une nappe phréatique ou à tout le moins participera à la contre-désertification du sol: où est le problème?
Ça me rappelle le discours, encore d'un maire de Montréal, qui annonçait en conférence de presse son plan pour l'environnement, et duquel plan il était fier de dire que la Ville investissait pour faire ramasser davantage de déchets dans les rues de Montréal. C'est très bien, et c'est cool pour les citoyens...mais en quoi ramasser un sac de chips vide sur un trottoir d'une ville bétonnée de 2 millions d'habitants, et d'aller le foutre en pleine nature, est une démarche environnementaliste?
J'essaie de comprendre.
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