Euhhh, évite de trop utiliser la bouillie bordelaise, c'est le parfait contre-exemple de tes croyances.Bonjour,
Il y a tout de même quelque chose qui me choque dans cette histoire de purin d'ortie. On veut réglementer l'usage de produits agricoles ancestraux alors qu'il sont utilisés depuis très longtemps sans être soupçonnés de toxicité ; et d'un autre côté on tolère sans se poser la moindre question des dizaines de milliers d'additifs chimiques qui n'ont fait l'objet d'aucune étude et que l'on bouffe, respire, quotidiennement.
"Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable". Karl Popper
bonjour,
mon opinion est la suivante,
ce n'est pas pour le facteur risque que ce produit va être interdit, ainsi que sa pub, mais c'est un argument économique, qui rassure les producteurs de produits phytosanitaires concurrents à cette solution "naturelle" et quasi gratuite depuis la nuis des temps.
les lobbys vont gagner mais l'ortie reste, lui, alors on va continuer à l'utiliser ...
slts myke
OK, la bouillie bordelaise à haute dose n'est pas tout à fait anodine, du moins en ce qui concerne les micro-organismes, mais n'a jamais, à ma connaissance, provoqué de conséquences sanitaires humaines. Te souviens-tu, par contre, de la thalidomide ou du talc Morange ?
Connais-tu la composition exacte de la bouillie bordelaise ? Il y a beaucoup de cuivre dedans et si tu pense que ce n'est pas dangereux, renseigne-toi sur les conséquences de l'ingestion d'une grande quantité de cuivre.
Ensuite, avant l'affaire du talc Morange, le talc avait, lui aussi, la réputation d'être un produit ancestral sans conséquences pour la santé. Le talc est utilisé depuis longtemps comme anti-transpirant "naturel".L'usage répété de la bouillie bordelaise dans certains vignobles conduit à une accumulation du cuivre dans le sol, car ce métal ne se dégrade pas et se lessive peu. Selon une étude de l'INRA on a trouvé plus de 200 mg/kg (alors que la teneur naturelle des sols est évaluée entre 2 et 60 mg/kg). Ces concentrations peuvent être toxiques pour les microorganismes du sols, et pour la vigne elle-même. Son utilisation pendant la période floraison - nouaison est à proscrire car elle provoque la coulure. Dans les moûts la présence d'excès de cuivre est toxique pour les levures de la fermentation alcoolique. Sur Sauvignon blanc, le cuivre est néfaste pour les arômes variétaux dont le précurseur est une molécule soufrée. Un effet du même type est suspecté sur vin rosé avec l'identification récente d'un précurseur aromatique (3-mercapto-hexanol ou 3 MH) qui est aussi un composé soufré.
Législation
La bouillie bordelaise est autorisée en agriculture biologique dans certaines limites : jusqu'au 31 décembre 2005, dans la limite maximale de 8 kilogrammes de cuivre par hectare et par an, et à compter du 1er janvier 2006, dans la limite maximale de 6 kilogrammes de cuivre par hectare et par an. Pour les cultures pérennes, comme la vigne, les États membres peuvent porter par dérogation la dose maximale jusqu'à 38 kilogrammes de cuivre par hectare (jusqu'au 31 décembre 2006). Elle devra décroître au delà.
"Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable". Karl Popper
L'article du Wikipedia que tu cites ne me contredit pas. Il y est question de toxicité pour les micro-organismes, voire pour la vigne, mais pas pour les êtres humains.
Le talc Morange : ce n'est pas le talc par lui-même qui était à l'origine de la catastrophe (il est d'ailleurs toujours utilisé) mais un additif (dont j'ai oublié le nom).
Pour en revenir a la loi sur les produit phytosanitaire, j'aimerais bien connaître ce qui l'a officiellement motivée.
ce n'est pas pour le facteur risque que ce produit va être interdit, ainsi que sa pub, mais c'est un argument économique, qui rassure les producteurs de produits phytosanitaires concurrents à cette solution "naturelle" et quasi gratuite depuis la nuis des temps.
les lobbys vont gagner mais l'ortie reste, lui, alors on va continuer à l'utiliser ...
