la médiation scientifique, pour quoi faire?
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la médiation scientifique, pour quoi faire?



  1. #1
    invitebd134f41

    la médiation scientifique, pour quoi faire?


    ------

    De nombreux processus de médiation sont mis en place entre la science et la société, de plus en plus de chercheurs, de laboratoires et d’institutions sont impliquées dans ces processus.

    Ma question va peut être paraître naïve, mais : Pourquoi ? qu’est ce qui justifie une telle débauche d’énergie (à défaut de moyens) ? pour quels résultats.

    J’ai bien conscience qu’un minimum de connaissances scientifiques sont nécessaires à l’exercice d’un rôle citoyen, Mais dans quelles mesure ces connaissances ne relèvent pas plus de la pédagogie que de la médiation ?

    Dans quelle mesures ces connaissances serait elles plus importantes que l’apprentissage d’un esprit critique à même de juger la science et ses applications ?

    Merci de m'aider à me faire une opinion...

    -----

  2. #2
    Zozo_MP

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour

    Le besoin de médiation est quasiment un passage obligé dans tous les domaines pour de simples raisons techniques et de connaissances, car l'omniscience n'existant pas et les menteurs, charlatans et autres incompétents sont très nombreux.

    On peut rajouter que certains scientifiques sont incapables de communiquer et les autres de les comprendre, alors il faut des gens qui sont dans l'intervalle entre le savant hyper pointu et la brave Mme Michue et Monsieur Quichemol car l'un parle Bantou et l'autre le Balouchistanais.

    Avoir un esprit critique est utile mais pas suffisant.
    Seules des personnes ayant la capacité de discernement et le savoir pour un domaine donné sont apte à valider, invalider ou juger que les arguments sont encore insuffisants.

    C'est ainsi car les termes "physique nucléaire" sont assez connus mais combien de gens en comprenne les rouages simples ou très fins pour pouvoir mesurer l'impact de ce qui s'y passe.

    L'apprentissage de l'esprit critique fait déjà partie des apprentissages et indépendamment de ce que l'on pense sur le fait que ce soit suffisant ou non, (dépend du niveau d'études et de culture générale) sans connaissances scientifiques poussées (le minimum n'est pas suffisant) cela n'est pas d'une grande utilité.

    Les médiateurs peuvent être aussi considérés comme des régulateurs ou au moins des médiats favorisant la régulation. Réguler les savants fous et montre aussi ce que veulent ou non les autres êtres humains.
    Le lobbyiste est bien plus dangereux que le médiateur qui lui est censé être dans la voie média.

    Pourquoi et bien tout simplement parce qu'il est facile d'enfumer les autres, (nous le voyons quotidiennement sur ce forum d'ailleurs)

    Je donne deux exemples parmis des centaines de milliers : le professeur Hwang Woo-suk avait affirmé avoir créé par clonage des cellules souches pour 11 patients sauf que certains résultats avaient été un peu bricolés, ben! Mme Michue a été bien déçu elle qui était une femme de bonne souche.
    Un autre plus exemple et plus amusant celui-là qui est le gnose de Princeton.

    Cordialement.
    .







    Joyeux anniversaire Mediat



    .
    Dernière modification par Zozo_MP ; 16/03/2011 à 17h30. Motif: orthographe

  3. #3
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par metalogos Voir le message
    De nombreux processus de médiation sont mis en place entre la science et la société, de plus en plus de chercheurs, de laboratoires et d’institutions sont impliquées dans ces processus.
    "Nombreux", c'est beaucoup dire, la médiation scientifique reste quand même très modeste.

    Ma question va peut être paraître naïve, mais : Pourquoi ? qu’est ce qui justifie une telle débauche d’énergie (à défaut de moyens) ? pour quels résultats.
    Il n'y a pas de "débauche" d'énergie. D'abord parce que le terme débauche suggère un gâchis, un excès, ce qui me semble loin d'être le cas. Ensuite parce que la plupart des chercheurs qui font cette médiation font ça en plus de leur travail de recherche.

    J’ai bien conscience qu’un minimum de connaissances scientifiques sont nécessaires à l’exercice d’un rôle citoyen, Mais dans quelles mesure ces connaissances ne relèvent pas plus de la pédagogie que de la médiation ?
    Quand tu dis pédagogie, tu penses à l'enseignement ? Ca laisse de côté tous ceux - et ils sont nombreux - qui n'ont eu aucun enseignement scientifique, ou presque. Et tous ceux qui en ont eu un et qui ont tout oublié. Soit l'immense majorité des gens.
    Sinon, quelle différence vois-tu entre "pédagogie" et "médiation" ?

