Absolument pas. Il existe, à l'heure actuelle, des cultures où il est normal de tuer de sang froid. Et c'est le résultat d'une morale : un voleur doit être exécuté sur le champs, et c'est normal. Vous pouvez passer des heures à disserter du bien et du mal, on vous répondra "tu peux pas comprendre, t'es un occidental", suivi bien souvent d'un laïus sur la morale qui se délite chez nous. Vous les trouverez immoraux, ils vous trouveront immoraux. 1-1, balle au centre.C'est l'acte de tuer est qui considéré comme fondamentalement mauvais, dans ces deux cas. Et ça je crois que c'est vrai dans toutes les cultures.
Après, on lui trouvera diverses justifications, il n'empêche que le fait même d'avoir besoin de le justifier indique qu'il est considéré comme intrinsèquement mauvais. Sinon on n'éprouverait pas ce besoin.
Voyagez un peu, c'est la meilleure façon d'apprendre à relativiser sa morale.
Alhec : tu es au niveau des paquerettes. Je ne sais pas si tu maitrises la philo de niveau lycée, mais si oui, elle t'as clairement intoxiqué : tu t'indignes du fait qu'on puisse ne pas la prendre pour argent comptant.
Alhec, ils datent de quand tes axiomes ? Tu crois qu'ils faisaient comment les hommes avant de les poser, ils étaient complètement stupides ? Ils ne savaient pas compter ? Ils ne savaient pas faire un lien de cause à effet ?
Tu focalises sur des constructions abstraites, alors que moi je te parle de la RAISON.
La raison, c'est pas tes axiomes mathématiques : c'est bien en amont.
Tu crois qu'elle vient d'où cette capacité ? De dieu ? Tu crois qu'elle est inhérente à l'homme ?
Pourquoi à ton avis on ne nait pas avec ? Pourquoi on la trouve chez des gens qui n'ont pas été scolarisés ? Pourquoi on ne la trouve pas ou peu chez certains autres ?
Pourquoi parmi ceux qui n'ont pas eu la chance d'être scolarisés, certains savent compter et poser des opérations, et d'autres pas ?
Que tu ne te poses pas beaucoup de questions, ça te regarde. Que tu prennes ceux qui s'en sont posés plus que toi pour des idiots, c'est plus génant.
Oui, merci, j'ai vu tout ça au niveau master, et j'en enseigne une partie.Non, non, non. Il existe des mécanismes évolutifs autres que la sélection naturelle : mutations, dérive génétique, migration, effet de fondation, etc
Mais j'ai envie de te dire que la tentative de noyage de poisson est un peu grosse.
Tu as dit, je te cite :
Je n'ai pas dit c'est "un produit de l'évolution", j'ai dit que c'est le produit d'un mécanisme spécifique de l'évolution, la sélection naturelle.
Alors pourquoi tu viens essayer de m'apprendre qu'il n'y a pas que la sélection naturelle ?
Et en plus, qu'est-ce que ça à a voir avec le sujet ? Oui, il y a aussi la dérive génétique, mais elle n'est pas plus un argument pour montrer que la morale est ou peut être rationnelle.
WTF.Avec une telle méconnaissance des mécanismes évolutifs, je ne vois pas trop comment tu peux parler correctement de l'inneité et de l'acquis... Pour avoir une idée des débats sur la sélection naturelle, http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A...%C3%A9volution
Merci, je connais bien ces mécanismes, qui n'ont rien à voir avec le sujet du topic, et sur lesquels je ne pense pas t'avoir donné le moyen de juger de mes connaissances.
Surtout si c'est pour me citer une page wikipedia, à la rédaction de laquelle j'ai participé ceci dit en passant, juste parce que je trouve ça fort de café.
Mais non, surement pas ! Ce sont des formalismes que NOUS, humains, utilisons pour décrire l'évolution, l'évolution elle ne fait pas de théorie des jeux. Elle n'est pas rationnelle, et en passant, si elle l'était, elle serait beaucoup plus efficace. Par exemple, elle s'économiserait la queue du paon dont la taille augmente la fitness à l'échelle de l'individu, aux dépends de celle du groupe et de l'espèce. Elle s'économiserait en général tout ce qui est signalisation malhonnète.Il y a de surprenantes similitudes entre rationalité et sélection naturelle (en tant que processus d'optimisation) qui se révèlent pleinement par l'emploi de même formalisme dans les deux cas (voir par exemple la théorie des jeux et son aller-retour de l'économie à la biologie évolutive).
