Bonjour,
C'est bien beau savoir qu'une théorie qui se veut scientifique doit être testable, doit pouvoir être réfutée, mais ce n'est encore là qu'une connaissance approximative d'une théorie.
Il faut savoir que ce n'est pas si anti-scientifique que ça de tenir à une théorie même quand une observation semble l'infirmer.
Rappelez-vous des circonstances de la découverte de Neptune: des perturbations dans l'orbite d'Uranus que la physique newtonnienne n'avait pas prévues. Aurait-il fallu alors en conclure que la physique newtonienne était fausse?
Il suffisait d'ajouter une petite extension à nos théories d'alors et de supposer l'existence d'une autre planète pour réconcilier la physique newtonienne avec les observations. Bien sûr la supposition qu'on a faite se devait de pouvoir être testée, sinon on aurait pu accuser la physique newtonienne d'être une pseudo-science. Et en effet, Leverrier a précisé où la planète supposée devait se trouver, et on l'a trouvée.
Ce que nous enseigne la découverte de Neptune, c'est que quand un fait se présente qui paraît incohérent avec une théorie en vigueur, le premier réflexe ne doit pas être nécessairement de jeter la théorie par-dessus bord. Une extension minime à la théorie permet de la sauver.
Par contre, s'il faut ajouter plusieurs extensions ad hoc à une théorie pour la réconcilier avec les observations, alors il vaut mieux commencer à chercher ailleurs. On peut alors dire vraiment que la théorie est réfutée. Le critère qui doit nous guider est la simplicité.
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