    Dans quelle mesures ces connaissances serait elles plus importantes que l’apprentissage d’un esprit critique à même de juger la science et ses applications ?
    La médiation ne transmet pas uniquement des connaissances. Son but est aussi de parler de la démarche scientifique et de l'esprit critique.

  4. #4
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Plus généralement, la vulgarisation a, à mon avis, deux buts principaux :
    - comme c'est le citoyen qui paye, via ses impôts, les recherches publiques, il est normal qu'il soit informé sur ces recherches. Ces informations passent bien sûr par les journaux, mais pas seulement. La médiation est une autre manière de faire connaître ces recherches.
    - les implications de la science sont de plus en plus nombreuses, et il est donc logique d'informer le citoyen, mais aussi de l'écouter. Bref, de partager autour de la science. Pas seulement sur les résultats, mais aussi sur les implications, les applications, les risques, les priorités scientifiques.... Et là, la médiation a un grand rôle à jouer.

    Reste une question que tu as posée, à laquelle il me semble très difficile de répondre :
    pour quels résultats ?
    Si quelqu'un a une idée...

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitebd134f41

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour Cécile et merci de cette réponse.

    Tu as bien relevé la dose de parti pris et de subjectivité qu’il y avait dans mon message, réaction à mettre sur le compte de ma perplexité.

    Dans quelle mesure l’engagement des chercheurs (de certains chercheurs) dans ce travail de médiation, au regard des doutes qui subsistent aussi bien sur la pertinence des moyens utilisés, que sur l’absence de résultat mesurable ne relève pas elle aussi d’une forme de parti pris et de subjectivité ?

    A ce titre, la différence qui me semble importante entre pédagogie et médiation, est que la pédagogie a fait l’objet de nombreux travaux théoriques, alors que je ne trouve rien de consistant sur la médiation scientifique.

    L’apprentissage d’un esprit critique par le biais de la médiation semble possible, mais peut on imaginer un processus de médiation qui émanerai de la science suffisamment neutre pour enseigner une forme d’esprit critique au regard de la science elle même ?.

    D’autre part, et pour réagir à la deuxième partie de ta réponse, je me demande en quoi la science diffère d’autres activités humaines pour justifier la mise en place d’un « intermédiaire » ? Son langage ne me semble pas plus abscons que celui du droit et de la justice, et ses implications pas plus structurantes pour la société que les implications économiques élaborées dans les écoles de commerce.

    Cordialement

  7. #6
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par metalogos Voir le message
    Dans quelle mesure l’engagement des chercheurs (de certains chercheurs) dans ce travail de médiation, au regard des doutes qui subsistent aussi bien sur la pertinence des moyens utilisés, que sur l’absence de résultat mesurable ne relève pas elle aussi d’une forme de parti pris et de subjectivité ?
    Le problème, c'est qu'il me semble très difficile de "mesurer" la médiation (ou plus généralement la vulgarisation : je considère que la médiation est une forme de vulgarisation parmi d'autres).
    Que pourrait-on mesurer ? Le nombre de personnes touchées ? La manière dont le message est passé ? si oui,comment ? l'adhésion des gens aux sciences ? On le voit, la mesure est ici quasi impossible.
    Mais autant la question de la pertinence des moyens utilisés se pose, autant la question de la nécessité de la médiation est - pour moi du moins - évidente : la recherche est financée par l'argent public, il y a donc un devoir d'informer le mieux possible le contribuable financeur.
    A ce titre, la différence qui me semble importante entre pédagogie et médiation, est que la pédagogie a fait l’objet de nombreux travaux théoriques, alors que je ne trouve rien de consistant sur la médiation scientifique.
    Parce que c'est plus facile de mesurer la pédagogie : l'enseignement, c'est du long terme, et ça concerne des millions d'élèves. Tu peux faire des examens, comparer d'une année sur l'autre, d'un endroit à l'autre, comparer différentes méthodes, ...
    Mais comment évaluer une conférence ? une expérience menée sur la voie publique ? Ca concerne trop peu de monde, tu ne peux pas demander aux gens de remplir un questionnaire... Bref, ça me semble impossible à évaluer.

