L'éthique - Page 10
Page 10 sur 11 PremièrePremière 10 DernièreDernière
Affichage des résultats 271 à 300 sur 312

L'éthique



  1. #271
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique


    ------

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    C'est la votre axiome. Puisque vous m'avez suggéré quelques lectures, à mon tour de vous proposer de jeter un oeil à ce que dit G. Bataille sur la jouissance (mais cela ne servira strictement à rien; ou pire ?) .
    Heu... Non, ce n'est pas un axiome, puisque c'est quelque chose qu'on peut constater en portant son regard sur l'humain.

    Le seul livre que j'ai lu de Bataille, c'est « Histoire de l'œil ». Ce livre ne m'a pas donné envie de continuer à lire cet auteur, mais j'aurais peut-être dû le faire quand même (?) ...

    Qu'y a-t-il d'essentiel qui puisse alimenter le débat, chez Bataille ?

    .

    -----

  2. #272
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par Cendres Voir le message
    Ou alors faisais-tu allusion aux idées développées par Desmond Morris, Stephen Jay Gould et Louis Bolk pour essayer d'appliquer cette notion à l'humain?
    C'est plutôt ça, en effet. Il faut y voir une métaphore rattachée au fait que l'humain est incomplet à sa naissance.

    .

  3. #273
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    ... Penses-tu qu'une femme parfaitement déterminée à accoucher et qui se voit refuser ...
    Lapsus, évidemment ...

    .

  4. #274
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    ...Serais-tu d'accord avec moi sur le caractère douloureux de la détresse que subirait une femme obligée de garder son enfant alors que tout la pousserait à ne pas le garder ? Et aussi sur le fait que tout doit être mis en œuvre pour l'aider à avorter dans les conditions thérapeutiques les plus favorables pour elle ?
    J'ai déjà dit oui il me semble...
    Quant à vos deux dernières questions elles n'en font qu'une, et la réponse a été donnée depuis longtemps : c'est bien pour ça qu'on a fait la loi du 17/01/75!
    Donc je ne vois pas où vous voulez en venir...

    As-tu déjà entendu parler des adolescentes élevées dans le respect de Dieu et de la religion dans de bonnes familles elles-même respectueuses de Dieu, de la religion et du pasteur de leur paroisse, adolescentes qui, au sein de leur famille et de tous les membres de leur paroisse militent activement pour l'interdiction de l'avortement, mais aussi adolescentes qui, tombées enceintes à la suite d'une fête entre copains et copines ont pris l'avion à l'aéroport de leur ville du Mid-West américain pour aller se faire avorter en cachette au Canada ?
    Pas spécialement mais ça ne me surprend absolument pas.
    Et encore une fois je ne vois pas où vous voulez en venir?
    Vous enfoncez des portes ouvertes, là...
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  5. #275
    myoper
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message

    Citation Envoyé par mh34
    MAis NON j'ai pas dit ça! J'ai dit que le foetus ressentait la douleur à partir de 16 SA environ d'après les dernières "découvertes" sur le sujet! Ca n'a strictement rien à voir! Le SN se construit dès le début de la vie embryonnaire! Comment croyez-vous qu'on puisse voir l'embryon bouger dès 7 SA autrement, sans SN? Victor j'ai l'impression que vous n'y connaissez rien en embryologie.
    Je n'ai jamais dit que j'étais un expert en embryologie, et je te fais confiance sur ce point. C'est pour ça que je cherche à orienter notre débat sur une autre voie. Et que je t'invite à me suivre dans cette voie, qui pourrait peut-être te faire voir le problème autrement qu'à la lumière d'un lombric réagissant à l'intervention du pêcheur lui passant l'hameçon par le corps en faisant crier à la honte le ministre des affaires étrangères du Vatican, pour faire une image simple.

    C'est pour cette raison que je t'ai demandé ton avis sur la volonté d'avorter chez la femme qui décide d'avorter...

    .
    Ah mais non, il faut tenir compte de cette "voie" qui infirme votre théorie sur ce point.
    Vous êtes en train de dire que vous bottez en touche pour ne pas à avoir à en tenir compte !

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Lorsque Darwin publie son œuvre majeure, il pose la question d'un gigantesque probabilisme. Aujourd'hui, par des recoupements issues de méthodes d'investigation et de recherches scientifiques qu'on pourrait qualifier de littéralement policières, la sélection naturelle issue d'une convergence de probabilités monumentale permet d'établir le darwinisme comme un fait incontestable.
    Sans préjuger de l'exemple, un fait n'a rien à voir avec une tendance ou une moyenne.
    Le fait que tel chose soit utile ou efficace n'induit absolument pas le fait qu'il va l'être chez tel individu ou telle population.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Ça ne me gênerait pas de revenir sur ce concept, puisque qu'une séparation d'espèce définie tel que je la définis ne contredit pas ...
    Sur la forme donc sur le fond de la démonstration, il y a un problème car je peux toujours définir quelque chose pour démontrer ce que je veux même si c'est démontré comme faux ou invalide avec la définition usuelle.

  6. #276
    myoper
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Elle sera donc facultative (les gens appliquent, ou pas, suivant l'humeur, leur philosophie ou leur religion), alors ?
    Il s'agit dans un premier temps de bien prendre conscience du fait que le totalitarisme à émergé et peut encore émerger dans les conditions de la pensée éthique actuelle, qu'il faut donc redéfinir.
    Ça reste à prouver mais si c'est le cas, vous semblez fournir la base d'un totalitarisme encore plus solide donc à éviter !

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Et l'un des objectifs fondamentaux d'une éthique scientifiquement définies est justement de bien indiquer l'avantage qu'il y a à évite le totalitarisme politique.
    Ou le facilite, voire l'instaure, si vous avez raison.



    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Je réécris ce qui a été indiqué plus haut: l'homme est un animal: on ne peut donc pas le différencier.
    Alors disons qu'on peut différencier un animal qui se nomme lui-même « humain » et un animal que l'humain ne nomme pas « humain ». Et disons qu'une convention de langage permet de dire la chose sans avoir à la répéter in extenso.
    Tout à fait et ça ne permet de le différencier que parce qu'on le dit et ça ne permet donc alors strictement aucune autre différenciation objective, en particulier, celle que vous faites.


    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Et de la même façon, son existence très partielle ne fait pas une fonctionnalité: aucun bébé ne nait en état de marche alors qu'il n'est plus fœtus, alors ce n'est pas parce qu'on voit un embryon de système nerveux qu'il y a même embryon des perceptions qu'on lui prête (sinon césarienne et à l'usine ! Ou on peut supposer que l'accouchement interviendrait précisément quand tout est présent, même à un stade embryonnaire qui n'aurait pas vocation à se développer puisque fonctionnel).
    Ce qui fait la différence essentielle entre un animal et un humain, c'est la néoténie qu'on peut lui rattacher. En effet un humain, à la naissance, c'est une sorte de larve qui se pose au monde comme le terreau d'un développement qui ne cesse de s'accomplir.

