Je créé ce topic suite à un hors-sujet intéressant, trouvable ici :
http://forums.futura-sciences.com/co...ml#post4568460
La minorité en question, ce sont les agriculteurs. Et le droit en question, c'est leur droit à choisir les techniques qu'ils utilisent dans la mesure où cela ne nuit pas à autrui.Droit des minorités ! Rassurez-moi on parle bien toujours d'OGM et d'agriculture, car j'ai du mal à vous suivre là.
C'est si difficile de réfléchir de façon rationnelle ?Répondre avec des SI sur un autre sujet que les OGM c'est bel et bien du hors-sujet. Belle tentative de rhétorique de l'épouvantail. Donc recentrons : "Par exemple, si un jour les consommateurs décident qu'ils ne veulent plus manger des aliments OGM, ces institutions seront là pour leur dire (plus ou moins adroitement) que ça n'est tout simplement pas possible, et que les agriculteurs ne peuvent pas cultiver sans." ? C'est bien ce que vous vouliez dire plutôt non ? Selon vous il n'est pas possible de cultiver sans OGM donc !
Ce que je vous dit, c'est que le consommateur n'est pas roi. Les agriculteurs n'ont pas à se plier à tous leurs souhaits, et HEUREUSEMENT, car certains de leurs souhaits sont incompatibles avec une agriculture durable.
J'ai cité un exemple pertinent : l'usage d'engrais. La grande majorité des consommateurs est opposée à l'usage d'engrais.
Si votre raisonnement tenait la route, il faudrait alors interdire l'usage d'engrais. Problème : c'est complètement impossible. Cela provoquerait un appauvrissement catastrophique des sols cultivables.
Preuve que vous avez tort. Si le consommateur devait décider de tout, on serait dans la mouise. Tout simplement parce que le consommateur n'est PAS COMPÉTENT.
Ceci est un exemple extrême, les OGM sont un autre exemple qui l'est moins. Cf l'exemple que j'avais cité et que je répète : si un agriculteur qui cultive du colza souhaite passer à du colza roundup-ready pour remplacer les cocktails d'herbicides sélectifs particulièrement toxique par du roundup qui l'est moins, de quel droit le consommateur viendrait lui dire non ?
L'intérêt pour l'agriculteur est évident : cela limite son exposition à des produits hautement toxiques, ça limite l'exposition de ses champs à des produits toxiques, et c'est plus pratique à mettre en place.
Aucun impact pour le consommateur n'a été mis en évidence.
Pourquoi la décision reviendrait-elle au consommateur ?
Alors bien sûr, il y aurait une solution : informer suffisamment le consommateur pour qu'il soit apte à émettre un jugement. C'est votre solution il me semble.
Mais dites donc, vous êtes sûr que le consommateur veut vraiment une solide formation en agronomie, en génétique, en écologie, en phytopathologie etc...etc...?
Et il va vraiment se taper la compta et le diagnostic technique de chaque exploitation pour vérifier que chaque variété choisie par l'agriculteur est vraiment suffisamment intéressante et adaptée pour être utilisée ?
Oui, c'est en bonne partie de la faute du consommateur qui tire les prix vers le bas.Ah donc et à qui la faute ? C'est la faute du consommateur ? J'habite à la campagne, donc je suis aux premières loges aussi merci.
Et non, vous n'êtes pas aux premières loges. Ceux qui sont aux premières loges, ce sont ceux qui sont dans le champ pendant le traitement.
Non, je ne préconise pas de supprimer l’étiquetage. Je ne préconise rien : je rappelle juste qu'il n'est pas une information du consommateur. Et encore moins une information qui lui permettrait de juger des pratiques acceptables ou non.Ah et donc, vous préconisez quoi du coup ? Les supprimer ? Ca vous parait mieux ?
Si le consommateur réclamait aujourd'hui un niveau de contrôle des variétés uniformes, sur la base de celui appliqué aux OGM (ce qui serait ceci-dit logique), cela serait une catastrophe tout simplement parce qu'on en a pas les moyens. Ni financiers, ni humains. L'homologation d'une seule et unique variété OGM coute plusieurs millions d'euros. Imaginez qu'on demande le même niveau de sécurité pour toutes les variétés. Si les standards devaient changer, cela impliquerai de facto l'interdiction de 99% des variétés actuellement cultivées pendant des années.En quoi ça serait une catastrophe ? Vous voyez je suis curieux, je vous pose pleins de questions, vous qui savez tout.
Alors expliquez-moi donc POURQUOI les OGM devraient devenir un "sujet de société". Ça fait une paire de fois que vous le répétez, et que je vous demande de le justifier.Je crois qu'on se comprend pas. Quand je parle de majorité, c'est au nom du gouvernement qui est en effet le garant du respect des institutions. Sauf qu'il a toujours été question que le sujet des OGM deviennent aussi un sujet de société, surtout quand cela fait parti d'un des axes de campagne (défense du consommateur), ce n'est pas seulement un sujet de corporation en interne.
Pourquoi des variétés obtenues par une technique particulière devraient logiquement être un sujet de société ? Qu'est-ce qui fait qu'une transgénèse en fasse un sujet de société alors qu'une mutagénèse ou une sélection de mutant, non ? Je rappelle que non seulement le résultat est le même (on créé un nouveau trait), mais les risques sont les mêmes, voire sont plus présent avec la mutagénèse.
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