"Pourquoi le temps s'écoule?"
La fille d'un ami (2 ans et demi) lui a posé la question ci-dessus récemment. Que répondiez-vous d'un point de vue épistémologique?
cordialement
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"Pourquoi le temps s'écoule?"
La fille d'un ami (2 ans et demi) lui a posé la question ci-dessus récemment. Que répondiez-vous d'un point de vue épistémologique?
cordialement
De commencer par analyser ce que les mots "temps" et "s'écouler" signifie pour un enfant de cet âge.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
que dieu a inventé le temps pour que tout ne se passe pas en même temps.
Déjà expliquer à un enfant de 2 ans et demi pourquoi l'eau s'écoule c'est pas si facile .
Merci Amanuensis. Comment définiriez-vous vous-même ces notions?Envoyé par AmanuensisDe commencer par analyser ce que les mots "temps" et "s'écouler" signifie pour un enfant de cet âge.
Je signale à l'assemblée (il est vrai que cela mérite précision) que ma question n'est pas "que répondriez-vous à un enfant ce cet âge", mais "quels commentaires avez-vous à faire sur cette question d'un point de vue épistémologique" (que votre interlocuteur soit à même de vous comprendre ou pas). On pourrait éventuellement en déduire une explication pédagogique dans un deuxième temps.
cord.
Dernière modification par Vladzol ; 24/07/2015 à 11h14.
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Il faut bien voir que les phénomènes ont lieu dans l'espace et le temps. L'espace c'est ce qui existe quand on fige le temps (ou quand on l'élimine), le temps c'est l'inverse c'est ce qui reste du monde si on enlève l'espace.
Je pointais surtout "dieu" dans ton message.
Pourrions-nous dire "Si le temps s'arrêtait, nous resterions figés." ?
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Oui! nous pourrions le dire.
Je vis très bien, y compris m'intéresser à la physique et à la philosophie un peu plus que la moyenne, sans ressentir le besoin de telles "définitions". Et les guillemets parce que j'anticipe fort qu'aucune définition ne pourra être satisfaisante. Et encore moins des définitions qui ne feraient pas que la réponse à la question posée initialement soit: "Par définition".
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Tout à fait. En application de "Faux => Nawak" est toujours acceptable. (C'est fou le nombre d'applications de cet adage qu'on trouve sur ce forum... Je vais utiliser le terme de "principe FIN". Quand on en voit une application, on répond: FIN.)
Dernière modification par Amanuensis ; 24/07/2015 à 12h50.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Bonjour,
Je pense qu'il faudrait d'abord savoir ce qu'est exactement le Temps.
Ensuite pourquoi s'écoule t'il ? Pourquoi toujours dans le même sens ?
Pourquoi s'écoule t'il différemment suivant la vitesse relative entre deux observateur ?
J'avais lu quelque part que le temps était une illusion, que la notion d'espace et de temps n'était que des représentation de l'esprit humain.
J'ai jamais vraiment compris...
Bon bin je peut pas trop t'aider en fait
Et comme l'a dit Rik, l'Espace et le Temps est un tout,
L'espace-temps est un espace à 4 dimensions nous nous le représentons en deux sous-espace.
L'espace que nous mesurons en mètre.
Le temps que nous mesurons en seconde.
Mais cette représentation n'est pas super, la notion de temps est assez obscure..
Je pense que les unités de vitesse et d'accélération sont plus fondamentale que celle de distance et de temps.
... il y a au moins un "le temps" clair comme de l'eau de roche, transparent comme l'eau clair c'est celui du physicien : un nombre de seconde(s).
La seconde est tellement simple à comprendre que c'est à peine la peine d'en parler, bien entendu :
Sur un forum dit scientifique le seul "le temps" qui a valeur, dont il est loisible de parler, n'est-ce pas celui que je viens d'évoquer, le nombre de seconde(s) ?https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_%28temps%29
« La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 »1.