    Je propose simplement de repousser d'un cran et dans le ventre de la femme le moment où se pose au monde cette sorte de larve (au sens scientifique et non péjoratif, évidemment), mais sans aller jusqu'à la morula, comme cherche à nous l'imposer et pas à nous le proposer les penseurs de l'éthique religieuse.
    Et vous retombez à pied joints sur les objections de mh34 que vous n'avez su réfuter ; vous n'avez donc pas avancé d'un pouce et donc rien montré.
    Ce Que Vous Démontrez ici.


    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Je ne dirais pas ça à la lumière des travaux des scientifiques de ma liste Wikipedia placée plus haut par mes soins.
    Ça renforce mon objection car vos 18 liens ne concernent que 18 personnes ; libre à vous d'en penser ce que vous voulez, comme ces 18 personnes.


    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Et dans un monde de plusieurs milliards d'individus en mouvement et en interaction, le déterminisme évalué ou observé peut très bien ne plus jamais survenir et être complétement inutile, voire obsolète s'il n'a jamais été qu'un artéfact.
    C'est que justement nous sommes parfaitement d'accord et que ce que je propose est loin d'être un artefact.

    .
    Non, les mêmes causes produisant probablement (!) les mêmes effets, soit c'est un artefact, soit ce que vous proposez va produire la même chose (soit une autre relation qui reste non seulement à démontrer ais aussi à mettre en évidence et en dehors des champs de probabilité qui soutiennent votre propos...), mais de manière beaucoup plus efficace.
    Sauf démonstration scientifique de votre part qui n'est pas à confondre avec l'affirmation que si vous l'affirmez sous couvert d'une confirmation scientifique à venir, cela sera vrai: vous préjugez d'un résultat avant d'en avoir confirmation (ça vous a déjà été notifié par d'autres) alors que beaucoup de faits objectifs vous sont opposés.

  7. #277
    myoper
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Et si vous prenez un homo sapiens , et que vous le faites vivre parmi des grands singes ; c'est toujours un humain ou un animal ?
    L'humain est un animal avec des fois des trucs en plus voire en moins .
    Je pense t'avoir répondu avec le principe de séparation d'espèce.

    Un chat qui vit avec des humains, c'est un chat et pas un humain.

    .
    Et ce sont tous des animaux: CQFD.
    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Heu... Non, ce n'est pas un axiome, puisque c'est quelque chose qu'on peut constater en portant son regard sur l'humain.
    Et l'animal...
    Il va donc falloir, "éthiquement", leurs accorder les mêmes droits.
    Mais pourquoi pas ?

  8. #278
    tarninou

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Lorsque Darwin publie son œuvre majeure, il pose la question d'un gigantesque probabilisme. Aujourd'hui, par des recoupements issues de méthodes d'investigation et de recherches scientifiques qu'on pourrait qualifier de littéralement policières, la sélection naturelle issue d'une convergence de probabilités monumentale permet d'établir le darwinisme comme un fait incontestable.

    Ça ne me gênerait pas de revenir sur ce concept, puisque qu'une séparation d'espèce définie tel que je la définis ne contredit pas le fait indubitable d'un croisement génétique entre espèces proches a non seulement pu se dérouler mais s'est réellement déroulée, et que l'étiquetage voulant démarquer par exemple Néanderthal et CroMagnon pose un problème de taille lorsqu'on sait que l'humain d'origine européenne comprend dans son code génétique des chaînes héritée de Néanderthal.

    Mais aujourd'hui, avec une séparation d'espèce exprimée et considérée au présent, nous constatons l'existence d'un cloisonnement infranchissable par exemple entre le singe et l'homme.

    Et c'est à partir de ce constat nous livrant le cloisonnement net entre le singe et l'homme qu'une remarque d'une importance capitale peut émerger au regard d'un comportement issue de la matière et pas de l'esprit :

    J'ai eu personnellement l'occasion d'observer pendant longtemps une tribu de singes en liberté. Crois-le ou non, mais j'y ai vu un chef d'État trônant au milieu de la cours de ses ministres en compagnie de sa favorite. J'y ai vu des ministres des affaires étrangère négociant avec les représentants d'une puissance étrangère. J'y ai vu un système d'éducation s'occupant des plus jeunes. J'y ai vu des êtres faibles harcelés par des êtres forts mais défendus par un corps policier. J'y ai vu des politiques de partage appliquée en vue d'obtenir des pouvoirs politiques.

    Ce que j'ai vu et que tu peux croire ou ne pas croire, tu peux le vérifier dans l'œuvre monumentale de Jane Goodall, une scientifique ayant passé 45 ans à étudier les singes en liberté des forêts de Tanzanie. http://en.wikipedia.org/wiki/Jane_Goodall

    Mais ce qu'il faut impérativement voir et comprendre en considérant mes maigres observations et le travail gigantesque de Jane Goodall, c'est que jamais au grand jamais l'humain n'est intervenu auprès des singes pour leur enseigner la politique et la morale, qui ne peuvent donc être issues que d'un comportement certainement pas acquis grâce à la religion et à la philosophie (des humains...).

    Et ça, je ne sais pas toi, mais moi ça m'intéresse ...

    .
    Donc, si on compare ton idée d'éthique basée sur un tronc commun au Darwinisme, elle sera peut être validée dans 100 ans par des tas de recherches... Et pour le moment effectivement le seul tronc commun que l'on ait est le concept d'espèce qui si je ne me trompe ne suffit pas pour baser cette nouvelle éthique et en plus a été et sera fluctuant (et l'est, les changements et "croisements" n’apparaissent pas d'un coup).

    Pas besoin d’essayer de me convaincre que les animaux, en particulier les singes peuvent avoir des comportements sociaux d'une extrême complexité, en ce qui me concerne, c'est un fait. Que la morale ne soit pas forcément une émanation de la religion, je le pense aussi, le dernier ouvrage que j'ai pu parcourir à ce sujet est un livre d'Axel Kahn. L'homme, le bien et le mal si je ne m'abuse. Si mes souvenirs sont exacts il propose lui une définition de l'humain comme étant le seul être capable de faire le "mal" sciemment. C'est peut être là son tronc commun... Mais que les singes aient pu développer des comportements par eux mêmes, qui ressemblent à ceux des humains (ou que les humains aient des comportements qui ressemblent à ceux des singes), je ne vois pas ce que cela prouve en soirf et quel est l'idée derrière. Génération spontanée de comportements qui transcendent la biologie ? En sont une émanation ? Convergence évolutive comportementale ?
    C'est l'histoire d'un têtard qui croyait qu'il était tôt alors qu'en fait il était tard.

