Bonsoir,
Voici la définition du "scepticisme scientifique" selon wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scepticisme_scientifique
Et celle de JMA aka Venom (en vidéo) : http://www.youtube.com/watch?v=C4rd6YNuX6M
Personnellement, je ne cautionne pas cette appellation & terminologie et j'ai trouvé un discussion sur wiki qui prête à réflexion :
Je suis entièrement en phase avec cette citation mais j'ai lancé cette discussion car ma pensée & perception n'est et ne peut être figée. (du moins je l'espère)Dans la pratique il existe effectivement un mouvement dit "sceptique", spécialisé dans la dénonciation des pseudo-sciences qui s'éloigne du scepticisme originel de Pyrrhon, puis des scepticismes, plus modérés de Sextus Empiricus, de Hume ou de Bertrand Russell, qui distinguaient déjà différents degrés de probabilité dans les représentations possibles du réel, sans pour autant reconnaître de vérité absolue : les sciences rigoureuses, pour les deux derniers auteurs au moins, sont ainsi moins incertaines que n'importe quelles fantasmagories ésotériques. Le scepticisme de Gardner ou de Kurtz n'en est pas moins philosophique. En effet, leur objet principal n'est pas comme les sceptiques traditionnels de douter de la vérité en général mais de distinguer ce qui peut être dit scientifique de ce qui ne l'est pas. Or ce qu'on appelle aujourd'hui science est un ensemble de démarches rationnelles permettant de mesurer les propriétés d'un phénomène donné et non une essence : un biologiste ne s'interroge pas, en tant que biologiste, sur ce que peut être par essence la biologie et encore moins la vie ou la science en général ou alors il se fait philosophe. Donc il n'est pas tenable de qualifier de "scientifique" le scepticisme de Gardner et Kurtz, ce dernier étant d'ailleurs un philosophe. Tout au plus pourrait-on le qualifier de scientiste. Quant aux qualificatifs "rationnel" ou "moderne", ils sont aussi impropres : les sceptiques "traditionnels" raisonnent sans cesse eux-aussi et la modernité, c'est justement le projet de valoriser la raison dans toutes grandes questions (ainsi Hume est incontestablement un moderne). Quant à la référence au doute méthodique de Descartes au début de l'article, elle ne justifie nullement l'utilisation du terme de scepticisme puisque Descartes lui-même opposait radicalement doute sceptique et doute méthodique.
Promouvoir une approche scientifique de certains phénomènes n'est pas en soi une démarche scientifique mais philosophique, voire idéologique (politique). D'ailleurs, il s'agit en fait surtout de promouvoir le matérialisme, contre toutes tentatives d'explication spiritualiste ou non reproductible empiriquement des phénomènes, ce qui en soi est clairement une position philosophique. C'est donc bien plus qu'une simple "composante". J'ajoute que parler de scepticisme scientifique est soit un pléonasme, soit une contradiction dans les termes. En fait, l'erreur qui est à l'origine du titre de cet article est simplement d'avoir traduit directement un terme anglais qui, par son histoire anglo-saxonne, est en fait un faux ami. C'est comme si on traduisait l'anglais apology par le français apologie alors que la bonne traduction est excuse. On trouve d'ailleurs certains anglicismes au début de l'article ("place une emphase particulière") qui doivent venir de l'article anglais. Si en France, le terme de zététique a été choisi préférentiellement à celui de "scepticisme", ce n'est pas pour rien ! En langue française rigoureuse (universitaire), le terme de scepticisme signifie une attitude de doute radicale vis-à-vis du pouvoir humain de connaître le réel en général et non pas seulement la critique d'une forme de pensée donnée. La logique et le respect du français universitaire voudraient donc qu'on fusionne cet article avec celui de zététique, en faisant une partie sur sa composante anglo-saxonne. J'ajoute enfin que le choix de ce terme de "scientifique" pose un problème de WP:POV étant entendu que ce qualificatif est clairement valorisant et indique ainsi un parti pris par rapport à ceux qui admettent, même à tort, la scientificité de l'astrologie ou autre ufologie. Pour ces raisons, je maintiens que le terme de "scepticisme scientifique" n'est pas admissible et qu'il faudrait soit fusionner cet article avec zététique, soit, si on veut parler de doute systématique réservé à toute forme de discours sortant des limites de l'expérience reproductible, parler au choix de scepticisme matérialiste, naturaliste, ou mieux encore d'empiriste (car les ufologues sont matérialistes et c'est au final surtout d'empirisme qu'il s'agit, bien plus que de rationalisme)
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuss...e_scientifique
J'aimerai y ajouter plusieurs choses, à savoir :
-L'utilisation du mot "scientifique" est trompeuse à plus d'un niveau :
1-Le mot "scientifique" n'est pas polysémique, il ne revêt qu'un seul sens : Qui est conforme aux procédés de recherche et d'observation des sciences. Si tel était le cas, le dit scepticisme scientifique serait partie intégrante des nombreux domaines (compartimentés) de la science moderne. Tel n'est pas le cas à ma connaissance.
2-Elle (terminologie) peut laisser supposer aux lecteurs qui n'ont pas reçu de formation scientifique ou qui ont une culture limitée en cette dernière que le scepticisme scientifique est un domaine scientifique à part entière & reconnu comme tel.
-L'utilisation conjointe des mots "scepticisme" & scientifique" est de nature paralogique & amphibologique, à savoir :
En prenant en compte les points (1) et (2), cette terminologie devient non seulement ambigüe donc non pédagogique (ce qui est dommage) mais aussi et surtout, elle mène "logiquement" à plusieurs questions :
-Cette terminologie n'est elle pas un succédané (inutile) au mot "zététique" ?
-L'utilisation conjointe des mots "scepticisme" & "scientifique" ne lui confère t'elle (terminologie) pas une connotation pseudo-scientifique ?
Merci d'avance pour vos réponses.
++
Europa
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