Bonjour à tous
Voila ce que j'ai trouvé au gre du surf sur ce forum:
http://www.ciele.org/domiforum/forum.php3?nf=5
Je l'avais déjà postée, mais comme personne n'avait été interpellé, je me fais un plaisir de la remettre, elle est bien dans le contexte.
Bundesverband Erneuerbare Energie (BEE)
Allemagne
Selon les indications des grands producteurs d’électricité, l’ « ecoénergie » a été pendant les vacances meilleur marché que l’énergie conventionnelle. Les raisons de cette situation sont simples : l’été a été à nouveau très chaud et les technologies s’améliorent.
Dans la mesure où les panneaux solaires atteignent leur plus haute efficacité entre mai et septembre, les grandes centrales sont obligées de diminuer leur production qui dépend de la possibilité de refroidissement grâce à l’eau des fleuves.
L’association nationale allemande pour les énergies renouvelables (BEE) souligne ce fait avec des chiffres intéressants à l’appui :
- pendant les jours les plus chauds de la fin du mois de juillet, l’électricité issue du charbon et de l’uranium coûtait à la bourse plus de 30 centimes par kilowattheure, et plus de 54 centimes pendant les heures pleines. Dans le même temps, l’ensemble des énergies renouvelables, qui inclut les éoliennes, le solaire et le biogaz, coûtait de façon constante autour de 11 ct/ kWh.
Même l’énergie solaire (normalement la plus chère des énergies renouvelables) a été pour la première fois meilleure marché que l’énergie conventionnelle.
De plus, l’Etat allemand payant 54 ct/ kWh aux producteurs solaires particuliers (qui utilisent cette subvention pour amortir leurs investissements), ces particuliers auraient été théoriquement incités à garder l’électricité pour leur propre consommation, car le prix boursier de l’électricité a dépassé la subvention.
En plus de la rentabilité, il existe un deuxième argument dans ce constat, celui de la sécurité. Cela ne concerne pas seulement la parfaite sécurité des centrales nucléaires qui est inatteignable, comme l’accident à Forsmark en Suède l’a à nouveau montré.
Il s’agit surtout de la sécurité d’approvisionnement.
Les chercheurs prévoient pour les décennies suivantes encore plus de vagues de chaleurs et de plus longues phases sans précipitation pendant l’été. Cela diminue la quantité d’eau dans les rivières qui - déjà plus chaudes du fait du changement climatique - ne peuvent plus servir pour le refroidissement nécessaire à la production d’électricité dans les centrales conventionnelles.
Parallèlement, la demande d’électricité durant les mois d’été ne cesse de monter, car les canicules accroissent la nécessité de climatiser les bâtiments.
Les Etats en Europe du Sud sont déjà aujourd’hui confrontés à un changement de leur demande d’électricité. Traditionnellement, les mois d’hiver étaient les mois connaissant une demande renforcée, liée au chauffage des habitations. Cela s’est inversé au cours des années précédentes.
Selon Milan Nitzschke, président de l’association BEE, les centrales conventionnelles ont de plus en plus de mal à approvisionner le marché. En 2006, les énergies renouvelables ont « clairement limité l’explosion des prix de l’électricité » .
Cornelia Ziem, responsable de la protection des consommateurs dans l’organisation allemande pour le soutien environnementale (DUH), fait également un résumé clair.
« Le dernier été montre à nouveau que l’énergie nucléaire n’est pas sure ni disponible sans limite, ni moins chère, ni écologique. »
Comme déjà en 2003, la productivité des centrales conventionnelles a été diminuée d’un tiers. La température des fleuves a tout de même été élevée, quelques centrales ayant même demandé une permission pour dépasser le seuil de température fixé par la loi. Cela est doublement dangereux, car l’évaporation augmente encore et la quantité d’oxygène dans l’eau diminue. Il reste donc encore moins d’eau dans les fleuves, déjà de mauvaise qualité, ce qui menace tout l’écosystème (plantes et poissons...).
L’expérience de l’Allemagne montre la nécessité d’investir encore plus dans les énergies renouvelables.
Malgré une performance limitée des centrales hydro-électriques en été, le renouvelable est prêt à approvisionner la population. Tout est une question de mélange : là où il n’y a pas de vent ou de soleil, le biogaz peut alimenter les réseaux.
La sortie du nucléaire en Allemagne est plus que compensée par le développement des énergies renouvelables.
L'objectif demeure donc d’augmenter les efforts pour économiser plus d’énergie et trouver en même temps des solutions pour une plus grande efficacité des installations renouvelables. Le solaire devenant même rentable en Allemagne, l’incitation des pays méditerranéens disposant d’un ensoleillement plus favorable doit être encore plus importante.
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