  9. #279
    Cendres
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    C'est plutôt ça, en effet. Il faut y voir une métaphore rattachée au fait que l'humain est incomplet à sa naissance.

    .
    Et ça ne serait pas le cas des autres animaux à la naissance?
    N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)

  10. #280
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    J'ai déjà dit oui il me semble...
    Quant à vos deux dernières questions elles n'en font qu'une, et la réponse a été donnée depuis longtemps : c'est bien pour ça qu'on a fait la loi du 17/01/75!
    Donc je ne vois pas où vous voulez en venir...
    Pas spécialement mais ça ne me surprend absolument pas.
    Et encore une fois je ne vois pas où vous voulez en venir?
    Vous enfoncez des portes ouvertes, là...
    Oui, on peut le voir ainsi. J'enfonce des portes ouvertes ...

    Maintenant que nous sommes d'accord sur quelque chose de bien précis, à savoir le déterminisme implacable de la femme définitivement décidée à avorter quelle que soit les conditions de son avortement, quitte à en mourir, que penses-tu de l'avis d'un pape de l'église apostolique et romaine qui viendrait te dire que si cette femme te demandait de l'aider, tu ne dois en aucun cas le faire (et que tu dois donc la laisser crever) car elle porte en elle une morula qui est d'après lui un être humain (dont il éludera d'ailleurs la question de sa mort, à ce pauvre chéri...) ?

    .

  11. #281
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Ah mais non, il faut tenir compte de cette "voie" qui infirme votre théorie sur ce point.
    Vous êtes en train de dire que vous bottez en touche pour ne pas à avoir à en tenir compte !
    N'entend pas trop vite ce que je ne dis pas dans ma rhétorique herméneutique.

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Sans préjuger de l'exemple, un fait n'a rien à voir avec une tendance ou une moyenne.
    Le fait que tel chose soit utile ou efficace n'induit absolument pas le fait qu'il va l'être chez tel individu ou telle population.
    Entièrement d'accord. Mais nous parlions de la méthode scientifique vue sous l'angle d'une convergence de nombreux faits élémentaire permettant d'assurer l'assise indubitable d'un fait global. Pas de l'efficacité ni de l'utilité d'une telle convergence et d'une telle assise, chose que nous n'avons pas encore abordée, que je sache.

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Sur la forme donc sur le fond de la démonstration, il y a un problème car je peux toujours définir quelque chose pour démontrer ce que je veux même si c'est démontré comme faux ou invalide avec la définition usuelle.
    Ce n'est pas moi définis la chose, que je te propose par ailleurs au moyen d'une simple convention de langage me permettant de dire que je définis cette chose.

    Cette chose, à savoir la différenciation d'espèce, c'est ce que tu peux vérifier toi-même avec pour objectif de n'apposer aucune étiquette de permettant de désigner l'humain d'une part et l'animal d'autre part ou d'en apposer une pour te permettre de communiquer avec ton interlocuteur où qui que tu veux sur ce sujet. Tu peux vérifier le principe de différenciation d'espèce en t'accouplant avec n'importe quel animal de ton choix pour voir si cela te permettrait d'avoir une descendance. Si tu réussis à t'accoupler à une truie et que tu as des enfants de cette union, je comprendrai très bien que tu prêches l'interdiction à tous de manger de la charcuterie pur porc.

    .

  12. #282
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Ça reste à prouver mais si c'est le cas, vous semblez fournir la base d'un totalitarisme encore plus solide donc à éviter !
    Le fait que l'éthique actuelle a fait faillite n'a pas à être prouvé. Il suffit de lire l'histoire de l'humanité en prenant connaissance des crimes qu'elle a permis de commettre pour s'en rendre compte.


    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Ou [...] facilite [le totalitarisme], voire l'instaure, si vous avez raison.
    Je me demande avec perplexité comment j'ai pu t'amener à penser une telle chose. Tu interprètes mes messages sur des bases qui m'échappent complètement.


    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Tout à fait et ça ne permet de le différencier que parce qu'on le dit et ça ne permet donc alors strictement aucune autre différenciation objective, en particulier, celle que vous faites.
    Tu inverses une cause et un effet.

    La différence d'espèce prise ponctuellement, c'est-à-dire à un instant donné de l'évolution, cette différence est d'abord constatée. Ce n'est qu'ensuite qu'on désigne par une convention de langage, ou un étiquetage, chaque espèce dont on veut exprimer la distance ou la différence par rapport à une autre espèce. Si par la suite la science nous indique que le concept de différenciation « éternelle » est faux et qu'il arrive que des recoupements d'espèces se produisent pour donner une descendance viable sur la longue durée, cela n'invalide en rien la différenciation et l'étiquetage ponctuels à un instant de l'évolution. Je te l'ai expliqué et tu ne l'as pas accepté, mais si tu persistes dans ce refus, j'en déduirais qu'en plus, et sauf ton respect, tu ne l'as pas encore compris. Je me sentirais alors déchargé de l'obligation de te l'expliquer une troisième fois.


    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Et vous retombez à pied joints sur les objections de mh34 que vous n'avez su réfuter ; vous n'avez donc pas avancé d'un pouce et donc rien montré.
    Ce Que Vous Démontrez ici.
    Tu commets là encore par une erreur d'interprétation que je ne m'explique pas.


    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Ça renforce mon objection car vos 18 liens ne concernent que 18 personnes ; libre à vous d'en penser ce que vous voulez, comme ces 18 personnes.
    Chacun construit sa bibliothèque comme il l'entend et dans la mienne, les ouvrages de ces remarquables scientifiques occupent l'une des meilleures places. Et comme tu le dis, je suis libre de penser ce que je propose ici à travers le filtre culturel et scientifique de ces remarquables scientifiques. Et tu es libre toi aussi de ne pas le faire, ce qui, malheureusement pour notre discussion risque de te confirmer dans le domaine d'une regrettable incompréhension de ce que j'avance ici.

    Tant pis ...


