Bonjour,
Vous trouverez en attaché ci-dessous une feuille OpenOffice qui recense une petite centaine de marques de foyers fermés, inserts, poles, poêles à inertie, poêles à accumulation, cuisinières.
Chauffage bois-bûche uniquement, en appareil "indépendant", c'est à dire pas les poêles-bouilleurs ni les chaudières, etc.
Seuls les appareils de rendement correct ont été retenus. Je suis resté sympa en fixant la barre à rendement de combustion >80% ou 300°C de température de fumées. Certaines marques se retrouvent carrément exclues, pour pas dire "has-been".
chauffage_buche.zip
Pourquoi donc j'ai fait ça? Et bien voilà...
Un ami m'a demandé quelques conseils "en passant" pour le remplacement de son foyer fermé, tout en restant dans la même esthétique, et que le bois soit un plaisir plutôt qu'une corvée.
Puis ç'a été pour le beau-frère, avec des contraintes très différentes hormis l'éligibilité au crédit d'impôt/éco-PTZ: chauffer bien et efficacement, pour petit prix.
"Au fait, j'ai aussi une contrainte sur la dimension du conduit existant".
"J'ai regardé les 3-4 marques archi-connues franco-françaises. J'ai fait le tour, n'est-ce pas?"
*Grommelle* .. *Grommelle* ...
Au bout de la 4e fois à aller à la pèche aux infos, j'ai craqué. J'ai créé le classeur OpenOffice ci-joint.
A terme, le classeur sera publié sur mon blog avec mes commentaires personnels. Je vous livre cette première version en primeur
Outre que les chiffres pour les PdM et autres kachelofen sont bien minces, je reste bien embêté. Si tous les PdMs ont une puissance dans les 3kW et un rendement qui se tient dans un mouchoir de poche, comment les distinguer facilement?
Je m'explique : le but premier est de chauffer efficacement. Par efficacement, j'entends
- un transfert de chaleur vers l'habitat et non les p'tits zosieaux
- une combustion la plus complète possible (considérations de pollutions extérieure et intérieurs, goudronnage/maintenance/sécurité, réduction de la quantité de bois consommée)
Que ce soit un insert utilisé en dent de scie ou un PdM de 5t rechargé tous les 3 jours, ce but reste le même.
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Revenons en premier sur les 3kW. Est-ce qu'une puissance qui semble si faible peut prétendre à chauffer un habitat, alors qu''il y a des foyers fermés de puissance nominale 8, 10, voire même plus de 15kW?
Je précise : je connais déjà la réponse en pratique.
Prenons un pseudo-habitat de 10x10m au sol, deux niveaux.
Cela représente 200m² de "surface habitable", un volume de 600m3, et le total des parois fait 440m².
On va dire que la température intérieure est de 19°C, 5°C à l'extérieur, et que les parois présentent une résistance thermique modeste de R=2m².K/W
La déperdition est alors de P=(19-5)*440/2= 3,08 kW
Donc, oui, l'ordre de grandeur de 3kW est cohérent avec un besoin de chauffe d'un habitat. On voit bien alors le caractère intermittent intrinsèque à la puissance nominale des foyers, inserts et poëles plus classiques.
Ca pose d'ailleurs un autre problème : faut recharger un appareil à usage intermittent tous les combiens? Ca va évidemment dépendre de sa puissance, mais aussi de son inertie vu qu'on ne peut pas le faire turbiner en quasi-continu sans le saturer de chaleur (sinon, clac!)
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Pour comparer deux poëles de masse, l'on regarde usuellement son poids. C'est censé renseigner vaguement sur le fait qu'il peut accumuler plus ou moins de chaleur, et qu'il va la restituer en plus ou moins de temps. Bref, la hauteur et la largeur de la fameuse "courbe en cloche" des PdMs (qui pourtant ne leur est pas exclusive).
Un vrai sketch de Fernand Reynaud...
Et un bon terrain de jeu pour savoir "qui est le meilleur"...
La "toute nouvelle" norme sur les PdM est censée, à terme, donner un peu d'éclairage sur le sujet. Pour l'instant, y'a très peu de chiffres publiés. Et je n'ai toujours pas compris si les chiffres de la norme EN 15250 donnent accès à une sorte de "rendement du chauffage" correspondant à l'énergie restituée dans l'habitat divisée par l'énergie du combustible pour un cycle de chauffe. En attendant, quel critère retenir dans la table? Je rappelle l'objectif cité plus haut, qui met de côté la notion de "tous les combiens faut-il recharger le biniou?"
Pour les appareils intermittents classiques, la question se pose aussi. Mais pour ces appareils, il y a déjà beaucoup de disparité dans les rendements et les puissances, ce qui fait qu'il n'y a pas forcément besoin d'aller chercher de "rendement du chauffage".
Des avis? Des suggestions? Des p'tits bras motivés pour retrouver les infos manquantes?
Cdlt,
Yoghourt
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