Bonjour à tous,
Je possède une chaudière à gaz murale (+ ECS usage cuisine) Saunier Duval évacuation cheminée, sans sonde extérieure (optionnelle, pas installée à l'époque), avec un thermostat d'ambiance tout ou rien (robinets standard ouverts à fond pour les radiateurs dans la même salle, sinon thermostatiques), un système bitube et 5 radiateurs (puissance totale 10 kW). J'aurais un certain nombre de questions relatives à l'optimisation du rendement de la chaudière (qui fonctionne bien après 11 ans, par ailleurs), si du moins quelqu'un a les réponses sur le forum (fort pratique par ailleurs).
Déjà, ma conso (pour 80 m2 2 étages maison mitoyenne très moyennement isolée, cuisson gaz) est entre 25 et 45 m3 par semaine quand il fait entre -5°C et 5°C à l'extérieur (température 19° en soirée, sinon 15-16°) : est-ce ridiculement haut, ou plutôt dans la norme ? Ca me paraît beaucoup mais je n'ai pas de point de comparaison en chauffage central gaz...
J'ai cru comprendre que la température la plus basse de l'eau de chauffage était toujours la plus intéressante en termes de rendement, mais est-ce que ça n'est pas en opposition avec l'absence de condensats, ou alors le "ne pas aller sous 60 °C de température de sortie de l'eau de chauffage" est une légende pour les chaudières de moins de 15 ans ? Je m'explique, sachant que le manuel de la chaudière indique 118 °C pour "température fumée", donc bien au-dessus du point de rosée théorique :
- Ma chaudière peut aller de 38 à 87 °C selon son manuel (en fait hors des commandes électroniques elle semble plus ou moins identique à la ThemaClassic vendue aujourd'hui par Saunier Duval). C'est donc bien une "basse température".
- D'après Saunier Duval (pareil pour la ThemaClassic d'ailleurs), il faut installer un tube d'évacuation des condensats en bas du conduit d'évacuation des fumées. Chez moi, cela n'a pas été fait (pas plus que les évacuations, au lieu de se retrouver inondé à la moindre vidange ou problème...). Je suppose que ça permet, en cas de températures inférieures à 60 degrés, d'éviter tout percement dudit tube (je suppose que l'intérieur de la chaudière lui-même est conçu pour ne pas se corroder si on emploie des réglages inférieurs à 60 °C, possibles en façade utilisateur...).
- Mon chauffagiste m'a recommandé de la mettre à 60 °C (et un peu plus si elle ne tient pas la température en hiver, pas encore arrivé). Je suppose que c'est la solution de bon sens, la plus simple à donner pour éviter les "mais il fait froid chez moi" des clients au premier grand froid de l'année..
- C'est juste que ça me chiffonne un peu, en hiver c'est bien mais en intersaison, n'est-il pas préférable d'avoir une température plus basse ? Cela nécessiterait l'installation (peut-être) d'un tuyau à condensats en bas du tube d'évacuation, ou est-ce inenvisageable à cause de la condensation interne à la chaudière (auquel cas il est vraiment très bête de la part du constructeur de permettre à ces chaudières d'aller sous les 60 °C, pas vu de corrosion à la dernière révision pour ma chaudière).
Autre interrogation, pour la longévité de la chaudière, j'ai lu de tout à ce sujet sans arriver à une conclusion. Est-il préférable d'avoir une température plus élevée (périodes de chauffe plus courtes mais plus intenses entre les arrêts du thermostat plus fréquents) ou plus faible (périodes de chauffe plus longues et arrêts moins fréquents du thermostat, idéalement pas besoin de thermostat et gestion par température la plus basse possible) ? Demandez-moi des précisions si cela vous semble imprécis comme description, sachant que mon installation en chauffe (TA, qui active le circulateur, en demande) agit ainsi : elle chauffe l'eau jusqu'à sa température de consigne, puis le brûleur s'éteint, le circulateur fait tourner l'eau, et quand la température arrive environ 10 °C sous la température de consigne, le brûleur se rallume pour retourner à la consigne (donc elle chauffe plus longtemps en continu quand la consigne est haute).
En ce qui concerne le réglage de la puissance en chauffage, le réglage d'usine est fait à 15 kW. Mon installation a 10 kW de radiateurs, j'ajoute 2 kW de pertes, est-ce qu'il est préférable (en termes d'économie d'énergie et de longévité de la chaudière) de régler plus finement la puissance à 12-13 kW (réglage par pas de vis, un peu imprécis) ou je peux laisser à 15 kW sans me poser de questions ?
Sinon, je me demandais s'il était possible de trouver 10 ans après la sonde extérieure pour ce type de chaudière, ou si ce n'était même pas la peine de chercher ?
Enfin, je voulais passer un coup de gueule vis-à-vis des constructeurs (du moins Saunier Duval) : la doc fournie (ni celle de 2013 d'ailleurs, pour les ThemaClassic) ne donne absolument aucun conseil pour économiser de l'énergie et optimiser le rendement de la chaudière (tout au plus sait-on que le rendement max chaudière est à 70 °C, obligation RT2005 d'ailleurs). Non seulement l'utilisateur final est pris pour un demeuré dans la doc, mais même dans la partie destinée aux professionnels du gaz, aucune info sur le sujet (typiquement, aucune des réponses à mes questions n'y figurent, même pas sous la forme "comment consommer le moins de gaz possible en réglant sa chaudière" ou "comment augmenter la longévité de sa chaudière". Franchement pas pratique ni sympa pour un achat à 2000 € (à l'époque).
Question subsidiaire : dans les pièces où je ne me trouve pas en soirée (étage : 2 chambres), je mets les thermostatiques à zéro. Est-ce une pratique sensée du point de vue des économies d'énergies, ou ne vaut-il mieux ne pas descendre en dessous de 1 ou du flocon (hors gel) ?
Finalement, j'avais pas mal de questions auxquelles je n'ai pas trouvé de réponse claire en fouillant sur les forums (futura-sciences et ailleurs...), ou des réponses pas forcément logiques de mon point de vue d'utilisateur final (et les chauffagistes rencontrés cette année en vrai se sont montrés peu loquaces et parfois contradictoires dans leurs explications). J'espère que quelques forumeurs pourront m'éclairer, au moins partiellement, sur toutes ces interrogations
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