    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Non, les mêmes causes produisant probablement (!) les mêmes effets, soit c'est un artefact, soit ce que vous proposez va produire la même chose (soit une autre relation qui reste non seulement à démontrer ais aussi à mettre en évidence et en dehors des champs de probabilité qui soutiennent votre propos...), mais de manière beaucoup plus efficace.
    Sauf démonstration scientifique de votre part qui n'est pas à confondre avec l'affirmation que si vous l'affirmez sous couvert d'une confirmation scientifique à venir, cela sera vrai: vous préjugez d'un résultat avant d'en avoir confirmation (ça vous a déjà été notifié par d'autres) alors que beaucoup de faits objectifs vous sont opposés.
    J'aime bien les fait objectifs quand ils me sont opposés. Par contre, je ne comprends pas comment on peut ne pas tenir compte de l'avis de mes avocats (les dix-huit scientifiques de ma bibliothèque), dans ce qui prend de mon point de vue plutôt l'allure d'un procès que d'une discussion entre mordus de la science. Mais dans ce procès, si je puis me permettre l'expression peut-être exagérée, ce qui m'apparaît, c'est que moins on est d'accord avec moi, plus je trouve que j'ai raison.

    C'est bon signe ...

    .

  13. #283
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Et ce sont tous des animaux: CQFD.
    Qui a dit le contraire ?

    Et l'animal...
    Il va donc falloir, "éthiquement", leurs accorder les mêmes droits.
    Mais pourquoi pas ?
    Tu es libre de penser ainsi, mais je ne vois rien qui te permette de trouver ça de façon si catégorique dans ce que j'expose.

    .

  14. #284
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par Cendres Voir le message
    Et ça ne serait pas le cas des autres animaux à la naissance?
    C'est le cas pour certains animaux. Ça ne l'est pas pour d'autres.

    La néoténie humaine est quand même assez particulière, pourrait-on dire sans pécher par antropomorphisme exagéré. C'est elle qui permet à l'humain sur le fond d'une imcomplétude étonnante de viser à une complétude qui jamais ne semble pouvoir être atteinte (quand tout se passe bien).

    La machine désirante humaine est dans son domaine si insatiable, si inassouvissable, que la fin de son éducation, de son apprentissage, de sa formation finit par se confondre un jour avec sa propre mort.

    Une vie entière peut être employée à la culture de soi.

    Mais il ne faudrait pas non plus tomber dans l'angélisme, car, comme le disait si bien Nietzsche,

    « l'homme, au fond, que sait-il de lui-même ? Et serait-il capable une bonne fois de se percevoir intégralement, comme exposé dans la lumière d'une vitrine ? La nature ne lui cache-t-elle pas l'immense majorité des choses, même sur son corps, afin de l'enfermer dans la fascination d'une conscience superbe et fantasmagorique, bien loin des replis de ses entrailles, du fleuve rapide de son sang, du frémissement compliqué de ses fibres ? La nature a jeté la clé : et malheur à la funeste curiosité qui voudrait jeter un œil par une fente hors de la chambre de la conscience et qui, dirigeant ses regards vers le bas, devinerait sur quel fond de cruauté, de convoitise, d'inassouvissement et de désir de meurtre l'homme repose, indifférent à sa propre ignorance, et se tenant en équilibre dans des rêves pour ainsi dire comme sur le dos d'un tigre ? »

  15. #285
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par tarninou Voir le message
    Donc, si on compare ton idée d'éthique basée sur un tronc commun au Darwinisme, elle sera peut-être validée dans 100 ans par des tas de recherches...
    Comme l'expliquent dans leurs œuvres combinées les scientifiques cités plus haut dans mon message #237, La morale est inscrite dans les gènes. Tant qu'on n'admet pas ça, on ne peut que rester bloqué sur le principe d'une éthique religieuse et philosophique actuelle, qui est le fruit d'une culture qu'on peut qualifier de délirante à cause de la fausseté absolue de toutes ses prémisses.

    Citation Envoyé par tarninou Voir le message
    Et pour le moment effectivement le seul tronc commun que l'on ait est le concept d'espèce qui si je ne me trompe ne suffit pas pour baser cette nouvelle éthique et en plus a été et sera fluctuant (et l'est, les changements et "croisements" n’apparaissent pas d'un coup).
    Tu as entièrement raison, le concept d'espèce ne suffit pas pour fonder une nouvelle éthique, et d'ailleurs je n'ai jamais dit ça. Il n'est qu'un des éléments d'exploration permettant de définir une telle éthique. Le tronc commun à tous les humains, ce n'est pas seulement l'espèce humaine, ce sont aussi tous les comportements qui sont inscrits dans sa corporéité. Ces comportements sont innés, ils ne sont pas acquis. La culture religieuse et idéelle-philosophique, qui est acquise sur des prémisses fausses, ne permet pas d'étudier ces comportements.

    La science le peut.

    Les comportements humains peuvent certainement fluctuer et la morale et l'éthique commandées par ces comportements peuvent certainement fluctuer aussi, mais cela ne s'est pas produit depuis 8 millions d'années, point de l'évolution qui marque la différenciation d'espèce entre le singe et l'humain. Car si l'héritage des comportements qu'on peut qualifier de moraux est le même chez le singe et l'humain, c'est qu'il était déjà présent chez l'ancêtre commun au singe et à l'humain. Et huit millions d'années, ça pèse lourd.


    Citation Envoyé par tarninou Voir le message
    Pas besoin d’essayer de me convaincre que les animaux, en particulier les singes peuvent avoir des comportements sociaux d'une extrême complexité, en ce qui me concerne, c'est un fait. Que la morale ne soit pas forcément une émanation de la religion, je le pense aussi, le dernier ouvrage que j'ai pu parcourir à ce sujet est un livre d'Axel Kahn. L'homme, le bien et le mal si je ne m'abuse. Si mes souvenirs sont exacts, il propose lui une définition de l'humain comme étant le seul être capable de faire le "mal" sciemment. C'est peut-être là son tronc commun... Mais que les singes aient pu développer des comportements par eux-mêmes, qui ressemblent à ceux des humains (ou que les humains aient des comportements qui ressemblent à ceux des singes), je ne vois pas ce que cela prouve en soirf et quel est l'idée derrière. Génération spontanée de comportements qui transcendent la biologie ? En sont une émanation ? Convergence évolutive comportementale ?
    Je suis heureux de te voir convaincu du fait que les animaux en général et les singes en particulier peuvent avoir des comportements sociaux d'une extrême complexité. Je souhaite sincèrement te voir convaincu aussi du fait que le comportement des singes comprend des pans entiers de morale absolument identiques à ceux de l'humain alors qu'aucun humain ne les lui a inculqués. Je pense que cela pourrait te convaincre du fait que si une morale identique à celle de l'humain existe chez le singe et que cela représente un inné pour celui-ci, alors une morale existe chez l'humain sur le même principe d'innéité que pour le singe.

    Les comportements ne transcendent pas la biologie. La transcendance est un concept issu du délire de penseurs illuminés par la beauté de leur intellect qui ne pense en réalité que par l'onanisme moniste idéel ou dualiste platonicien. Dit de façon plus triviale, les penseurs de la transcendance sont des branleurs.