    L’apprentissage d’un esprit critique par le biais de la médiation semble possible, mais peut on imaginer un processus de médiation qui émanerai de la science suffisamment neutre pour enseigner une forme d’esprit critique au regard de la science elle même ?.
    Je pense qu'une bonne médiation doit former à l'esprit critique envers la science. En revanche, je ne crois pas à une quelconque neutralité. Plutôt à une multiplicité des points de vue.

    D’autre part, et pour réagir à la deuxième partie de ta réponse, je me demande en quoi la science diffère d’autres activités humaines pour justifier la mise en place d’un « intermédiaire » ? Son langage ne me semble pas plus abscons que celui du droit et de la justice, et ses implications pas plus structurantes pour la société que les implications économiques élaborées dans les écoles de commerce.
    A mon avis, le droit et l'économie souffrent de la même incompréhension de la part du grand public. Et auraient autant besoin de vulgarisation.

  8. #7
    invitebd134f41

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour Cécile,

    Tu comprends que je parle de perplexité… Si j’ai bien compris :

    1 - La médiation scientifique est loin d’être une science : Elle ne procède d’aucune méthodologie et n’est soumise à aucune évaluation.

    2 - Elle semble « aller de soi » et sa nécessité serait de l’ordre du « rendre compte » de l’argent dépensé, alors que l’état dépense de l’argent dans de nombreux autres domaines, sans que ceux-ci se sentent redevables au point de mettre en place des processus de médiation

    3 - La médiation scientifique sans être neutre, elle est quand même là pour mettre la science en avant, serait à même d’offrir une multiplicité de point de vue

    La question qui me vient à l’esprit à la suite de cet échange est : est-ce que la médiation relève de la rationalité ?

  9. #8
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par metalogos Voir le message
    1 - La médiation scientifique est loin d’être une science : Elle ne procède d’aucune méthodologie et n’est soumise à aucune évaluation.
    Oui. On pourrait peut-être en mettre une en place, pour certaines actions de médiation, mais le coût me semble très élevé par rapport au coût de la médiation elle-même.

    2 - Elle semble « aller de soi » et sa nécessité serait de l’ordre du « rendre compte » de l’argent dépensé, alors que l’état dépense de l’argent dans de nombreux autres domaines, sans que ceux-ci se sentent redevables au point de mettre en place des processus de médiation
    Non, la nécessité de la vulgarisation est bien plus large que ça :
    - rendre compte, en effet. Dans la plupart des autres domaines où l'argent est dépensé, on en voit l'effet à court terme : enseignement, santé,... donc les gens ne se disent pas "mais pourquoi donc dépenser pour ça ?". Alors que dans le cas de la recherche, si. D'où la nécessité de montrer ce qui se fait dans les labos
    - informer les citoyens (sachant qu'un grand nombre de décisions politiques ont des implications scientifiques et/ou techniques, la question nucléaire vient de nous le rappeler)
    - donner une idée de ce qu'est la démarche scientifique à ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de le voir. Lutter ainsi contre les pseudo-sciences
    - faire progresser ses propres recherches. Quand on explique à d'autres, on fait souvent progresser sa propre réflexion. Le physicien Pablo Jensen a d'ailleurs montré que les chercheurs qui vulgarisent ont en moyenne de meilleurs résultats en recherche que leurs collègues. La vulgarisation fait aussi progresser son enseignement (et vice-versa).

    3 - La médiation scientifique sans être neutre, elle est quand même là pour mettre la science en avant, serait à même d’offrir une multiplicité de point de vue
    Je suis d'accord sur la nécessité de multiplier les points de vue. Mais ce n'est peut-être pas du domaine des chercheurs (quoi qu'il existe des chercheurs "iconoclastes" sur tel ou tel sujet).
    La question qui me vient à l’esprit à la suite de cet échange est : est-ce que la médiation relève de la rationalité ?
    Non. Comme à peu près toute relation humaine.
    Je rebondis sur ta question : est-ce un problème que la médiation ne relève pas de la rationalité ?

  10. #9
    invitebd134f41

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    « Rien ne coûte moins à la passion que de se mettre au-dessus de la raison : son grand triomphe est de l’emporter sur l’intérêt » (La Bruyère, Les Caractères, IV, 77).