Bien entendu il faut savoir si le nombre de seconde(s) susdit est une mesure du temps réel ==> est-ce le cas et comment s'en convaincre ?
- pour répondre à cela il faut savoir si le temps dit "réel" existe en soi, si ce qui est nommé sous ce vocable n'est pas une forme ou une autre d'espace ou de mouvement ou une pétition de principe tout simplement
- ensuite si tout était immobile, figé, fixé, il n'y aurait plus de cerveaux capables de se poser la question : là encore c'est si évident que ça semble à peine la peine d'en parler.
Le temps est donc une durée
Je doute fort qu'une petite fille de deux ans et demi ait le moindre intérêt pour l'épistémologie ou pour les élucubrations métaphysiques. Sa question procède donc vraisemblablement d'une autre inquiétude. Je lui demanderais donc pourquoi elle pose cette question (dans le but de rester attaché à quelque chose de "concret" ou à quelque chose qui présente un enjeu pour cette petite, plutôt que de se gargariser, comme nous sommes trop souvent portés à le faire, de constructions plus ou moins délirantes et stériles).
Est-ce vraiment si simple? Si l'atome de césium se déplace ou n'est pas au zéro absolu cette définition de la seconde est faussée.Envoyé par docdocte;5287784La seconde est tellement simple à comprendre que c'est à peine la peine d'en parler, bien entendu :
[urlhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_%28temps%29[/url]
« La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 »
Bonjour, je vous renvoie à un de mes messages ultérieurs:Envoyé par karlpJe doute fort qu'une petite fille de deux ans et demi ait le moindre intérêt pour l'épistémologie ou pour les élucubrations métaphysiques. Sa question procède donc vraisemblablement d'une autre inquiétude. Je lui demanderais donc pourquoi elle pose cette question (dans le but de rester attaché à quelque chose de "concret" ou à quelque chose qui présente un enjeu pour cette petite, plutôt que de se gargariser, comme nous sommes trop souvent portés à le faire, de constructions plus ou moins délirantes et stériles).
Envoyé par VladzolJe signale à l'assemblée (il est vrai que cela mérite précision) que ma question n'est pas "que répondriez-vous à un enfant ce cet âge", mais "quels commentaires avez-vous à faire sur cette question d'un point de vue épistémologique" (que votre interlocuteur soit à même de vous comprendre ou pas). On pourrait éventuellement en déduire une explication pédagogique dans un deuxième temps.
C'est souvent les concepts les plus évidents et intuitifs qui sont difficile à définir, car souvent les définitions deviennent circulaires.
d'un point de vue épistémologique, je pense qu'il faut se demander ce qu'on pourrait connaitre d'un univers où le temps ne s'écoule pas.
De mémoire, Etienne Klein dit que le temps c'est la seule chose qui ne s'écoule pas. On dit que le temps s'écoule parce qu'on a besoin d'un modèle, et qu'on a choisi la rivière.
De mon cru : "le temps, c'est ce qui arrive quand on ne s'y attend pas !"
bonjour
le temps s'écoule car il y a mouvement et tout bouge.
lorsque tout s'arrête le temps s'arretera
Je pense qu'au contraire, les hommes (et les petites filles de 2 ans et demi) ont parlé d'écoulement du temps bien avant de comprendre que le temps était quelque chose qu'on peut modéliser.
"s'écouler" est peut etre lié à un (sinon le) des premiers outils de mesure du temps: la clepsydre.
comme déjà dit il n'y aurait que l'espace, cf. les ailes du désir où le temps s'arrête à un moment du film; tout est figé, c'est très bizarre.
Si le temps s'écoule c'est parce-qu'il y a une pente, qui fait s'écouler le temps du moins probable vers le plus probable.
C'est grâce à cette pente que nous pouvons le voir s'écouler, et que la vie coule dans nos veines. Sans cette pente, nous (la vie)
ne pourrait se maintenir, ce serait le chaos, comme un lac d'eaux stagnantes.