    Les comportements sont une immanence de la biologie, et la morale est une immanence des comportements. L'éthique étant par ailleurs une science de la morale, rien n'interdit d'appliquer la méthode scientifique à l'étude d'une éthique pouvant qualifier une morale immanente de comportements immanents eux-mêmes de la biologie.

    J'aime bien Axel Kahn. J'aurais dû l'inclure dans ma liste de scientifiques de référence de mon message #237.

    .

  16. #286
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    .

    Je suis en train de relire ce fil de discussion pour tenter d'y déceler ce que j'aurais maladroitement expliqué à tous, pour comprendre les raisons de l'incompréhension ou le rejet pour moi assez étonnant de mes propositions par beaucoup d'entre vous.

    Et je tombe sur cet extrait qui pourrait apporter une explication :

    Citation Envoyé par Jean-GUERIN Voir le message
    Il me semble qu'on tient là une caractéristique de ce que je me suis permis d'appeler un "écosystème philosophique et/ou religieux". Il s'agit de la capacité de l'environnement à prendre en considération sans a priori une idée nouvelle. Cela est indépendant de la méthode scientifique et est bien une attitude philosophique ou au moins psychologique.
    Elle n'est pas du tout assurée partout et en tous lieux. Mais elle est favorable, me semble-t-il, à la définition et à la mise en oeuvre d'une "éthique des sciences".
    .

  17. #287
    invite15b1b1e1

    Re : L'éthique

    .

    Cela dit, comme nous n'avons pas effleuré le début des prémisses de l'entrée en matière de l'introduction à ce que je nomme une « science de l'éthique » et que l'explication de tout ce que cette science de l'éthique comporte, je demande vraiment si ça vaut la peine de continuer.

    Si parmi vous il y en a un seul ou une seule qui souhaite me voir continuer, qu'il en exprime ce souhait et je continuerais.

    Très cordialement ...

    .

  18. #288
    tarninou

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Comme l'expliquent dans leurs œuvres combinées les scientifiques cités plus haut dans mon message #237, La morale est inscrite dans les gènes. Tant qu'on n'admet pas ça, on ne peut que rester bloqué sur le principe d'une éthique religieuse et philosophique actuelle, qui est le fruit d'une culture qu'on peut qualifier de délirante à cause de la fausseté absolue de toutes ses prémisses.



    Tu as entièrement raison, le concept d'espèce ne suffit pas pour fonder une nouvelle éthique, et d'ailleurs je n'ai jamais dit ça. Il n'est qu'un des éléments d'exploration permettant de définir une telle éthique. Le tronc commun à tous les humains, ce n'est pas seulement l'espèce humaine, ce sont aussi tous les comportements qui sont inscrits dans sa corporéité. Ces comportements sont innés, ils ne sont pas acquis. La culture religieuse et idéelle-philosophique, qui est acquise sur des prémisses fausses, ne permet pas d'étudier ces comportements.

    La science le peut.

    Les comportements humains peuvent certainement fluctuer et la morale et l'éthique commandées par ces comportements peuvent certainement fluctuer aussi, mais cela ne s'est pas produit depuis 8 millions d'années, point de l'évolution qui marque la différenciation d'espèce entre le singe et l'humain. Car si l'héritage des comportements qu'on peut qualifier de moraux est le même chez le singe et l'humain, c'est qu'il était déjà présent chez l'ancêtre commun au singe et à l'humain. Et huit millions d'années, ça pèse lourd.



    Je suis heureux de te voir convaincu du fait que les animaux en général et les singes en particulier peuvent avoir des comportements sociaux d'une extrême complexité. Je souhaite sincèrement te voir convaincu aussi du fait que le comportement des singes comprend des pans entiers de morale absolument identiques à ceux de l'humain alors qu'aucun humain ne les lui a inculqués. Je pense que cela pourrait te convaincre du fait que si une morale identique à celle de l'humain existe chez le singe et que cela représente un inné pour celui-ci, alors une morale existe chez l'humain sur le même principe d'innéité que pour le singe.

    Les comportements ne transcendent pas la biologie. La transcendance est un concept issu du délire de penseurs illuminés par la beauté de leur intellect qui ne pense en réalité que par l'onanisme moniste idéel ou dualiste platonicien. Dit de façon plus triviale, les penseurs de la transcendance sont des branleurs.

    Les comportements sont une immanence de la biologie, et la morale est une immanence des comportements. L'éthique étant par ailleurs une science de la morale, rien n'interdit d'appliquer la méthode scientifique à l'étude d'une éthique pouvant qualifier une morale immanente de comportements immanents eux-mêmes de la biologie.

    J'aime bien Axel Kahn. J'aurais dû l'inclure dans ma liste de scientifiques de référence de mon message #237.

    .
    C'est là que ça pêche pour moi. Dans aucun de tes messages ou dans aucune de tes référence je n'ai lu de preuve que la morale soit innée. Selon moi on en est loin. Suggérer qu'il y a une part d'inné, pourquoi pas, aller dans le sens d'une plus grande part d'innée que ce qu'on voulait bien penser, pourquoi pas. Pour l'exemple des singes on pourrait autant dire que la morale est culturelle, chez les hommes comme chez eux. Je ne suis pas du tout certain de l'existence d'une morale innée chez le singe. J'aurais plutôt tendance à penser qu'un animal social élevé seul et loin de ses congénères aurait tendance à devenir un "inadapté" social qui ne respecterait probablement pas les canons de la morale du groupe.

    Et une morale strictement biologique ne me semble pas tenir debout, les sacrifices humains seraient alors biologiquement inscrits comme norme sociale en nous ? Le cannibalisme ? Rien à voir pour ces comportements avec une société, une époque et un environnement bien précis ? Pour moi il n'y a pas une morale humaine mais des tas. Effectivement certains points se retrouvent souvent (ne pas tuer, interdiction de l'inceste...) mais on peut autant y voir un réflexe inné qu'une réflexion objective de la part de tout le monde menant à la même conclusion: "si on s'entretue, on ne survivra pas, ne pas s'entretuer nous donne de meilleurs chances de survie".

    Je pense que dire "ça c'est inné", "ça c'est acquis", est une bêtise dans le sens ou on en sait rien et que les deux sont si étroitement liés qu'on est à mon avis pas prêt de démêler tout ça (si tant est, encore une fois qu'il y ait même une limite claire entre l'innée et l'acquis). On en sait à mon avis tellement rien, qu'il serait certainement possible en citant d'autres chercheurs de trouver un faisceau de présomption qui dit l'inverse sans qu'aucune des deux approche ne soit fausse.

