Bonjour,
J'ai une idée pas trop mauvaise de ce que sont les ponts thermiques (j'ai récemment lu un bouquin du CSTB sur le sujet). Toutefois, j'ai du mal à évaluer leur importance quantitative dans les pertes thermiques d'un bâtiment (cet aspect n'était pas réellement abordé dans mon bouquin ).
Je voulais notamment savoir si l'existence de ponts thermiques de liaison (du fait d'un mur de refend par exemple) contrecarre de façon importante l'isolation de parois par l'intérieur : la zone non isolée générant le pont thermique occasionne-t-elle les mêmes pertes qu'avant isolation des parois, ou y a-t-il vraiment un afflux de calories par ce biais une fois l'isolation réalisée ?
En d'autres termes, si la surface générant le pont thermique représente (disons...) 10% d'un mur, l'isolation des parois (dans le cas complètement théorique d'un R infini) permettrait-elle de réduire les pertes de 90%, ou les pertes thermiques seraient-elles disproportionnées par rapport à la surface considérée ?
Alternativement, je vous serais reconnaissant de m'indiquer une méthode simple pour évaluer (même grossièrement) les pertes au niveau de tels ponts thermiques. Utilise-t-on la formule classique de déperdition thermique sur la surface correspondant à l'intersection entre le mur extérieur et le mur de refend, ou doit-on considérer la surface du mur de refend qui va "aspirer" les calories de l'intérieur (en tenant éventuellement compte de la longueur totale de maçonnerie que devront parcourir les calories en chaque point du mur de refend)..?
Voilà, je ne sais pas si j'ai été très clair , mais je pense que les spécialistes du domaine verront où je veux en venir et pourront m'aiguiller vers des méthodes de calculs ou des logiciels freeware... ou simplement me donner un ordre de grandeur des pertes occasionnées par ce genre de pont thermique.
Merci d'avance pour toute info à ce sujet,
Alisma
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