    Il me semble qu’une conduite cohérente, qui vise à des objectifs précis en mettant en œuvre des moyens appropriés peut être qualifiée de démarche rationnelle. Ce qui ressort de nos échanges c’est que la médiation scientifique ne semble pas répondre à ces critères.

    A ta question je répondrai par l’affirmatif, oui je pense qu’il peut y avoir problèmes : Ceux qui relèvent d’une absence de rationalité (dois-je vraiment en faire la liste, ne suis-je pas sur un site de vulgarisation scientifique ?)

    Mais ce qui me trouble le plus dans ta réponse, ce n’est pas la question qui m’est posée, mais ce qui la précède : Cette constatation que les relations humaines ne relèvent pas de la rationalité et qu’il semble donc logique que la médiation ne soit pas une démarche rationnelle. Les relations humaines répondent pourtant, dans une grande majorité, aux critères ci-avant (conduites cohérentes, objectifs précis et moyens appropriés), non ?

    Alors comment expliquer que la médiation scientifique n’est pas capable de se plier aux règles de la rationalité ? Est-ce que la réponse à cette question n’est pas pour partie dans la citation de La Bruyère ?

    Dans quelle mesure, la passion ne serait pas le mobile ?… Une passion qui fait oublier l’intérêt…

  11. #10
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par metalogos Voir le message
    « Rien ne coûte moins à la passion que de se mettre au-dessus de la raison : son grand triomphe est de l’emporter sur l’intérêt » (La Bruyère, Les Caractères, IV, 77).
    Citation pour citation, je te répondrai que "rien de grand ne s'est fait sans passion" (Hegel).

    Il me semble qu’une conduite cohérente, qui vise à des objectifs précis en mettant en œuvre des moyens appropriés peut être qualifiée de démarche rationnelle.
    Pas forcément. En recherche, par exemple, ce type de démarche est souvent stérile. Ca sous-entend qu'on sait déjà où on veut arriver, ce n'est plus de la recherche, mais du développement. Une recherche fondamentale n'a pas d'autre "objectif précis" que de tenter de comprendre des choses et d'aller là où personne d'autre n'a été.
    Ce qui ressort de nos échanges c’est que la médiation scientifique ne semble pas répondre à ces critères.
    Non, mais ces critères me semblent très restrictifs.
    A ta question je répondrai par l’affirmatif, oui je pense qu’il peut y avoir problèmes : Ceux qui relèvent d’une absence de rationalité (dois-je vraiment en faire la liste, ne suis-je pas sur un site de vulgarisation scientifique ?)
    Là encore, tu confonds démarche scientifique et rationalité. Dans la démarche scientifique, il faut à un moment de la rationalité, mais à d'autres moments, de la passion.
    Cette constatation que les relations humaines ne relèvent pas de la rationalité
    Non. Quand tu tombes amoureux, c'est rationnel ? Tu pourrais définir rationnellement la personne qui te conviendrait le mieux, avec qui tes goûts sont en phase... et tomber amoureux d'une personne à l'opposé de ces critères.
    Pareil pour l'amitié, et même pour toutes les relations humaines : elles ne sont pas rationnelles.
    Les relations humaines répondent pourtant, dans une grande majorité, aux critères ci-avant (conduites cohérentes, objectifs précis et moyens appropriés), non ?
    Non. Personnellement, je n'utilise aucun de ces critères dans mes relations humaines. Et je crois que si je les utilisais, ces relations seraient bien pauvres et stéréotypées.
    Dans quelle mesure, la passion ne serait pas le mobile ?… Une passion qui fait oublier l’intérêt…
    La passion n'est pas le seul mobile de la médiation, mais c'est est un parmi d'autres. Et une médiation sans passion serait bien triste et ennuyeuse... donc inefficace.

    Mais quand même, je trouve ça étrange, que tu veuilles absolument mettre de la rationalité partout, même dans les relations humaines.

  12. #11
    Zozo_MP

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour Cécile

    [petite taquinerie On]

    Dans la démarche scientifique, il faut à un moment de la rationalité, mais à d'autres moments, de la passion.
    et beaucoup de sérenpidité (calque de l'anglais «serendipity») lorsque l'on oublie une boite de pétri et que l'on trouve des champions deux jours qui donne la peine à Céline, où les fausses manips qui se révèlent souvent plus fructueuse que la manip voulue au départ (tu sais ! c'est en observant un autre truc qu'ils ont vu un truc bizarre et qui fait que le graphène pouvait ....)