    Pour moi, je pense que tes propos ne sont pas clair pour ces deux raisons: des pistes que tu tiens pour des preuves, et un mélange des genres que justement tu sembles combattre. Le paragraphe sur l'incomplétude spécifique de l'homme et sa recherche toujours inaboutie, moi ça me fait beaucoup penser à des tas de choses sauf à de la science.

    Et puis dire que l'éthique à fait la preuve de sa faillite parce qu'elle à laissé des crimes se perpétrer... Soit une subtilité m'échappe, soit c'est une bêtise. Chacun sait que des lois, une morale, une éthique, quelle que soit sa base, va être transgressée à un moment ou a un autre, c'est peut être plus la transgression qui a permis des tas de crimes, non ? Alors l'éthique que tu proposes, soit elle sera aussi transgressée, voir superbement ignorée, et autant de crimes auront lieu, soit elle est imposée et on retombe dans le totalitarisme qui guette.

    Et enfin je ne vois pas bien l'intérêt de la chose. Je ne vois pas en quoi une éthique telle que tu la propose pourrait mieux répondre à des questions qui n'ont pas forcément de réponse. Ce qui est en jeu pour l'avortement par exemple, n'est pas purement biologique, mais aussi social, psychologique... Sinon, c'est facile, une cellule, ça vit. On ne tue pas, pas d'avortement dès la première minute de la mitose. Si on se pose la question c'est bien que d'autres questions que la biologie entrent en jeu, je ne vois alors pas pourquoi la biologie devrait seule présider à la base ou à la réflexion.
    C'est l'histoire d'un têtard qui croyait qu'il était tôt alors qu'en fait il était tard.

  19. #289
    invite1a308282

    Re : L'éthique

    la morale est innée ?
    non je le pense pas sinon on retrouverait pas dans les différentes religions les interdits qu'on connait tous ...
    on le voit bien qu'on peut trouver des personnes vicieuses , amorales et perverses ; si elle était innée ce cas n'existerait pas.
    c'est bien beau d'avoir des idées mais essayer de monter ensuite un raisonnement pour démontrer à tout le monde que ce que vous pensez
    correspond à la réalité .

  20. #290
    karlp

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Heu... Non, ce n'est pas un axiome, puisque c'est quelque chose qu'on peut constater en portant son regard sur l'humain.

    Le seul livre que j'ai lu de Bataille, c'est « Histoire de l'œil ». Ce livre ne m'a pas donné envie de continuer à lire cet auteur, mais j'aurais peut-être dû le faire quand même (?) ...

    Qu'y a-t-il d'essentiel qui puisse alimenter le débat, chez Bataille ?.
    Ce que vous savez pertinemment: la jouissance se dissocie du simple plaisir et culmine dans l'horreur. Il suffit, pour reprendre votre argument, d'observer les hommes pour le constater; ce n'est que dans la mesure où nous posons une limite à notre jouissance que celle ci est compatible avec la vie en société.

    C'est cette horreur que nous sommes ici quelques uns à voir poindre (mais sans qu'elle se laisse démasquer; ce que j'ai appelé plus haut "habileté") au travers de certains de vos propos et de ceux de Mme Sastre.

    Voilà, par exemple, le genre de propos qui me fait frémir:

    Il faut y voir une métaphore rattachée au fait que l'humain est incomplet à sa naissance.
    Un être humain "complet" ce serait quoi ? quelqu'un qui n'est jamais "divisé", "partagé" ?
    C'est à dire quelqu'un en qui il n'y a plus aucune contradiction entre la morale et la volonté de jouissance (par exemple un intégriste qui tue au nom de dieu, un pédophile qui prétend "éduquer" un enfant et le libérer des entraves que lui imposent ses parents, une femme qui dispose de son enfant selon son caprice, etc)

    Je ne doute pas un seul instant que vous soyez capable de "répondre" à cette objection et ce n'est pas le principe de non contradiction qui vous arrêtera (à quoi vous serez sans doute tenté de me mettre au défi de souligner ces contradictions, avec pour fin de nous éloigner de ce qui est réellement en cause).

  21. #291
    karlp

    Re : L'éthique

    Chacun sait que des lois, une morale, une éthique, quelle que soit sa base, va être transgressée à un moment ou a un autre, c'est peut être plus la transgression qui a permis des tas de crimes, non ?


    Il est certain que sans loi le crime n'existe plus.

    Encore une fois (pas tellement à votre attention Victor, tout ce que je dis vous le savez déjà) : il n'existe qu'une seule forme de morale pour laquelle il n'y a pas de transgression possible: la morale perverse, laquelle fait de ce que la morale sociale appelle "transgression" une sorte d'obligation morale (au "tu dois respecter ton prochain" elle a substitué "tu dois jouir, parce que la Nature le veut!"

  22. #292
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : L'éthique

    @victor.

    toujours en cherchant à comprendre et dans la continuité de mon message précedent.
    je retiens que que ce que tu nommes "science de l'éthique" revient à fonder une éthique sur des bases purement génétiques, qui seraient elles par nature irréfutable, car scientifiques !!!
    il me vient plusieurs remarques:
    -penses-tu vraiment que l'on puisse faire une cartographie exhaustive de cet "inné" perpétuel ?
    - d'un point de vue rhétorique, celà revient tout simplement à rejeter toute éthique telle qu'elle est définie.
    pour ne la remplacer par ....rien. ( j'avais parlé de no man's land !)

    ce discours pourrait donc avoir un sens à condition d'utiliser un autre mot ( et même pourquoi pas un néologisme ) mais pas à parler d'éthique.
    en cherchant à plaquer une expression qui collerait avec ton approche, j'en arrive à des incoherences sémantiques:
    dirais tu : philosophie génétique ?, sagesse immortelle et non-évolutive ? ( par définition ).

  23. #293
    myoper
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Oui, on peut le voir ainsi. J'enfonce des portes ouvertes ...

    Maintenant que nous sommes d'accord sur quelque chose de bien précis, à savoir le déterminisme implacable de la femme définitivement décidée à avorter quelle que soit les conditions de son avortement, quitte à en mourir, que penses-tu de l'avis d'un pape de l'église apostolique et romaine qui viendrait te dire que si cette femme te demandait de l'aider, tu ne dois en aucun cas le faire (et que tu dois donc la laisser crever) car elle porte en elle une morula qui est d'après lui un être humain (dont il éludera d'ailleurs la question de sa mort, à ce pauvre chéri...) ?

