Bonjour
L'être cloné sera un individu dont le développement dépendra - comme ce fut le cas pour chacun de nous- de la nature du désir de celui qui l'éduquera.mais cloner un vivant, une fois que nous aurons établi des règles permettant d'éviter des conséquences néfastes, qu'est ce qui nous oblige, moralement, à interdire le clonage?
Quelle est la nature de ce désir ?
Quelles peuvent être les effets de ce désir sur le développement psycho-affectif de ce clone ?
Je crois que c'est à ces question qu'il faut essayer de répondre pour déterminer si un tel projet est éthiquement recevable ou non.
Bien dit, mais je pense que la solution est assez simple au fond : un clone devra avoir les mêmes droits qu'un enfant naturel, il devra être éduqué comme un être humain conçu naturellement, un point c'est tout..Comment voyons nous (nos) enfants? Comme un prolongement de nous même, non? Et, même si on oublie vite cette idée au fur et à mesure qu'il grandit, au départ on aimerai bien voir un petit "nous" en mieux non? Quelles différences pourrait-il y avoir avec un clone, mise à part le fait qu'il nous ressemblera plus qu'un enfant naturel?
"Ils sont totalement soumis..ils obéissent à n'importe quelle règle, sans poser de question! Nous avons modifié leur structure génétique pour les rendre moins indépendants que le sujet d'origine."
haha, imaginez un peu les dérives sinon..Toute une troupe de petits Einstein destinés à travailler en labo, un bataillon de Stalone pour aller prendre le pouvoir au Moyen-Orient, ou tout simplement des embryons déjà destinés à accomplir telle ou telle tâche à l'avenir "Le meilleur des Mondes, Huxley", laissons ça à la SF et contentons-nous de leur accorder les mêmes droits..Et je passe les fabriques d'organes de "The Island" ^^
Mais au fond, que se passera t'il si vraiment on en arrive vraiment à se poser cette question un jour : le clonage de particuliers sera soumis à des règles très strictes (espérons-le), mais qui sait quelles dérives pourront avoir lieu derrière les murs de nos gouvernements..(je ne veux pas jouer au "méchants gouvernements comploteurs", mais ils se permettent déjà tellement de violations de nos valeurs morales..)
Dernière modification par invite876467890 ; 02/02/2013 à 12h24.
message annulé
Précisément : on constate que cette façon de percevoir son enfant n'est pas sans poser problème. Quel enfant pourrait supporter avoir la charge de réaliser l'idéal inaccompli par l'un de ses parents ? Il ne s'agit de rien d'autre que d'un refus de sa subjectivité.Bien dit, mais je pense que la solution est assez simple au fond : un clone devra avoir les mêmes droits qu'un enfant naturel, il devra être éduqué comme un être humain conçu naturellement, un point c'est tout..Comment voyons nous (nos) enfants? Comme un prolongement de nous même, non? Et, même si on oublie vite cette idée au fur et à mesure qu'il grandit, au départ on aimerai bien voir un petit "nous" en mieux non? Quelles différences pourrait-il y avoir avec un clone, mise à part le fait qu'il nous ressemblera plus qu'un enfant naturel?
Il me semble assez évident que le DESIR d'avoir un clone de soi porte ce "fantasme" au delà des limites courantes
Tout bien réfléchi, il est vrai qu'il y aurait tout de même une différence : je laissais tout à l'heure sous-entendre que les désir d'avoir un enfant naturel est sensiblement les mêmes que celui d'avoir un clone (à la différence qu'il n'y aurait plus cette notion de "concevoir un être à deux", qui a bien sur son importance), mais disons que si un jour le clonage est vraiment autorisé, il sera probablement autorisé d'opérer quelques modifications génétiques sur ce clone, qui n'en sera plus vraiment hein finalement.. Et les attentes que nous aurions de ce clone seront surement supérieures à celle d'un enfant naturel, car il aura surement fallu dépenser une petite fortune pour le réaliser..certains risqueraient donc d'être plus stricte concernant leurs attentes..
Mais regardons un peu aujourd'hui, au sujet de l'adoption/conception d'enfants par des couples homosexuels : à ma connaissance, aucune étude ne peut dire si l'éducation "homoparentale on dit?" peut avoir de mauvaises conséquences sur le développement de la personnalité de l'enfant (je ne me pronnonce aucunement sur ce sujet). Or nous tendons vers la légalisation de cet act, en "spéculant" qu'il n'y a aucune raison qu'il y est de différences notables..(comparaison n'est pas raison, évidemment), mais vois tu ou je veux en venir? N'autorisons nous pas déjà des choses (contre-natures, je n'ai pas trouvé mieux comme mot, mais je pense que tu comprends le fond de ma pensée) sans tenir vraiment compte des possibles conséquences néfastes sur le développement de l'enfant?
Dernière modification par invite876467890 ; 02/02/2013 à 12h52.
Personnellement, je ne vois pas vraiment l'intérêt de cloner quelqu'un à l'identique, si ce n'est avoir un "double PHYSIQUE".
C'est plus le sujet du "clonage avec modifications" ou simplement l'eugénisme, qui m'intéresse. Comme je l'ai dit plus haut, un sujet de débat intéressant est : la suite logique du progrès médical n'est elle pas de permettre un jour la vie "quasi éternelle" de l'homme? Moi je ne vois aucune raison de faire tout ce que nous faisons si c'est pour nous limiter à rajouter quelques années aux malades..Le but de la vie, c'est de vivre justement, donc de fuir la mort, je ne suis pas un adepte de ce concept qui tend à dire que "la mort donne un sens à la vie", absurde selon moi.. Voilà pourquoi je crois que lorsque tous ces eugénismes seront réalisables, nous ne nous en priverons-pas.
