Pour revenir au sujet initial, à savoir comment la France diminue-t-elle ses émissions de GES (CO2 au 3/4), et bien... la France ne les diminue pas, ou plus, puisqu'elles augmentent même, tous secteurs confondus !
Comme le met en évidence S. Huet dans son dernier article de blog, la part financière que consacre la France dans sa politique - du moins affichée comme telle par les gouvernements successifs - visant à la réduction de ses émissions, s'investie majoritairement dans un secteur (le secteur de production électrique) qui ne concentre 1/ que 11% des émissions globales françaises, et 2/ qui est déjà très largement décarbonné (à 90% et plus) comparativement à nos compétiteurs européens et mondiaux de même échelle.
http://huet.blog.lemonde.fr/2018/02/...aude-des-mots/
De surcroit, cet effort financier conséquent (4,4 des 8 milliards d'€ annuels qui y sont consacrés en 2017 puis 2018) porte principalement sur le soutien aux énergies que sont le solaire et l'éolien, énergies intermittentes qui 1/ nécessitent de maintenir fonctionnel des capacités installées pilotables fossiles pour compenser cette intermittence (cela nuit donc structurellement à l'objectif là encore affiché de fermeture prioritaire de ces capacités dans une optique de décarbonation du secteur), et 2/ ce déploiement se fait au détriment de la production nucléaire, elle-même largement décarbonnée donc, comme les chiffres des dernières années le démontrent suffisamment.
http://www.cre.fr/documents/presse/c...ique-de-presse
Le mot gabegie ne correspond-il pas le mieux pour qualifier cette situation ubuesque ?
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