Ayant vu la production artisanale de purin d'ortie destiné à la vente, je m'étonne que le qualificatif naturel soit utilisé. Quand un artisan fait le commerce du purin d'ortie il utilise une petite usine pour le produire. Il n'y a qu'une différence d'echelle pour déterminer si ce produit est chimique ou naturel mais pas de différence de methode.
Le produit fabriqué dans un grosse unité sera contrôlé en continu, connu de manière précise, alors que le produit artisanal sera beaucoup plus variable pas à l'abri d'une problème de fabrication qui ne concernera que quelques utilisateurs.
La généralisation d'une production artisanale sera beaucoup plus dangereuse que la production d'engrais dans une unité bien contrôlé.
La différence porte sur le modèle économique dans un cas c'est un artisan , de l'autre coté une entreprise à capitaux partagés.
Même la réponse du parlement me semble un peu démagogique dans la mesure ou elle accepte d'envisager qu'un producteur se proclamant "naturel" n'ai pas besoin de qualifier sa production de la même manière qu'un plus traditionnel.
Si les produits sont destinés à la vente, je suis etonné que le consommateur accepte un relachement de la sévérité. Dès qu'une publicité permet de faire passer le produit comme un produit "alternatif", le consommateur accepte de baisser sa vigilance comme pour les produits "Bio", les produits "équitables" ou des produits "naturels".
Cette approche conduit les vendeurs les moins scrupuleux et les moins contrôlés à utiliser ces allégations pour en faire du business. Il suffit de se reporter aux études sur les sociétés de commerce équitable. C'est la porte ouverte aux organisations crapuleuses.
puis bon, la bouillie bordelaise c'est vachement "naturel" aussi.
Si c'est pas pour des impératifs économiques qu'elle est utilisée en bio, c'est pour quoi ?!?
Ceci dit, non, l'argument du "traditionnel" n'est en rien une garantie : on en est arrivé à un niveau d'exigence jamais vu sur le plan sanitaire ; rien ne nous garantis que des aliments consommés depuis des millénaires ne sont pas par exemple plus cancérigènes que des produits qui ont aujourd'hui mauvaise réputation, comme l'aspartame.
Ces aspects ne sont pas remarquables de visu .
Je suis un peu hors sujet et pourtant voila le mariage des robots et du purin:
Un robot pour supprimer les mauvaises herbes une par une ( ou bien robot à purin d'orties ?)
A l'origine, le Professeur Tian de l'Université d'Illinois à Urbana-Champaign a mis au point un robot pour alléger le travail de ses étudiants chargés de la collecte de données sur le terrain. Finalement, ce robot se révèle bien plus utile que la simple observation, à savoir, l'application sélective d'herbicide dans les champs.
Guidé par GPS et alimenté par un panneau solaire faisant aussi office d'ombrelle, ce robot est capable de reconnaître les mauvaises herbes grâce à un système de double caméra, et de les détruire une par une. Il mesure un mètre cinquante pour 70 cm de largeur et peut parcourir près de 6 kilomètres par heure de manière autonome en détruisant toutes les mauvaises herbes sur son passage. Il possède deux bras articulés: le premier coupe la tige de la mauvaise herbe identifiée alors que le deuxième introduit l'herbicide (mieux = purin d'orties?) à l'intérieur de celle-ci. L'effet est radical et écologique puisque la mauvaise herbe disparaît rapidement, avec seulement quelques gouttes d'herbicide.
Les auteurs de ce projet veulent ajouter d'autres capteurs permettant d'évaluer la qualité du sol et l'état des cultures. Disposant d'un véritable ordinateur et d'une connexion Internet, ce robot peut récolter et envoyer une quantité d'information quasiment illimitée et permettrait d'avoir un contrôle continu et pointu des cultures.
Ce nouvel usage de la robotique pour remplacer le trop de "chimique" dans le secteur agricole apparaît donc très prometteur, l'évolution reste à suivre.
Source: Cette information est un extrait du BE Etats-Unis numéro 54 du 2/11/2006 rédigé par l'Ambassade de France aux Etats-Unis. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com
Illustration: College of Engineering
NB: le purin d'orties n'est pas cité dans l'article original, seules les doses de desherbants sont plus faibles mais elles sont encore présentes, alors pourquoi pas?
pour une petite parcelle expérimentale, pourquoi pas.
Un truc pareil en plein champs, non seulement j'y crois pas, mais à mon sens, ça serait catastrophique : quelle consommation énergétique pour tout ça ?