Je ne crois pas qu'on ne prenne pas en considération le bien de l'enfant dans les lois qui sont discutées .
Quoiqu'il en soit il me semble nécessaire qu'on le fasse.
Vous relevez vous même très bien divers éléments qui vont jouer un rôle dans le désir du parent du clone (l'argent investi en particulier).
Il m'est impossible d'être catégorique. Je crois qu'un comité d'Ethique serait indispensable pour évaluer les risques.
Je me méfie des référence à la "nature" dans ce genre de débat: celle ci nous offre des "modèles" inquiétants (des femelles qui mangent leur partenaire, des espèces qui pratiquent le "viol", des chiens qui adoptent un coq - j'ai vu ça de mes propres yeux) et je constate qu'en généra nous ne retenons de ces exemples que ceux qui confortent nos a prioris
Très pertinent ta remarque sur la nature. Au fond, ce n'est pas sur ce qui est naturel ou non qu'il faudra débattre, ça n'a pas vraiment de sens "naturel" au fond..Naturellement, tout est possible et un enfant peut être éduqué dans n'importe quelles conditions, mais c'est moralement que nous nous posons des questions, éthiquement..Au fond, est interdit ce qui peu nuire à autrui..ce qui atteint au bien être d'un individu..mais à l'échelle de l'humanité, en regardant tout ça en toute objectivité, en essayant de se soustraire à un "regard humain", tout est permis par la "nature", et nous pourions autoriser toutes les dérives génétiques possibles, rien, au yeux de la nature, aux yeux de l'univers, n'est bien ou mal, finalement..Et je pense donc que nous interdisons, comme dit plus haut, ce qui est néfaste pour l'individu, plus que ce qui peut l'être pour l'espèce humaine..vois tu le fond de ma pensée? Car au fond, prendre des risques pour l'humanité, c'est aussi notre propre non? Une forme de courage/insouciance humaine, mais qui font que nous occupons la place que nous avons aujourd'hui..Nous ne permettons simplement pas ce qui peut nuire DIRECTEMENT A UN INDIVIDU..enfin, a priori..
Dernière modification par invite876467890 ; 02/02/2013 à 13h14.
Suppose que tu sois dans un bateau, il y a un trou dans la coque qui provoque une voie d'eau. Le bateau va couler.Mais regardons un peu aujourd'hui, au sujet de l'adoption/conception d'enfants par des couples homosexuels : à ma connaissance, aucune étude ne peut dire si l'éducation "homoparentale on dit?" peut avoir de mauvaises conséquences sur le développement de la personnalité de l'enfant (je ne me pronnonce aucunement sur ce sujet). Or nous tendons vers la légalisation de cet act, en "spéculant" qu'il n'y a aucune raison qu'il y est de différences notables..(comparaison n'est pas raison, évidemment), mais vois tu ou je veux en venir? N'autorisons nous pas déjà des choses (contre-natures, je n'ai pas trouvé mieux comme mot, mais je pense que tu comprends le fond de ma pensée) sans tenir vraiment compte des possibles conséquences néfastes sur le développement de l'enfant?
Le capitaine (=gouvernement) ordonne qu'on prenne une planche de bois, qu'on prenne quatre clous qui trainent sur le pont qu'on cloue la planche sur le trou pour colmater la brêche.
Là, tu constates que le capitaine n'a pas étudié si les clous sont bien traités anticorrosion. Donc, on ne sait pas si les clous vont pouvoir tenir longtemps, surtout avec l'eau de mer qui est salée.
Donc, tu fais remarquer qu'on prend une mesure en "spéculant" que les clous vont résister à la corrosion, sans vraiment tenir compte des conséquences néfastes sur le bateau.
Tu suggères qu'on pourrait retarder la mesure en attendant la confirmation que les clou sont bien traités anticorrosion ou bien en attendant de trouver des clous en innox.
Pourtant, le capitaine confirme la mesure immédiate.
Renseignes-toi, le gouvernement légifère pour essayer de résoudre des problèmes concrêts, graves et immédiats. Il ne fait pas de loi par idéologie (en tout cas, rarement, et lorsque c'est le cas, en général, ce sont de mauvaises lois). Toute loi peut posséder des inconvénients. La ceinture de sécurité peut blesser les occupants d'une voiture. Mais, ne pas légiférer sur l'obligation de la ceinture, ce serait pire. Le gouvernement doit faire des arbitrages.
Méfie toi des "bonnes idées", pleines de "bon sens", mais qui ne prennent pas en compte tous les éléments d'un problème.
@loulou:
ne penses tu pas que ton sujet est tellement vaste qu'on s'y noie de suite ?
hlbnet : oui, je ne blâmais pas le gouvernement sur ces choix, je disais simplement que si on faisais ce genre de choix maintenant, il n'y a pas de raison qu'on le fasse aussi sur d'autres sujets après, mais sans juger ce choix
ansset : oui oui aussi ^^ c'est ce que je notais tout à l'heure, mais ça valait quand même le coup de lire tout ce qu'on a pu y dire
Si le capitaine décide de colmater la fuite maintenant malgré le fait qu'on ne sait pas si les clous sont traités anti-corrosion, il n'y a pas de raison qu'il ne le fasse pas aussi le même genre de choix sur un autre sujet après. Je suis d'accord.