pas exactement.
le policier comme le juge ne cherche au hasard !
quand on cherche le bozon de higgs on cherche dans un intervalle supposé d'énergie.
et je ne sais pas QUI est ton juge dans l'histoire
N'importe quoi ! Ni l'état ni les investisseurs ne jugent les théories scientifiques ! On est en pleine bouillie intellectuelle.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
N'y mêlons pas la politique. Il y a d'autres forums pour en parler.
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Je crois qu'en principe ça devrait poser la question de l'usage des sciences dans la société, c'est-à-dire non pas les sciences elles-mêmes mais ce qu'on en fait notamment avec les missions d'expertise données aux scientifiques.
Exemple récent : les sismologues condamnés en Italie après le tremblement de terre d'Aquila.
Extrait : "«Nous sommes profondément préoccupés, ce n’est pas juste la sismologie qui a été jugée, mais toute la science», a estimé Charlotte Krawczyk, présidente du département de sismologie de l’Union européenne des Géosciences (GSU)."
Il est normal que nombre de questions sociétales ou même juridiques se traitent en s'appuyant sur des données scientifiques, qu'on prenne argument de telle ou telle étude pour renforcer telle ou telle position mais dans ces cadres-là, on sort du domaine purement scientifique et l'argument scientifique devient auxiliaire d'un discours qui ne l'est plus, qui peut être politique, judiciaire, éthique etc.
Si un biologiste dit "aucune étude n'a montré de dangerosité de cet OGM et on ne voit pas quel mécanisme pourrait le rendre dangereux, on peut donc le déclarer comme sans danger", il ne fait qu'exprimer l'opinion raisonnable tiré de ses études, on peut dire que c'est l'opinion légitime selon les critères scientifiques, mais comme ces critères ne sont pas ceux d'autres champs du discours, il peut y avoir collision.
Et si on défend que l'avis scientifique est par principe l'avis légitime, on nie de fait la neutralité éthique des sciences (position scientiste prônant une pré-éminence du scientifique en toute chose). Je dirais même que vu comment les sciences sont instrumentalisées dans des débats sociétaux ou même juridiques, on sent l'influence dans notre société de la mentalité scientiste bien que celle-ci soit moins active de manière explicite que vers la fin XIXe-début XXe.
On voit bien avec le procès des sismologues italiens que le peu de culture scientifique du grand public fait que l'avis d'experts est pris comme parole d'évangile, qu'on s'adresse à eux comme à des devins, et qu'au final la réaction de déception est à la hauteur de la confiance qu'on leur accordait.
Ou pour le dire autrement : la place des sciences dans la société serait sans doute plus saine si on les voyait de manière moins "scientiste", si on évitait de s'en remettre à la confiance (la "foi" ?) au prétexte que c'est parfois compliqué, si les sciences étaient comprises plutôt que crûes.