Pour ce qui est du purin d'ortie, il faudrait commencer par évaluer son efficacité et son impact écologique.
Bonjour,
Pour Ryuujin : Il est dit, dans l'article : "alimenté par un panneau solaire".
Pour Zelectron : Le purin d'ortie n'est pas désherbant mais anti-parasitaire.
oui, mais et la fabrication des robots ? car combien en faudra t'il pour une exploitation de taille moyenne ?Pour Ryuujin : Il est dit, dans l'article : "alimenté par un panneau solaire".
moi j'en pense que c'est sans doute très bien pour un jardin, mais que tu ne feras jamais cuire assez de pomme de terres pour un champs.et que pense-tu de l'eau de cuisson des pommes de terre ou des pâtes ou encore l'eau bouillante légèrement salée, que sais-je?
voir les spécialistes....
Quant à faire bouillir de l'eau spécialement pour l'épandre, j'imagine déjà le cout de l'opération et les dommages sur les cultures.
Il ne faut pas confondre agriculture et jardinage ; gardez à l'esprit l'échelle du travail à réaliser en agriculture.
Tu as raison, mais il faut mettre en balance la réduction énorme de quantité de produit utilisé (pollution et énergie grise) et l'absence d'utilisation de tracteur pour l'épandage (carburant et énergie grise).
ou alors acide carbonique ou bien ammoniac "seringués" dans la plante par le robot?
j'aimerais d'abord qu'elle soit quantifiée en champs avant de parler de "énorme".mais il faut mettre en balance la réduction énorme de quantité de produit utilisé
Il faut se méfier des techniques qui ont l'air superbes sur de petites parcelles expérimentales : rien ne dit qu'elle gardent leur intérêt avec un changement d'échelle.
Bonjour, as-tu étudié un peu depuis cette réflexion du 1/05/2007 ?pour une petite parcelle expérimentale, pourquoi pas.
Un truc pareil en plein champs, non seulement j'y crois pas, mais à mon sens, ça serait catastrophique : quelle consommation énergétique pour tout ça ?
Pour ce qui est du purin d'ortie, il faudrait commencer par évaluer son efficacité et son impact écologique.
As tu appris ce qu’était une SMI ? (Surface minimum d’installation)
C’est indispensable de connaître toutes les agriculture, ou que chacune à une SMI différente. les surfaces cultivées à l’hectare sont relatives au type d’agriculture mais pas au système d’exploitation agricole, ce dernier est un choix.
La notion d’exploitation agricole à taille humaine et pas moyenne, petite ou grande…
Complètement hors sujet.
Ce qui va entrer dans la balance n'est pas la taille d'une exploitation, mais la surface TOTALE exploitée de cette façon.
Peu importe que cette surface soit exploitée par x ou 2x agriculteurs ; ce n'est pas ça qui entre en jeux, mais le nombre de robots nécessaires en moyenne par hectare, leur consommation énergétique, et leur coût.
Tant qu'on ne connait pas la quantité d'énergie nécessaire à la fabrication et au fonctionnement du robot, ni la surface dont un robot peut s'occuper, on ne sort pas du domaine de la science fiction.
Personne ne prétend, en agrobiologie du moins, que les purins (d’orties, de bourrache, de consoude, presles, reine des prés…etc.) résolvent les problèmes des ravageurs aux végétaux cultivés. Ils sont avec un grand nombre de méthodes particulières, autant d’alternatives aux solutions chimiques de synthèses en plein champs.
La plupart de ces techniques ont déjà été analysées, quantifiées à l'hectare, reconnues… (Pas par tout le monde)
Je me suis planté de citation vu que tu argumentais sur un type de robot et de sa consommation énergétique, quoiqu’elle est vite fait à trouver si un nouvel engin vient sur le marché, vu que nous faisons une comptabilité analytique sur chacune de nos cultures (C’est du moins vivement conseillé)
Des inventions, il y en à tout les ans au salon de l’agriculture!
Cordialement.
Euh, oui, c'est sur la rentabilité de ce genre de robot que je suis sceptique. Est-il vraiment rentable de construire un robot hyper-perfectionné qui détruit une par une les mauvaises herbes ?
Pour les purins d'orties etc..., ce sont des ressources gratuites ou presque, ça n'a rien à voir.