    .
    Que ce soit un pape ou un collectif de philosophe qui cherchent à imposer leur avis, on dirait la même chose.
    Par ailleurs, il n'y a pas de déterminisme implacable dans le fait de décider à avorter pour la simple et bonne raison que ce n'est pas définitif: la décision est, la plupart du temps, difficile à venir, inconstante, en particulier variable avec e temps et l'évolution de la grossesse, ambivalente et prise comme faute de mieux ou pis aller, soit l'exact contraire d'un déterminisme implacable.
    Ce qui fout encore en l'air toutes vos théories et avis.

  24. #294
    mh34
    Responsable des forums

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    que penses-tu de l'avis d'un pape de l'église apostolique et romaine qui viendrait te dire que si cette femme te demandait de l'aider, tu ne dois en aucun cas le faire (et que tu dois donc la laisser crever) car elle porte en elle une morula qui est d'après lui un être humain (dont il éludera d'ailleurs la question de sa mort, à ce pauvre chéri...) ?

    .
    Ca c'est votre traduction...et votre interprétation ; comme toute interprétation elle est contestable, mais nous sommes déjà à la limite du hors-charte, je suppose que vous le réalisez...Quoi que j'en pense, ce sera aussi hors-charte. Donc je ne répondrai pas.
    Mais je vais vous répondre différemment.
    Ce que vous n'avez apparemment pas compris, c'est que votre argument ( qui est valable) l'est dans les deux sens. Une morula peut parfaitement être un être humain...à une seule condition ; que la femme qui la porte en décide ainsi. Et là non plus vous n'aurez strictement aucun moyen, ni aucune preuve à lui fournir, pour lui prouver le contraire. C'est par le désir de sa mère que l'embryon est reconnu comme être humain, par elle tout d'abord mais aussi par la société. Une femme enceinte même aux tous débuts de sa grossesse, lorsqu'évidemment elle veut cet enfant, va dire qu'elle attend un enfant, ou un bébé. Donc un être humain.
    Et c'est CA et seulement CA qui compte.
    Pas ce que la science dont vous prétendez vous servir pour créer une éthique uniquement basée sur ses découvertes, va dire sur le sujet.
    Votre prétention à trouver ce "moment de passage à l'être humain" est totalement vouée à l'échec.
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  25. #295
    Cendres
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    C'est le cas pour certains animaux. Ça ne l'est pas pour d'autres.
    Lesquels par exemple?
    N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)

  26. #296
    Cendres
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Mais dans ce procès, si je puis me permettre l'expression peut-être exagérée, ce qui m'apparaît, c'est que moins on est d'accord avec moi, plus je trouve que j'ai raison.

    C'est bon signe ...

    .
    Attention aux chevilles, quand même...
    N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)

  27. #297
    myoper
    Modérateur

    Re : L'éthique

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Comme l'expliquent dans leurs œuvres combinées les scientifiques cités plus haut dans mon message #237, La morale est inscrite dans les gènes. Tant qu'on n'admet pas ça, on ne peut que rester bloqué sur le principe d'une éthique religieuse et philosophique actuelle, qui est le fruit d'une culture qu'on peut qualifier de délirante à cause de la fausseté absolue de toutes ses prémisses.
    Si on doit l'admettre, c'est que ce n'est pas démontré.
    La morale n'étant même pas définie ici, on a un avis du niveau de celui qui voulait faire admettre que les blancs étaient supérieurs aux noirs et la femme inférieure à l'homme sur la base d'observation on ne peut plus scientifiques de la part de scientifiques.
    Ce qui permet tous les délires philosophiques et religieux puisque vos scientifiques n'ont rien démontré (et de ce point de vue, si votre exposé reflète leur avis, on s'en passe facilement), ce prémisse peut être considéré d'une fausseté absolue (avec les délires qui vont avec et que vous nous avez rappelé historiquement).




    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Ah mais non, il faut tenir compte de cette "voie" qui infirme votre théorie sur ce point.
    Vous êtes en train de dire que vous bottez en touche pour ne pas à avoir à en tenir compte !
    N'entend pas trop vite ce que je ne dis pas dans ma rhétorique herméneutique.
    Non, non, j'ai juste lu ce que vous avez écrit et vous bottez encore plus loin: hors jeu.


    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Entièrement d'accord. Mais nous parlions de la méthode scientifique vue sous l'angle d'une convergence de nombreux faits élémentaire permettant d'assurer l'assise indubitable d'un fait global. Pas de l'efficacité ni de l'utilité d'une telle convergence et d'une telle assise, chose que nous n'avons pas encore abordée, que je sache.
    Il faudrait déjà prouver que ce "fait" existe et est unique - pour l'instant, ce qui semble indubitable, c'est que ce n'est pas le cas - et vous avez tiré des conclusions comme si c'était le cas, de la même façon que les religions font.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Ce n'est pas moi définis la chose, que je te propose par ailleurs au moyen d'une simple convention de langage me permettant de dire que je définis cette chose.
    Elle était certainement déjà définie mais vous la redéfinissez ; encore une fois, j'ai bien lu:
    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Ça ne me gênerait pas de revenir sur ce concept, puisque qu'une séparation d'espèce définie tel que je la définis ne ...
    La convention de langage la plus simple est d'utiliser les mots tels que définis pour l'usage qu'ils ont.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Le fait que l'éthique actuelle a fait faillite n'a pas à être prouvé. Il suffit de lire l'histoire de l'humanité en prenant connaissance des crimes qu'elle a permis de commettre pour s'en rendre compte.
    Ce n'est pas parce que quelque chose n'est pas bien qu'autre chose sera forcément mieux et je disais justement que les éléments que vous apportez ont tendance à montrer que votre solution de remplacement pourrait faire pire.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Je me demande avec perplexité comment j'ai pu t'amener à penser une telle chose. Tu interprètes mes messages sur des bases qui m'échappent complètement.
    Justement, je n'ai rien interprété, je n'ai fais que tenir le raisonnement proposé...

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Tu inverses une cause et un effet.

    La différence d'espèce prise ponctuellement, c'est-à-dire à un instant donné de l'évolution, cette différence est d'abord constatée. Ce n'est qu'ensuite qu'on désigne par une convention de langage, ou un étiquetage, chaque espèce dont on veut exprimer la distance ou la différence par rapport à une autre espèce. Si par la suite la science nous indique que le concept de différenciation « éternelle » est faux et qu'il arrive que des recoupements d'espèces se produisent pour donner une descendance viable sur la longue durée, cela n'invalide en rien la différenciation et l'étiquetage ponctuels à un instant de l'évolution. Je te l'ai expliqué et tu ne l'as pas accepté, mais si tu persistes dans ce refus, j'en déduirais qu'en plus, et sauf ton respect, tu ne l'as pas encore compris. Je me sentirais alors déchargé de l'obligation de te l'expliquer une troisième fois
    Non, justement, j'ai pris soin d'éviter ce piège mais ici vous prenez la différence pour acquise sans tenir compte des avancées de la science qui peuvent les gommer et toujours les préciser, donc les modifier et qui en mettent d'autres plus pertinentes et plus opératoires à disposition.
    Je ne vois pas ou vous voyez un autre refus que votre erreur de raisonnement, indépendamment des arguments que vous prenez et des définitions que vous créez pour la cause, que d'autres intervenants ont souligné.