Vous faites du finalisme là.
Et je vais vous rappeler ce que vous avez dit, puisque visiblement vous avez la mémoire courte :
"Au passage, soutenir que les émotions sont irrationnelles ne va pas de soi. Les émotions ont des fonctions sélectionnées au cours de l'évolution."
Vous utilisez le fait que les émotions ont été sélectionnées pour mettre en doute leur irrationalité.
Il n'y a aucun lien entre sélection et rationalité, cette idée même découle d'une mauvaise compréhension du processus d'évolution.
En gros, vous raisonnez comme si la sélection était réalisée par une entité raisonnable, sur la base de critères objectifs.
Bah non. Regardez l'exemple du paon ; d'un point de vue rationnel, il est quasiment stupide.
Vous avez loupé tout un pan du néo-évolutionnisme. Il n'y a pas que les gènes qui peuvent faire l'objet d'une sélection : il y a aussi, chez les espèces sociales, les mèmes. Sur notre génotype vient se superposer notre éducation.Pour être plus précis, les hypothèses évolutionnistes expliquent bien les comportements observés, il reste encore à bien comprendre les mécanismes neuro sous-jacents.
Pour la plupart des choses auxquelles vous pensez, il n'y a très probablement pas de mécanismes neurophysiologiques : elles peuvent être simplement héritées via l'éducation, et faire également l'objet d'une sélection "naturelle" et "sociale".
Il développe certaines capacités cognitives. Il ne va jamais trouver les valeurs propres d'une matrice, mais il peut apprendre un langage assez basique, et compter.Tout ce que tu dis sur la raison qui se forge par l'expérience est à fortement modérer. Un chimpanzé élevé parmi les hommes ne développent ces facultés cognitives, et on comprend de mieux en mieux pourquoi.
L'apprentissage diffère.
Ceci dit, vous ne pouvez pas tout mettre sur le dos du génome, pas les différences entre individus humains en tout cas.
Ca par contre, c'est probablement peanuts. Ces paramètres ont toutes les chances d'être purement aléatoires initialement (sauf maladie).Il faut bien les stimuli appropriés pour un développement normal, mais ces stimuli sont traités par une structure aux paramètres pré-établis.
Vous devez savoir qu'on a pas trouvé à ce jour d'héritabilité biologique de l'intelligence. Par contre, on a trouvé des liens assez forts entre environnement social et performances académiques.
Ne va pas croire que le domaine n'a pas évolué en 20 ans.Au passage, un réseau de neurones formels (si c'est à cela que tu faisais référence dans ton message en parlant d'apprentissage) n'est qu'une idéalisation à des fins pratiques (IA). Son comportement est très différent du comportement réel d'une assemblée de neurones. De nombreux phénomènes cruciaux (rôle des cellules gliales, neuromodulation, synapses en passant, signal rétrograde,...) ne sont pas modélisés.
Je vous cite un exemple : http://www.plosone.org/article/info%...l.pone.0019109
Il y en a beaucoup d'autres, et c'est un domaine qui génère des résultats très intéressants.
Le principe reste le même : ce qui fait la façon dont les stimuli sont traités, c'est la structure du réseau. Et elle change énormément avec l'âge.
Là, très franchement, j'ai l'impression d'avoir affaire à une personne qui s'énerve parce qu'on bouscule ses certitudes (ou plutôt parce qu'on réponds à des questions qu'il ne se pose pas), et quelqu'un qui balance à peu près n'importe quoi, et qui se contredit une fois, deux fois....
Vous avez le droit de ne pas être d'accord. Mais avoir des arguments, et répondre à ceux des autres, ça n'est pas un luxe.
Vous ne pouvez pas vous contenter de répondre "mais ya plein de philosophes qui sont d'accords avec moi, tu les as pas lus ?!?".
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