Bonjour,
J'ai au cours d'une précédente discussion évoquée l'idée que la flèche du temps de toute organisme biologique était inversée par rapport à la flèche du temps de la physique, ce qui a provoqué une levée de boucliers...
L'extrait ci-dessous reprend la conception d'Hawkings sur le sujet :
Cependant on peut émettre les objections suivantes :La flèche psychologique, quant à elle, donne la direction dans laquelle nous sentons le temps passer, dans laquelle nous nous souvenons du passé mais pas du futur.
Ainsi, si des êtres vivaient dans un univers où le désordre décroîtrait avec le temps, leur flèche psychologique du temps irait également à rebours : ils se souviendraient d’événements dans le futur et non dans le passé.
Pour montrer que les flèches thermodynamique et psychologique sont étroitement corrélées, Stephen Hawking, dans sa Brève histoire du temps, compare notre mémoire à celle des ordinateurs. Quand cette mémoire est dans le bon état, ordonné, c’est qu’on a utilisé de l’énergie dissipée sous forme de chaleur. La chaleur évacuée par le ventilateur signifie donc que quand un ordinateur enregistre un ordre dans sa mémoire, le montant total du désordre dans l’univers augmente. On se souvient des choses dans un ordre qui voit l’entropie s’accroître.
- Le vivant, ne se résume pas à une mémoire .
- Le vivant est actif, et répond à certaines finalités.(Téléonomie)
- Finalités dont les déterminants ne se trouvent pas nécessairement dans le passé, mais dans les futurs potentiels.
- Les êtres vivants ne se souviennent pas du passé,mais ils élaborent leur futur, en s'appuyant sur la mémoire du passé.
- L'ordre véhiculé par la matière physique, son information, n'est pas du même ordre que celle véhiculée par les organismes vivants.
- L'ordre de la matière (comment) et l'ordre du vivant ( Pourquoi ) sont complémentaires, sans pouvoir être réduits l'un à l'autre.
De ce fait il ne me paraît pas incohérent de considérer que la flèche du temps biologique, soit orientée à l'inverse de la flèche du temps physique.
Quel est le sens de la vie et de la conscience si sa finalité, se résume à une illusion, de l'ordre de l'épiphénomène ?
La conscience serait-elle une absurdité ? Je veux bien admettre que la science n'ait pas besoin de cette flèche inverse pour faire son travail axé sur une approche purement matérialiste.
Mais il me semble également dangereux de rabaisser, la conscience à l'état d'illusion et d'épiphénomène.
et de réduire le "pourquoi", l'axe des finalités au "comment", l'axe des causes...
Cordialement,
Korzibsk
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