Dans l'histoire des sciences, on constate (il me semble) qu'il n'y a pas d'ordre dans le sens où ce serait par exemple les mathématiques, immuables qui plus est, qui dirigeraient le physicien dans sa démarche interpretative et créatrice, ni qu'il existrait des propriétés physiques quelconques qui se désigneraient d'elles-mêmes à l'entendement humain et dicteraient le bienfondé des mathématiques.
Par contre, on constate effectivement des remises en cause de notions "anciennes", fondées par la philosophie.
Cette remise en cause, et donc la construction d'une physique plus moderne, ne pouvant bien sur pas se faire par un être humain... si "l'erreur" n'avait pas été faite par avant, désignant le concept "erroné".
La mathématique n'interprete rien, c'est à dire ne fournit pas par nature le lien entre ses entités et les objets interprétés dits physiques (et dont l'origine est une longue démarche "philosophique", c'est à dire une reflexion sur les notions qui peuvent présenter du sens à l'Homme).
Ce qui évolue également (il me semble), c'est l'exigence technique de ne plus proposer que des "qualités" qui seraient mathématisables.
Si aucune mathématique (par essence, mais ça on ne saurait jamais l'affirmer ou par insuffisance) ne peut être associée à une "qualité" d'une quelconque manière, elle est rejetée par méthodologie du domaine de la physique.
A noter que toutes les qualités ne sont pas nécéssairement sensibles et que par exemple la "vitesse" ou le "temps", qui nous paraissent être des qualités maintenant évidentes ne le sont, à mon avis, qu'en apparence, c'est à dire qu'il s'agit de qualités déduites et non "premières" (notion philosophique certes...).
Ceci ne signifie donc pas que les qualités imaginées par les philosophes précédents sont fausses par nature, mais qu'elles ne remplissent pas le critère de quantification (la mesure), ou d'adéquation dans la cohérence des théories, prises dans un cadre globalisant, entre-elles.
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