Je me pose une question interessante et importante, sur une chose dont on semble, à mon avis, mal mesuré l'impact.
Le cerveau des êtres humains est une machine (plutôt) bien réglé dont le but est d'atteindre des objectifs biologiques préprogrammé, tel manger, boire, sexe etc.. C'est une machine biochimique basé sur l'analyse de la réalité et l'organisation du comportement, qui est en fait, à mon avis trés précise. Quand on dépasse le point de vue de la simple conscience individuelle, on s'apperçoit qu'à de grande échelle, l'équilibre entre individu au sein d'une population et régit par une sorte de code, dicté par la "raison biologique" qui pousse les gens à s'organiser autours de principaux degrés de liberté :
- La variation entre "entreaide / communication" et "concurrence / stratégie locale". Qui détermine qui s'oppose à qui, et qui s'unis à qui.
- La part prise de risque / prudence de l'individu qui détermine parmis les individus qui s'avance en premier dans l'inconnu (risquant à la fois de manger en premier et de mourrir en premier)
Cela pousse chaque individu à trouver une "place", et une stratégie de positionnnement par rapport aux autres, qui produit globalement une structure hierarchique basé sur l'autorité / pouvoir qui détermine dans le groupe à qui on fait le plus confiance, qui tranche les décisions et qui fait le travail.. (sans parler de l'aspect sexuel)
D'une certaine façon, la conscience formelle agit sur l'animal que nous sommes en temporisant et en définissant l'utilisation de notre "énergie", notre force de travail, autrement dit notre action. Par exemple, vous avez envie d'une voiture (et à travers elle, de tout les bienfaits biologiques qu'elle procure (moins d'effort pour le déplacement / facilité pour les autres et pour éventuellement une famille)), mais vous gagner pas assez. Vous devez donc faire plusieurs choses pour l'obtenir : économiser (donc dépenser moins, donc globalement diminué votre confort globale, c'est à dire globalement limité votre plaisir) et travailler plus (c'est à dire réorienter une partie plus importante de votre énergie vers votre travail).
La principale question que je me pose, c'est de savoir si il existe un risque à modifier alègrement, comme on le fait déjà, la chimie du cerveau, avec autant d'antidépresseur et autre "antistress".
Imaginer : votre pays va mal, tout le monde est malheureux parce que l'économie n'avance pas bien. etc.. être malheureux, c'est quelque chose de concrêt, de réél dans la chimie du cerveau, ça constitue l'accumulation d'envie réprimé, d'espoire fermé, qui si on en a l'occasion, peut produire, lorsque les conditions sont meilleurs, une volonté de restauration, l'énergie du rebond, si j'ose dire, comme étant la délivrance d'une accumulation de frustration.. Maintenant, si dans ce pays on traite tout les malheureux à l'aide d'antidépresseure.. d'une certaine façon, n'est ce pas créer un bonheur artificielle ? Et donc potentiellement, se priver du regain d'énergie qui pousserais le cas échéant les individus à résoudre les causes de leur malheur initiale ? Je pense qu'il y a un vrai risque à grande échelle, trés sournois, dans le fait d'agir artificiellement sur le systéme "sentimental" des individus, à modifier directement leur état émotionnel. De nos jours on traite les états émotionnel comme des maladies.. on oublie un peu vite que ces états on une origine réél, une cause pour chaque individu.. supprimer l'émotion supprime l'état émotionnel, mais ne prend on pas le risque de modifier le comportement de l'individu par rapport à la cause du probléme (qui lui n'est donc pas résolu) ?
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