J'avais loupé ça :
"... une décision du Conseil constitutionnel, rendue le 30 novembre.
Validant la privatisation de GDF, et lui interdisant de continuer à offrir des tarifs régulés au-delà de la «poursuite des contrats en cours», le Conseil constitutionnel, par contrecoup, appliquait aussi cette interdiction à EDF. Cette décision enterrait une promesse du gouvernement. Contrairement à ce qu'avait avancé Thierry Breton en effet, les particuliers, après un déménagement, ne pourraient plus bénéficier automatiquement des prix régulés de l'électricité, inférieurs au prix du marché.
Cette décision, premier pas d'une possible extinction des prix régulés, est d'abord passée inaperçue des médias généralistes, à commencer par le monstre myope de l'audiovisuel. Au soir du 30 novembre, les JT ne retiennent que la première partie de la décision du Conseil constitutionnel : la privatisation de GDF est validée. Sur l'effet collatéral pour EDF, pas un mot. Libé le mentionne le lendemain dans un encadré . Quant au Monde, il n'en rend compte que quatre jours plus tard en notant, prudent, que «le Conseil constitutionnel a peut-être signé l'arrêt de mort des tarifs réglementés proposés depuis 1946 par EDF et GDF».
d'après Liberation du 8 décembre 2006.
Après avoir vu et revu cet excellent film "EDF, les apprentis sorciers", nous savons que le prix de l'électricité vendue à l'utilisateur dépend maintenant du prix du dernier KWh (celui qui s'il n'était pas fourni ferait s'effondrer tout le système). Il y a une bourse pour ça. J'ai découvert qu'un ami retraité d'EDF ignorait tout de ces nouveaux systèmes.
Si on se réfère aux chiffres donnés par S&V de janvier 2007, les pays européens n'ont aucune marge de manœuvre (capacités de production réelles égales ou inférieures aux pics de consommation) et les opérateurs ont cessé d'investir dans les moyens de production.
Le scénario californien est donc en place. Avant toute chose, il faut cesser de croire que ça va continuer comme avant !
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