bonjour à tous
et d'avance merci de votre indulgence pour mes lacunes, je suis ici pour y remédier... j'aurais aimé vous éviter des redites, mais je n'ai pas totalement trouvé mon bonheur dans vos discussions jusqu'ici... si je l'ai loupé, indiquez-moi le filon !
Alors voici l'histoire, c'est un projet peu ambitieux, peut-être, mais qui est tentant tout de même, à vous de m'aider à savoir s'il est judicieux.
J'ai un poêle FT350 (13kW) depuis 8 ans, il m'a coûté 1000 euros conduits compris et ne m'a pas déçue jusqu'ici :
Il chauffe à lui seul ma maison (120 m2 au sol, murs en pierre de 70 cm d'épaisseur, jointés mais bruts, sol en ardoises, étage aménagé et isolé "autant que possible" _isolant fin pour les pentes et laine de verre pour le dessus_, plancher entre les deux sans isolation, cage d'escalier ouverte, poêle quasi-central, près de ladite cage, conduit vertical entouré de Poujoulat pour sa moitié supérieure, fenêtres en majorité simple vitrage, bref pas l'idéal mais... ) sans problème (sauf grand vent, alors l'étage supérieur se refroidit), en tournant à fond lorsqu'il fait du "moins" dehors, mais plutôt modérément le reste du temps. Cela dit pour vous donner une idée de la maison et de sa capacité à être chauffée.
Mon poêle et moi on forme à présent une bonne équipe, il ne s'éteint pas de la saison, il est encore chaud le matin, il arrive à maintenir une température vivable (14°) dans la maison au plus froid de la saison si je prends la peine de remettre une bûche dans la nuit, il chauffe rapidement la pièce lorsqu'on le remet à carburer, bref, ça se passe plutôt bien, mais ça pourrait être encore mieux car :
-il fonctionne quand même souvent à bas régime, en dehors des périodes de grand froid où sa puissance est alors nécessaire.
-le faire carburer le soir ne sert pas à passer une meilleure nuit, il chauffe vite mais ça se refroidit vite ensuite... et le faire chauffer fort est de toute façon désagréable, c'est trop, quoi... normal, je sais...
-on passe donc le temps à le "maintenir", pour que la chaleur ambiante se maintienne elle aussi, ce qui fait que son rendement n'est sans doute pas optimal...
Mon idée serait donc d'essayer de garder tous ses beaux avantages (le côté pas cher n'en étant pas le moindre) tout en améliorant ce qui lui fait défaut :
-augmenter son inertie, donc sa masse j'imagine...
-ce qui lui permettrait de fonctionner un temps à haut régime, donc à haut rendement, pour stocker de la chaleur qui rayonnera ensuite (sans souffrir trop de la "surchauffe" ressentie actuellement dans ce cas), puis le mettre sur ralenti, juste histoire de garder la braise pour la prochaine forte flambée.
-enfin, cerise sur le gâteau, si possible ne pas perdre autant la chaleur
du conduit, qui, si j'ai bien compris (et comme je l'ai constaté), est assez chaud avec ce type de poêle.
Bien sûr
-je me doute qu'on ne peut pas transformer un France Turbo en poêle de masse... mais ne peut on pas un peu l'améliorer dans ce sens ?
-le dosage est important : il ne faut pas tomber dans l'excès, mais garder une part de sa réactivité
-il faudrait éviter que le poêle surchauffe, du fait de son habillage par un matériau réfractaire, ce qui pourrait l'endommager
-il faudrait que le tirage reste correct, même en récupérant un partie de la chaleur du conduit.
Mon idée serait :
-habiller le corps du poêle jusqu'à environ mi-hauteur (là où il est déjà doublé en fonte à l'intérieur), pour profiter de la chaleur par convection sur le dessus mais stocker une bonne part de la chaleur rayonnante du bas.
-fabriquer un système de "double évacuation au choix"*, qui permette :
1) lorsqu'il est à plein régime, de faire circuler les fumées dans un conduit réfractaire, sans doute avec des parties horizontales, le tirage étant maintenu, malgré le refroidissement des fumées, par la puissance d'aspiration du turbo (et son bruit caractéristique, un peu comme les rocket stoves)
2) lorsqu'il repasse en régime lent, à la fin de la grosse flambée, basculer l'évacuation vers le tuyau actuel, bien vertical, facile à ramoner. Ca serait rassurant, on serait en effet présents au moment plus risqué de la grosse flambée, et lors de nos absences ou pendant la nuit, on revient au système actuel, donc on ne change rien à la sécurité.
* précision : l'idée de cette évacuation "double" serait réalisée par un "T" en sortie de poêle, avec clapet interne de fermeture de l'une ou de l'autre des branches, l'une allant dans un conduit sinueux et réfractaire, l'autre dans le conduit vertical actuel. Le conduit réfractaire rejoindrait le second, plus haut, pour s'évacuer par la même cheminée (là aussi avec clapet de sécurité pour ouvrir ou fermer cet accès au besoin, c'est mieux je pense).
Et, bien sûr, à la suite de toutes ces belles idées, j'ai des questions :
-quelle partie du poêle recouvrir ? je pensais la moitié inférieure, car elle a déjà cette fonction de rayonnement, mais c'est aussi la zone (à mi-hauteur, juste au dessus du lit de cendres) où il chauffe déjà le plus (rouge cerise, parfois), donc quid des risques de surchauffe ? recouvrir le haut serait moche et risquerait aussi de lui faire perdre une bonne partie de sa réactivité, puisque c'est de là que vient la majorité de sa convection, crois-je.
-quel matériau réfractaire serait le plus efficace pour le but recherché ? (pour le corps du poêle et pour le conduit)
-faut-il le placer tout contre le poêle, à ce moment là comment le lier ?
-faut-il au contraire laisser un petit passage d'air entre le poêle et l'habillage, par sécurité vis à vis des risques de surchauffe ?
-comment optimiser le tirage avec la partie de conduit réfractaire : descendre d'un coup puis remonter ? réduire progressivement le diamètre ? rester en ascendant, au pire avec des portions à 45° ?
-cela vaut-il le coup d'habiller aussi de réfractaire, pendant qu'on y est, le conduit existant, qui est aussi chaud que le poêle, quasiment, quand ça carbure, mais se refroidit aussi très vite ensuite... ?
Bref, est-ce utopique de croire qu'on pourra améliorer le confort, l'inertie, la régularité des températures de la maison, voire même consommer moins (je sais, je suis une optimiste ! ^^), en bricolant autour d'un poêle de ce type ? Les systèmes de type rocket stove sont assez encourageants, ça fait rêver, et le France Turbo n'est pas très éloigné de ce principe...
Et une combustion "optimale" dans ce type de poêle, quand il carbure donc à plein régime, soit approximativement 70% de rendement je crois, permettrait-elle de ne pas trop encrasser notre "conduit réfractaire" (qui ne servira, je le rappelle, qu'à plein régime, en dehors de ces périodes on basculera sur l'ancienne évacuation) ?
Voilà pour le flot, pardon de la longueur... Si mon idée vous a fait rire, tant mieux, mais ne vous moquez pas trop quand même hein
bonne journée à tous !
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