    [petite taquinerie /Off]

    Cordialement

  13. #12
    invitebd134f41

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour Cécile,

    "Ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel'' Préface de Principes de la Philosophie du droit, de ...Hegel
    Mais je crois que nous débordons le cadre du sujet que j’avais initié…

    Cordialement

  14. #13
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Je reviens donc à ma question : pourquoi vouloir mettre du rationnel partout, notamment dans les relations humaines ?
    (question subsidiaire, mais peut-être trop personnelle : considères-tu que tu choisis tes amis, ton conjoint,... de façon rationnelle ? )

  15. #14
    invitebd134f41

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Bonjour cécile

    J’ai le sentiment qu’il sera toujours possible de dire qu’un comportement humain est rationnel (sauf cas pathologique), qu’il est toujours guidé par la recherche d’une certaine efficacité dans le but d’atteindre un objectif (conscient ou inconscient)

    Un comportement peut sembler illogique, et malgré tout atteindre, dans un contexte donné, une certaine efficacité.

    Dans cette discussion sur la médiation, il est question d’une rationalité à même d’atteindre une certaine efficacité dans la recherche d’un but précis.

    C’est dans ce sens que je pose la question de la rationalité de médiation scientifique ; mais peut être sommes nous dans une forme d’expérimentation « sauvage »…

    Ps : Merci pour tes arguments concernant le rôle de la médiation, ils m’ont permis d’affiner mon jugement.

    Cordialement

  16. #15
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par metalogos Voir le message
    Dans cette discussion sur la médiation, il est question d’une rationalité à même d’atteindre une certaine efficacité dans la recherche d’un but précis.
    Déjà, je pense que le but de la médiation est tout sauf précis. En fait, on pourrait plutôt parler des buts de la médiation, qui diffèrent selon la personne qui fait cette médiation et selon les sujets. J'ai donné quelques exemples de ces buts dans mon message n°8.

    A partir du moment où les buts sont déjà nombreux, parfois flous, la recherche d'une méthode rationnelle pour y parvenir est déjà plus compliquée.
    Sachant qu'en plus, les buts de celui qui entendra/verra la médiation sont eux aussi très flous... j'ai l'impression que le pifomètre, et surtout la passion du médiateur, restent les tactiques les plus sûres.
    Je suis consciente que ça ne peut pas satisfaire un amoureux de la rationalité.

    mais peut être sommes nous dans une forme d’expérimentation « sauvage »…
    Oui, je crois. Et qui risque de durer longtemps.

    Merci pour tes arguments concernant le rôle de la médiation, ils m’ont permis d’affiner mon jugement.
    De rien

  17. #16
    abz7

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    bonjour,
    Je vais apporter qq éléments de réponses, d'un point de vue différent, étant chercheur.
    Pourquoi le chercheur fait il de la médiation? Simplement parce que cela fait partie de son métier. C'est en effet une de nos missions (en caricaturant, on pourrait dire que le chercheur est aussi payé pour cela).
    Mais, c'est aussi et surtout une nécessité et un besoin. Nécessité, car il est utile de savoir synthétiser les résultats de son travail, de les expliquer de manière claire et compréhensible (et donc d'en faire profiter les autres, et pas seulement les quelques chercheurs qui lisent les revues scientifiques barbantes dans lesquelles nous publions). Cela permet de prendre de la distance par rapport à son travail de recherche. Bref, des éléments utiles aussi à la formation et à l'accomplissement du chercheur. Tout ceci relève aussi du besoin pour le chercheur (à peu près pour les mêmes raisons et pour se faire plaisir parfois aussi).


    Parfois, le chercheur devient ainsi un personnage de société. Prenez par exemple Yves Coppens ou Hubert Reeves qui sont fréquemment interrogés pour des sujets qui les concernent et qui parfois participent à des discussions plus larges (cf. la participation de Coppens à la rédaction de la charte de l'environnement). Il y aussi des exemples un peu plus négatifs, que je ne citerai pas

  18. #17
    Cécile

    Re : la médiation scientifique, pour quoi faire?

    Citation Envoyé par abz7 Voir le message
    Il y aussi des exemples un peu plus négatifs, que je ne citerai pas
    Euh, un certain C. A. ?

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