    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Tu commets là encore par une erreur d'interprétation que je ne m'explique pas.
    Peut être parce que vous cherchez encore à me faire interpréter vos propos au lieu de lire l'explication que je donne et vous recherchez votre propre explication (interprétation personnelle de votre part).

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Chacun construit sa bibliothèque comme il l'entend et dans la mienne, les ouvrages de ces remarquables scientifiques occupent l'une des meilleures places. Et comme tu le dis, je suis libre de penser ce que je propose ici à travers le filtre culturel et scientifique de ces remarquables scientifiques. Et tu es libre toi aussi de ne pas le faire, ce qui, malheureusement pour notre discussion risque de te confirmer dans le domaine d'une regrettable incompréhension de ce que j'avance ici.
    Peut être serait il plus sage d'enlever ces filtres culturels et prendre l'avis des milliers d'autres car s'ils ne proviennent que de ce petit groupe, on peut le(s) qualifier d'œillères ou de vision sectaire tant qu'une démonstration ne sera pas apportée sur son bien fondé (le fait de valider cette vision par le fait qu'elle le sera scientifiquement forcément n'est pas un raisonnement scientifique ni même une démarche logique). Ne pas le faire empêche de voir les autres arguments ou les erreurs faites et permettent de classer toutes les critiques ou toutes les démonstration d'erreurs comme "erreur d’interprétation" tant vos propos sont hermétiques à tout argumentation qui ne leur est pas propre.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    J'aime bien les fait objectifs quand ils me sont opposés. Par contre, je ne comprends pas comment on peut ne pas tenir compte de l'avis de mes avocats (les dix-huit scientifiques de ma bibliothèque), dans ce qui prend de mon point de vue plutôt l'allure d'un procès que d'une discussion entre mordus de la science. Mais dans ce procès, si je puis me permettre l'expression peut-être exagérée, ce qui m'apparaît, c'est que moins on est d'accord avec moi, plus je trouve que j'ai raison.

    C'est bon signe ...

    .
    Si on parle d'avocats et de procès, on peut tout de suite tout jeter car si la justice et ses résultats étaient scientifiques, on l'appellerait science et ce n'est pas le cas, bref, l'avis d'avocats représente le dernier avis auquel j'accorderais une quelconque confiance ou un quelconque crédit.
    Maintenant, l'avis des scientifiques est très bien (partiaux en tant "qu'avocats" donc pus scientifiques ?) mais si eux, en tant que scientifiques, n'ont réussi à pondre qu'un avis et pas une démonstration, c'est que le fait, s'il existe, est tout sauf établi et encore moins prouvé.
    Jusque la, sur ce fil, le seul avis qui m'importe n'a pas réussi a réfuter la plupart des objections et se réfugie derrière une "incompréhension..." ou les reformulant en une "erreur d'interprétation" montrant bien que toutes ces parties abordées du problème sont ignorées au mieux sinon détournées.
    D'ailleurs si l'avis de ces 18 était si valable, votre exposé aurait du nous convaincre et pouvoir répondre aux objections posées mais il semble n'aboutir à aucun de ces deux objectifs.

    Citation Envoyé par victor.digiorgi Voir le message
    Tu es libre de penser ainsi, mais je ne vois rien qui te permette de trouver ça de façon si catégorique dans ce que j'expose.

    .
    Ben si puisque vous reliez des droits à certaines observations scientifiques, tant que celles-ci sont faites et valables pour d'autres animaux que les humains, il va falloir les appliquer par (votre) définition sinon il faut réviser les critères et ceux-ci ne sont donc plus applicables (vous n'avez plus d'argument).


    Jusqu’à présent et pour résumer, je lis que vous (ou vos citations) avez raison tout simplement parce que vous avez raison et que vous le démontrerez scientifiquement plus tard.

  28. #298
    invite1a308282

    Re : L'éthique

    j'ai l'impression que certains utilisent les forums pour se faire plaisir intellectuellement en déclamant leurs pensées forcément indispensables pour le "bien être" de tous
    (je vais prendre du pop corn pour suivre cela ... )

  29. #299
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : L'éthique

    re bonjour,
    je viens de lire un résumé des travaux de dawkings, et sur le néo-darwinisme.
    je n'ai rien vu qui parlait d'éthique.
    je n'est pas vu non plus de déterministe purement génétique.
    à l'inverse, il a même développé la notion de même ( equivalent sociétal du gène ) et "transmissible" culturellement.
    bref, je ne vais pas faire l'effort d'aller plus loin sur les scientifiques que tu cites.
    car j'en conclu à minima qu'outre les citer, tu en tires une interprétation toute personnelle.
    pour un "apôtre" du tout scientifique, c'est quand même se tirer une balle dans le pied !

  30. #300
    invitebd006ada

    Re : L'éthique

    Juste une précision HS :
    Citation Envoyé par Ansset
    je viens de lire un résumé des travaux de dawkings, (...)je n'est pas vu non plus de déterministe purement génétique.
    Oui c'est normal. C'est Dawkins qu'il faut lire pour avoir des arguments en faveur du déterminisme purement génétique. Son concept de mème, aussi intéressant soit il est (AMHA) plus une hypothèse ad hoc pour contenter une position philosophique tenante du "libre arbitre" que pour pallier à un défaut de sa vision du déterminisme génétique.

Page 10 sur 11 PremièrePremière 10 DernièreDernière

Discussions similaires

  1. Le sport et l'éthique ?
    Par invite8a2d814c dans le forum Éthique des sciences (archives)
    Réponses: 3
    Dernier message: 27/12/2007, 15h16
  2. l'éthique biomédicale
    Par inviteeb6b9cf7 dans le forum Éthique des sciences (archives)
    Réponses: 1
    Dernier message: 24/11/2007, 01h57
  3. Qu'est-ce que l'éthique?
    Par invite6e69d4ca dans le forum Éthique des sciences (archives)
    Réponses: 27
    Dernier message: 31/10/2005, 15h45
  4. De la biologie à l'éthique.
    Par invite63ea3fef dans le forum Éthique des sciences (archives)
    Réponses: 26
    Dernier message: 28/08/2005, 17h54