Bonjour,
je voudrais savoir ce que vous pensez du raisonnement suivant et, donc, de la validité de l'assertion suivante :
"Dans toute théorie suffisamment élaborée (par exemple contenant l'arithmétique de Peano) : il existe un énoncé dont la décidabilité n'est pas décidable".
Je viens douter ici de la validité de mon propos notamment parce que j'y suppose la coïncidence entre les décidabilités aux sens de Gödel et de Turing (quid de cette coïncidence ?)
Au demeurant, il me semble que Giuseppe Longo en a proposé une démonstration.
Et donc :
Nous savons grâce à Gödel que pour tout énoncé A de l'arithmétique (notée AP) il existe un prédicat Théo(A) qui code le fait que A soit un théorème de AP (on peut coder «*théo(A)=il existe une preuve Y de A*») donc le prédicat «*Dec(A)=théo(A) ou théo(nonA)*» est un prédicat affirmant que A est décidable dans AP, il devrait être codable aussi. Or si on appelle E l'ensemble des énoncés décidables et G celui des énoncés indécidables dans AP alors E étant récursivement énumérable mais non récursif, on a G qui n'est pas récursivement énumérable (sinon E serait récursif), donc si pour toute formule A on a Dec(A) qui est dans E alors, si la décidabilité au sens de Gödel implique celle au sens de Turing (ce qu'on peut raisonnablement croire...), il existe un algorithme (une machine de Turing) qui s'arrête à coup sûr et décide pour chaque formule A de la validité de Dec(A), si bien qu'on saurait pour toute formule A si elle est décidable ou non, ce qui est contradictoire avec le fait que E soit non récursif, donc on déduit qu'il existe une formule A telle que Dec(A) est dans G, c'est-à-dire l'existence d'une formule dont la décidabilité n'est pas décidable.
Ceci impliquerait bien sûr qu'il y aurait une formule dont la décidabilité de la décidabilité ne serait pas décidable et donc l'existence, par induction, d'une chaîne infinie…
Qu'en pensez-vous svp ?
merci.
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